Les autorités américaines ont annoncés le 23 février des sanctions contre 500 cibles, individus et entités, liées à la guerre en Ukraine1, émanant à la fois du Département du Trésor et du Département d’État. 

  • Dans le secteur de l’armement, les sanctions ciblent notamment les machines-outils et les technologies d’impression 3D servant à la fabrication de matériel militaire, ainsi que plusieurs composants.
  • Pour la secrétaire au Trésor Janet Yellen, l’économie russe montre « de clairs signes de faiblesses », « en partie grâce aux mesures prises » par les soutiens internationaux de l’Ukraine. 

Biden a rencontré le 22 février la veuve de Navalny, Ioulia Navalnaïa, ainsi que sa fille, Dasha Navalnaïa, et a salué le « courage extraordinaire » de l’opposant russe dont la mort a été annoncée le 16 février par le Kremlin2

L’administration Biden avait par ailleurs annoncé le 22 février qu’elle imposerait « dans les prochains jours » de nouvelles sanctions contre l’Iran, du fait de la poursuite des livraisons d’armes à la Russie.

  • Le ministère de la défense iranien fait partie des entités sanctionnées le 23 février.
  • Depuis le mois de janvier, l’Iran aurait livré « plusieurs centaines » de missiles balistiques à Moscou, d’après des informations révélées par Reuters le 21 février3
  • Ces livraisons sont loin d’être anecdotiques pour la Russie, dont le complexe militaro-industriel reste dépendant des importations. Selon Pavel Luzin, « le volume estimé des importations de munitions, au moins 300 000 obus d’Iran et 1 000 000 d’obus de Corée du Nord, est comparable à la production russe d’obus d’artillerie, estimée entre 1 700 000 et 1 800 000 obus par an ». 

Malgré ces nouvelles sanctions, l’aide militaire américaine, décisive pour l’Ukraine sur le terrain, reste bloquée au Congrès. 

Lundi, 26 février, une conférence réunira « plusieurs chefs d’États » à Paris autour du soutien à l’Ukraine. Lors de la signature d’un traité bilatéral de sécurité sur dix ans avec l’Ukraine, le 16 février, le président français a appelé à un « sursaut collectif » dans l’assistance à l’Ukraine, à l’amorce de cette troisième année de conflit.