L’Égypte et l’Éthiopie, où Lula est en visite cette semaine, sont deux des cinq nouveaux membres des BRICS officiellement entrés dans l’organisation le 1er janvier. Il s’agit du deuxième voyage de Lula en Afrique depuis le début de son mandat.

L’Égypte est le deuxième partenaire commercial du Brésil en Afrique (2,86 milliards de dollars d’échanges en 2023), derrière l’Algérie (4,29 milliards).

  • La balance commerciale entre les deux pays est cependant déséquilibrée en faveur du Brésil, Caire accusant un déficit commercial de 1,77 milliards de dollars vis-à-vis du Brésil.
  • L’Égypte avait suspendu en octobre une taxe douanière de 30 % sur le poulet brésiliens, qui représente 90 % de ses importations1
  • La facilitation des importations de bœuf brésilien serait également en passe d’être approuvée par le gouvernement égyptien. 2024 marque d’ailleurs le centenaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

Dans le contexte de la guerre à Gaza, l’Égypte a été un interlocuteur majeur du Brésil pour le rapatriement de ses citoyens, qui ont pu évacuer en novembre par le point de passage de Rafah2.

  • Signe de la centralité du pays dans le contexte du conflit Israël-Hamas, mercredi 14 février, Al-Sissi a également reçu Erdoğan. Il s’agit de la première visite du président turc en Égypte depuis 2012. Les relations entre les deux pays avait été rompues à la suite du coup d’État d’Al-Sissi contre Mohammed Morsi, issu des Frères Musulmans et allié d’Erdoğan.

Lula se rendra du 16 au 18 février en Éthiopie, où il assistera au sommet de l’Union africaine, officiellement membre du G20, dont le Brésil détient la présidence tournante jusqu’en septembre. Le prochain sommet du G20 devrait avoir lieu en juillet à Rio de Janeiro.