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Mercredi 15 novembre
L’armée israélienne annonce dans la nuit mener une « opération ciblées dans l’hôpital Al-Shifa » et pénètre dans l’enceinte de l’hôpital dans la bande de Gaza. Des représentants des Nations Unies ainsi que de l’OMS et de la Croix-Rouge expriment leur inquiétude face à l’opération en cours. Le Qatar affirme le même jour réclamer une « enquête internationale » sur les opérations de l’armée israélienne dans les hôpitaux.
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution appelant à des « pauses humanitaires » dans la bande de Gaza. Il s’agit de la première résolution adoptée par le Conseil de sécurité depuis le début de la guerre de Soukkot, après quatre échecs.
Mardi 14 novembre
Le ministre des affaires étrangères du Qatar, médiateur dans les négociations sur la libération des otages, exhorte lors d’une conférence de presse le Hamas et Israël à avancer dans les négociations pour parvenir à un accord.
Plus de la moitié des hôpitaux de la bande de Gaza sont désormais hors d’état de fonctionner d’après les Nations Unies – 22 sur 36 au total. Le directeur de l’hôpital Al-Shifa annonce qu’au moins « 179 corps » ont été enterrés dans une « fosse commune ».
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, déclare que les États-Unis confirment l’information selon laquelle le Hamas et le Djihad Islamique utilisent certains hôpitaux comme base militaire, dont celui d’Al-Shifa.
Lundi 13 novembre
Le ministre de la défense israélien Yoav Galant affirme que le Hamas a « perdu le contrôle de Gaza » et que ses troupes « fuient vers le sud ». Le président américain Joe Biden s’exprime sur la situation des hôpitaux de la bande de Gaza et appelle à « des actions moins intrusives » à leur encontre, de la part des troupes israéliennes. Le ministère de la santé de la bande de Gaza annonce la mort de bébés prématurés à l’hôpital Al-Shifa, privé de son alimentation en électricité depuis le 11 novembre.
Les drapeaux de l’ONU sont mis en berne dans le monde entier, en hommage aux 101 membres du personnel de l’organisation mort dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre de Soukkot.
Dimanche 12 novembre
Un soldat israélien posant devant des chars dans la bande de Gaza en brandissant un drapeau LGBTQ+ arborant l’inscription « In the name of Love » en anglais, en hébreu et en arabe, voit sa photo partagée sur les réseaux sociaux.
Dans toute la France, des marches contre l’antisémitisme rassemblent 182 000 personnes dans toute la France d’après le ministère de l’Intérieur, dont plus de 100 000 à Paris.
Samedi 11 novembre
L’Arabie saoudite a organisé à Riyad un sommet réunissant les pays membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique afin d’appeler conjointement à la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Le ministre des affaires étrangères saoudien Faisal bin Farhan Al Sau y pointe du doigt les échecs de la communauté internationale, et met en avant un besoin de réforme de l’ordre international dominé par l’Occident.
Des manifestations en soutien à la Palestine se déroulent à Bruxelles, rassemblant 20 000 personnes, et à Paris. À Londres, une marche rassemble 300 000 personnes selon la police de la ville.
Vendredi 10 novembre
Selon le Comité international de la Croix-Rouge, les infrastructures de santé de la bande de Gaza ont atteint un « point de non retour », mettant en danger « la vie de milliers de civils, de patients et de membres du personnel médical ».
Jeudi 9 novembre
Des violences se poursuivent en Cisjordanie. Au moins 14 Palestiniens sont tués suite à un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, au Nord de la Cisjordanie.
Une « conférence humanitaire » internationale pour la population civile de Gaza est organisée à Paris, à laquelle participent le président français et le président de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA), afin de mobiliser des financements pour l’aide humanitaire.
Mercredi 8 novembre
Les ministres des affaires étrangères du G7 réunis à Tokyo appellent à des « pauses et des couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza. Des membres du Hezbollah sont tués par des frappes israéliennes en Syrie.
Un drone américain est abattu par des rebelles Houthis au large du Yémen, d’après deux responsables américains et un porte-parole du mouvement Houthis.
Mardi 7 novembre
L’armée israélienne communique sur l’avancement de la destruction des tunnels utilisés par le Hamas dans la bande de Gaza, qu’elle « continue de localiser et de détruire ». Les échanges de tirs à la frontière entre le Liban et Israël se poursuivent dans la journée.
Les déplacements de population se poursuivent du nord vers le sud de la bande de Gaza. L’UNRWA estime à environ 1,5 millions le nombre de déplacés internes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Lundi 6 novembre
Le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza dépasse le seuil des 10 000 morts selon le ministère de la Santé du territoire. Les services de l’Autorité palestinienne annoncent également que des Palestiniens ont été tués en Cisjordanie ce lundi.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres appelle de nouveau à un cessez-le-feu et à la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. De nouveaux blessés sont transférés en Égypte par le poste-frontière de Rafah.
Dimanche 5 novembre
L’armée israélienne a déclaré le 5 novembre que des soldats de la 36ème division blindée avaient « frappé en profondeur dans la bande de Gaza » et « s’étaient positionnés le long de la côte ». Le porte-parole de l’armée Daniel Hagari a déclaré le 5 novembre que la bande de Gaza était coupée en deux, séparée en « un nord Gaza et un sud Gaza ».
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, où il se rend pour la première fois depuis le début de la guerre de Soukkot. Mahmoud Abbas dénonce, en présence d’Antony Blinken, la « guerre de génocide » menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza « sans aucun respect du droit international ». Blinken se rend également en Irak où il condamne, face au Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani, les attaques régulières menées contre les troupes américaines stationnées en Irak et en Syrie depuis le début de la guerre de Soukkot.
Samedi 4 novembre
Une manifestation en soutien à la Palestine organisée à Paris rassemble 19 000 personnes selon la préfecture, 60 000 selon le syndicat CGT, membre des organisateurs. D’après les autorités londoniennes, 30 000 personnes se rassemblent également à Londres. Des manifestations ont également lieu aux États-Unis.
La Turquie annonce le rappel de son ambassadeur en Israël et annonce rompre le contact avec le Premier ministre Netanyahou.
Vendredi 3 novembre
Le secrétaire d’État Antony Blinken se rend pour la quatrième fois en Israël depuis le début de la guerre de Soukkot. Un changement dans la rhétorique semble s’observer par rapport à ses premiers déplacements en Israël en ce qui concerne la riposte israélienne sur la bande de Gaza. Il évoque la situation des civils dans la bande de Gaza en ces termes : « Il n’y aura pas de partenaires pour la paix s’ils sont accaparés par les catastrophes humanitaires et aliénés par toute indifférence perçue à l’égard de leur situation ».
Le chef du Hezbollah libanais s’exprime pour la première fois depuis le début du conflit, menaçant Israël qu’une « guerre large » est encore possible, mais n’appelant pas à une extension du conflit à ce stade.
Jeudi 2 novembre
Plus de 100 camions d’aide humanitaire parviennent à la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah, le plus grand convoi journalier depuis le début du siège de la bande de Gaza. Au moins deux Palestiniens sont tués dans des raids en Cisjordanie.
Au moins deux Palestiniens sont tués dans des raids en Cisjordanie. L’armée israélienne annonce dans la soirée « encercler » entièrement la ville de Gaza.
Mercredi 1er novembre
Des réactions internationales se font entendre concernant les frappes sur le camp de Jabaliya. Le ministère des affaires étrangères français se dit « profondément inquiet » du « très lourd bilan pour les populations civiles palestiniennes » des frappes sur le camp de réfugiés de Jabaliya. Les forces israéliennes annoncent ce jour avoir tué « le chef de l’unité de missiles anti-tanks du Hamas » dans la bande de Gaza.
Plusieurs dizaines de ressortissants binationaux ou étrangers et des blessés palestiniens sont autorisés à traverser la frontière sud de la bande de Gaza pour se rendre en Égypte.
Mardi 31 octobre
L’armée israélienne annonce « l’extension » des activités de ses troupes au sol dans le nord de la bande de Gaza, en lien avec ses forces aériennes.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit de nouveau pour évoquer la guerre de Soukkot, après les quatre échecs successifs d’adoption d’une résolution sur le conflit. Les représentants d’Israël et de la Palestine se sont exprimés. Le premier s’est notamment attaqué à l’Iran et a rangé le Hamas parmi ses « escadrons de la mort », le second a qualifié la situation à Gaza « d’enfer sur terre ».
Dimanche 29 octobre
L’armée israélienne annonce poursuivre son opération terrestre dans la bande de Gaza. Alors que des tirs sont également lancés depuis le Liban, l’armée israélienne déclare également, dans l’après-midi et dans la soirée, avoir frappé des infrastructures militaires du Hezbollah. Des frappes israéliennes sont aussi menées sur le territoire syrien, en réponse à des tirs visant Israël.
L’Autorité palestinienne annonce que cinq Palestiniens ont été tués en Cisjordanie lors d’affrontements avec l’armée israélienne. La France publie le même jour un communiqué appelant à l’arrêt des violences « inadmissibles » « perpétrées par des colons à l’encontre de la population palestinienne ».
Samedi 28 octobre
D’intenses bombardements ont lieu toute la nuit sur la bande de Gaza. Au matin, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé 150 « cibles souterraines » dans le nord de la bande de Gaza, dont des tunnels. Elle annonce également avoir tué le chef du système aérien du Hamas, Asem Abu Rakaba, qui aurait dirigé les infiltrations en parapente lors de l’attaque du 7 octobre, ainsi que les attaques de drones sur les postes de l’armée israélienne.
Le Premier ministre Netanyahou déclare dans une conférence de presse qu’il prévoit que la guerre sera « longue et difficile » et à réaffirmé son objectif de défaire le Hamas.
Vendredi 27 octobre
Dans la nuit, l’armée israélienne conduit un nouveau raid « ciblé » dans la bande de Gaza. Une équipe médicale de la Croix Rouge est autorisée à entrer dans la bande de Gaza, pour la première depuis le début de la guerre. Israël annonce « étendre son opération terrestre » dans la bande de Gaza.
À l’ONU, une résolution soumise au vote a été proposée par la Jordanie et appelle à une « trêve humanitaire immédiate, durable et prolongée » dans la bande de Gaza. Elle a été adoptée avec 120 votes pour, 15 contre et 45 abstentions.
Dans la nuit, Israël intensifie son attaque contre Gaza. La guerre entre dans une nouvelle phase.
Jeudi 26 octobre
L’armée israélienne annonce au matin du 26 octobre avoir mené un raid « ciblé » au sol et avec des chars dans la bande de Gaza, « en préparation des prochaines étapes du combat ». Dans un communiqué, la coordonnatrice humanitaire des Nations unies pour les Territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a déclaré qu’« aucun endroit n’est sûr à Gaza ». Une délégation du Hamas est reçue en visite officielle en Russie, dirigée par le vice-président de son bureau politique Moussa Abou Marzouk .
Mercredi 25 octobre
Deux projets de résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire et des pauses humanitaires dans la bande de Gaza sont à nouveau rejetés au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le texte présenté par les États-Unis est rejeté, du fait des vétos de la Chine et de la Russie. Le texte présenté par la Russie ne réunit pas suffisamment de votes.
Mardi 24 octobre
Le président français Emmanuel Macron se rend en Israël. Il déclare que la France est disposée à une mobilisation de la coalition internationale contre l’État islamique pour la lutte contre le Hamas. Sur la riposte israélienne contre Gaza, il réaffirme « le droit légitime d’Israël de se défendre face à ceux qui œuvre à sa destruction », puis formule sa position en ces termes : « La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles, car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes. Des démocraties […] qui respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire ».
Il appelle à une relance du processus de paix entre Israël et la Palestine pour permettre « l’ouverture d’un horizon politique » à la résolution du conflit. Le président français rencontre également le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, où celui-ci plaide pour un « cessez-le-feu total ».
Lundi 23 octobre
Les forces de défense israéliennes intensifient leurs frappes aériennes sur la bande de Gaza. L’armée israélienne communique sur le fait que les soldats permanents et réservistes menaient des entraînements « afin d’améliorer l’état de préparation et les capacités des forces pour les opérations terrestres dans la bande de Gaza ».
À l’échelle régionale, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov se rend à Téhéran : l’occasion est une réunion entre les représentants de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie ainsi que de l’Iran, de la Russie et de la Turquie destinée à apaiser les tensions dans le Caucase après l’offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh.
Dimanche 22 octobre
De nouvelles manifestations en soutien à la Palestine se déroulent samedi et dimanche dans plusieurs pays européens. À Paris, une manifestation rassemble dimanche 15 000 personnes place de la République selon la Préfecture, 30 000 selon les organisateurs. Jusqu’à 100 000 personnes se sont réunies à Londres d’après les chiffres de la Metropolitan Police.
Samedi 21 octobre
En Égypte, le Sommet du Caire pour la paix réunit les représentants de plus d’une quinzaine de pays qui appellent à un cessez-le-feu, mais ne parviennent pas à s’accorder sur une déclaration commune. Le président égyptien Al-Sissi, organisateur du sommet, réaffirme son refus ferme du déplacement des civils de la bande de Gaza vers l’Égypte.
Le poste-frontière de Rafah s’ouvre brièvement et laisse passer une vingtaine de camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes demandent à leurs ressortissants de quitter l’Égypte et la Jordanie et déconseillent aux Israéliens de voyager au Maroc.
Le nombre de déplacés internes au Liban du fait des affrontements à la frontière sud du pays atteint 19 646 personnes d’après l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies.
Vendredi 20 octobre
Les affrontements à la frontière libano-israéliennes se poursuivent. Les forces de défense israélienne annoncent avoir frappé une cible du Hezbollah « dans la zone de la frontière avec le Liban ». Deux otages de nationalité américaine détenues par le Hamas sont libérées vendredi, une décision saluée par le président Joe Biden.
L’aide humanitaire n’est à ce jour toujours pas parvenue à la bande de Gaza, malgré les appels des Nations Unies. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se rend près du poste-frontière de Rafah. Il déclare s’investir activement dans les négociations pour faire entrer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et que les camions actuellement en attente à la frontière constituent « la différence entre la vie et la mort » pour nombre de ses habitants.
Jeudi 19 octobre
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak se rend en Israël pour exprimer son soutien et y rencontre le Premier ministre Netanyahou et le président Herzog. Il se rend ensuite en Arabie saoudite pour y rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane.
Un navire de guerre américain intercepte des missiles et des drones tirés depuis le Yémen en mer Rouge, « potentiellement dirigés contre Israël », attribuant les tirs aux rebelles Houthis soutenus par l’Iran.
Le soir, le président américain Joe Biden prononce une allocution télévisée pour affirmer et défendre le soutien des États-Unis à la fois à l’Ukraine et à Israël : « Je sais que les conflits peuvent sembler lointains et qu’il est naturel de se demander : pourquoi est-ce important pour l’Amérique ? […] Permettez-moi de vous expliquer pourquoi il est vital pour la sécurité nationale de l’Amérique de veiller à la réussite d’Israël et de l’Ukraine ». Cette prise de parole sera suivie de la publication par la Maison Blanche d’une demande de financement supplémentaire au Congrès pour la sécurité nationale, le lendemain, dont 14,3 milliards de dollars pour Israël.
Mercredi 18 octobre
Le président Joe Biden arrive en Israël afin de témoigner son soutien au pays après la tournée régionale de son secrétaire d’État Antony Blinken. Aux côtés du Premier ministre Netanyahou, il tient des propos sur l’explosion de l’hôpital à Gaza en ligne avec les déclarations israéliennes : « D’après ce que j’ai vu, il semble que ce soit le camp d’en face qui soit responsable, pas vous ».
L’armée israélienne émet au matin un nouvel appel à l’évacuation des civils de la ville de Gaza vers la « zone humanitaire d’Al-Mawasi », au sud de la bande de Gaza.
Au Conseil de sécurité des Nations Unies, les États-Unis opposent leur véto à un deuxième projet de résolution proposé par le Brésil, lui reprochant de ne pas mentionner « le droit d’Israël à se défendre ».
Mardi 17 octobre
Les frappes aériennes sur la bande de Gaza se sont poursuivies et l’armée israélienne annonce avoir atteint de nouvelles cibles du Hamas. La Cisjordanie est aussi le terrain de violences. Pour le seul 17 octobre, l’agence des Nations Unis UNRWA décompte plus de 50 Palestiniens tués et plus de 1 100 blessés en Cisjordanie. Le chancelier allemand Olaf Scholz se rend en Israël et devient le premier chef d’État ou de gouvernement à se rendre sur place depuis l’attaque du Hamas.
À 18h59 (heure locale), une explosion touche l’hôpital Al-Ahli Arabi dans le centre-ville de Gaza et le ministère de la santé de la bande de Gaza déclare dans un communiqué que l’explosion a fait 471 morts et 314 blessés – un bilan humain dont l’ampleur sera dans les jours suivants remis en question par des enquêtes en sources ouvertes de plusieurs médias et analystes militaires et sur lequel les sources divergent encore à ce jour. Les effets diplomatiques de l’explosion sont immédiats.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas décrète un deuil national immédiatement après l’explosion, qu’il qualifie de « crime odieux » d’Israël. Les gouvernements de nombreux pays de la région condamne l’explosion de l’hôpital et en attribue la responsabilité à Israël, y compris les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc qui avaient normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham lancés en 2020, et l’Arabie saoudite.
Dans les territoires palestiniens de Cisjordanie et dans plusieurs pays de la région, des manifestations en soutien à la Palestine s’organisent suite à l’annonce de l’explosion de l’hôpital à Gaza. En Jordanie, 5 000 personnes manifestent à Amman ; en Tunisie, des manifestants se rassemblent mardi soir devant l’ambassade de France à Tunis, critiquant le soutien de la France et des États-Unis à Israël ; en Turquie des milliers de manifestants se dirigent vers le consulat israélien à Istanbul. Des manifestations ont également eu lieu au Liban, en Irak, en Iran ainsi qu’en Libye, au Yémen et au Maroc.
Les forces de défense israélienne attribuent la responsabilité de l’explosion à l’hôpital Al-Ahli Arabi à l’organisation du Jihad islamique palestinien, du fait d’un tir manqué, tandis que le Jihad islamique rejette ces accusations et pointe du doigt Israël.
Lundi 16 octobre
L’armée israélienne annonce lundi matin un plan d’évacuation des personnes résidant à moins de 2 kilomètres de la frontière, vers des logements mis à disposition par l’État. Le plan concerne 28 localités israéliennes. Antony Blinken se rend de nouveau en Israël après une tournée diplomatique dans six pays de la région.
À 18h (New York), le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit. Un premier projet de résolution présenté par la Russie pour appeler à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » ne récolte pas le nombre de voix nécessaires pour être adopté.
Dimanche 15 octobre
Dans la matinée, l’armée israélienne interdit l’accès à la zone s’étendant jusqu’à 4 kilomètres de la frontière libano-israélienne, où des échanges de tirs ont encore lieu dans la journée. L’Iran menace d’une extension du conflit si Israël venait à mener une offensive sur la bande de Gaza. Les Nations unies estiment à plus d’un million le nombre total de déplacés internes dans la bande de Gaza durant la première semaine de guerre, du fait des frappes aériennes israéliennes. Durant le week-end, des manifestations en soutien à la Palestine ont lieu au Royaume-Uni, dans plusieurs pays d’Europe continentale et aux États-Unis. Le Guardian estime que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans des villes de tout le Royaume-Uni, y compris Londres.
L’Égypte tient un conseil de sécurité national organisé par le président Al-Sissi. Elle réaffirme que la sécurité nationale de l’Égypte est une « ligne rouge » qui ne souffrira aucun compromis et appelle à l’organisation d’un sommet international sur « les développements et le futur de la question palestinienne ».
Samedi 14 octobre
L’Arabie saoudite annonce officiellement suspendre ses pourparlers en cours avec Israël et les États-Unis, qui avaient pour but d’aboutir à une normalisation de ses relations avec Israël. Après avoir jusqu’à maintenant plutôt limité leurs déclarations publiques sur la guerre de Soukkot, les autorités chinoises précisent leur positionnement lors d’une conférence de presse conjointe du ministre des affaires étrangères Wang Yi avec le Haut représentant européen Josep Borrell en visite à Pékin. D’après des analyses satellites conduites par The Economist, au moins 4,3 % des bâtiments de la bande de Gaza auraient déjà été détruits dès la première semaine de la guerre, notamment dans le centre et le nord de la bande de Gaza.
D’après des analyses satellites conduites par The Economist, au moins 4,3 % des bâtiments de la bande de Gaza auraient déjà été détruits dès la première semaine de la guerre, notamment dans le centre et le nord de la bande de Gaza.
Vendredi 13 octobre
L’armée israélienne émet dans la nuit un appel aux civils Palestiniens à évacuer la ville de Gaza vers le sud dans les prochaines 24 heures, sous le cours d’eau Wadi Gaza. Les Nations Unies alertent sur le fait que l’ordre d’évacuation concernerait 1,1 million de personnes. Au 13 octobre, 97 otages détenus dans la bande de Gaza ont été officiellement identifiés par l’armée israélienne.
Le ministre des affaires étrangères iranien Hossein Amir Abdollahian s’est rendu au Liban où il a rencontré le chef du Hezbollah, et en Syrie, où il s’est entretenu avec le ministre des affaires étrangères. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola se rendent en Israël afin de témoigner de leur solidarité, ainsi que le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. Le secrétaire d’État américain rencontre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et poursuit sa tournée diplomatique régionale en se rendant au Qatar, au Bahreïn et en Arabie saoudite.
Jeudi 12 octobre
Le secrétaire d’État Antony Blinken se rend en Israël, où il s’entretient avec le Premier ministre Netanyahou et le président Isaac Herzog. Il réaffirme « le soutien sans faille des États-Unis au droit d’Israël de se défendre contre les attaques terroristes du Hamas ». Le chef du premier parti d’opposition à la Knesset, Yaïr Lapid confirme son refus de rejoindre le gouvernement d’unité nouvellement formé par Netanyahou, dénonçant en particulier le maintien au gouvernement de Ben Gvir, l’un des ministres les plus extrémistes de la coalition d’extrême-droite de Netanyahou, « empêchant une bonne gestion de la guerre ».
Dans un discours devant le Bundestag, le chancelier allemand Olaf Scholz déclare son plein soutien à Israël et affirme que « la sécurité d’Israël est raison d’État pour l’Allemagne » : « À l’heure actuelle, la seule place pour l’Allemagne est celle auprès d’Israël » ; « Notre histoire, notre responsabilité découlant de la Shoah nous imposent le devoir permanent de défendre l’existence et la sécurité de l’État d’Israël. C’est cette responsabilité qui nous guide ».
Mercredi 11 octobre
Les combats continuent de déborder les frontières israéliennes. Le Hamas et le Hezbollah revendiquent être impliqués dans les échanges de tirs qui ont eu lieu à la frontière nord. L’armée israélienne annonce avoir tiré vers la Syrie, en riposte à des tirs depuis le plateau de Golan.
Benyamin Netanyahou et l’ancien chef d’État major de l’armée israélienne et chef du deuxième parti d’opposition à la Knesset, Benny Gantz, annoncent la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe tiennent une réunion extraordinaire en Égypte, au Caire, à la demande de la Palestine.
Mardi 10 octobre
Le bilan des massacres de civils perpétrés par le Hamas se précise. Plus de 100 corps de civils israéliens sont retrouvés dans le kibboutz de Be’eri. Dans le kibboutz de Kfar Aza, le nombre de morts s’élève à 70. Le nombre de personnes tuées par le Hamas au festival de musique « Supernova – Sukkot Gathering » est estimé à 260. Parmi, les victimes et les otages, se trouvent de nombreux binationaux et étrangers.
Les tirs de roquette dirigés vers Israël depuis la bande de Gaza se poursuivent dans la journée. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur dans la bande de Gaza atteint 10 % de la population alors que les frappes aériennes israéliennes se maintiennent sur la bande de Gaza. Des échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne sont signalés au nord du pays, à la frontière libano-israélienne. Des bombardements israéliens ont eu lieu près du poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza. Les forces égyptiennes ont annoncé la fermeture du poste-frontière pour des raisons de sécurité.
Ailleurs, la confusion règne. Annonce unilatérale de suspension par la Commission, prise de position et critique de certains États membres, rétractation : la confusion a régné sur la question de l’aide financière de l’Union européenne à la Palestine, dont elle est la première contributrice, révélant, avant la définition d’un positionnement commun, des divisions internes entre États membres.
Lundi 9 octobre
Le ministre de la Défense annonce la mise en place d’un « siège complet » de la bande de Gaza afin que n’y parviennent « ni électricité, ni nourriture, ni eau, ni carburant », accompagnant cette annonce des propos suivants : « nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ». La mobilisation de 300 000 réservistes est par ailleurs annoncée.
Aux alentours de 17h30 (Paris), le ministre de la Défense a fait savoir qu’il avait ordonné une intensification des frappes sur Gaza. Le soir, le ministère de la Défense a annoncé avoir repris le contrôle face au Hamas dans le Sud du pays, mais la présence du Hamas dans certaines poches était encore signalée lundi soir.
Dimanche 8 octobre
Des combats se poursuivent dans la journée sur le sol israélien, y compris dans Sderot, une ville d’environ 30 000 habitants, et dans les kibboutz proches de la bande de Gaza. Le bilan du nombre de victimes civiles s’alourdit et les contours du désastre se précisent pour Israël. Le nombre de morts confirme que les civils étaient la cible principale des attaques du 7 octobre et que le Hamas « veut provoquer une réaction israélienne massive pour susciter de la sympathie pour le mouvement et isoler les modérés — les crimes de guerre comme stratégie », analyse à ce moment Jean-Marie Guéhenno. Les premières estimations du nombre de personnes prises en otages dépassent la centaine.
Un éditorial du grand quotidien israélien de gauche Haaretz attaque très violemment le Premier ministre Netanyahou en pointant du doigt sa responsabilité dans une situation que le Hamas a pu exploiter pour mener ses attaques meurtrières, rompant la séquence d’union nationale qui prévalait face aux attaques du 7 octobre.
La riposte israélienne contre le Hamas à Gaza s’intensifie.
Samedi 7 octobre
À partir de 6h30 en Israël, des tirs de roquettes ont été effectués à partir de différents points de la bande de Gaza. Des témoins cités par Reuters disent avoir entendu le bruit d’affrontements armés le long de la ligne de séparation entre la bande de Gaza et Israël, près de la ville de Khan Younis, au sud. Très vite, les autorités israéliennes pointent le Hamas, parlant d’une « attaque combinée, comprenant des tirs de roquettes et des infiltrations de terroristes en territoire israélien depuis la bande de Gaza ». Des vidéos circulent montrant des raids menés par des escadrons armés « dans différentes parties du sud du pays ».
Un communiqué signé par le chef de la branche militaire de Hamas, Mohammed Deif soutient que le but de l’opération, pour le Hamas, est de « défendre la mosquée al Aqsa » à Jérusalem. De son côté, le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant, vient de déclarer « le Hamas a commis une importante erreur ce matin. Nous sommes en état de guerre ». Quelques heures plus tard, Benjamin Netanyahou lui fait écho dans dans une vidéo : « Citoyens d’Israël, nous sommes en guerre — ce n’est pas une opération, ce n’est pas un exercice — nous sommes en guerre ». Le jour même, Israël riposte par des frappes aériennes contre Gaza.
À la fin de la matinée, il apparaît que « Tempête Al-Aqsa » est structurée en trois niveaux : le tir de 5 000 roquettes sur Israël ; l’infiltration de dizaines de terroristes armés dans le sud du pays, forçant les portes des kibboutz et abattant des civils ; une prise d’otages massive puisque près de cent-cinquante civils et militaires sont enlevés (morts ou vivants) et ramenés à Gaza. Le bilan ne va faire que s’alourdir pendant la journée.
Alors que les déclarations de soutien à Israël et de condamnation du Hamas affluent d’Europe et des États-Unis, deux pays expriment très tôt leur soutien à l’attaque : l’Iran et l’Algérie. Le Hezbollah marque aussi son approbation par une journée de célébration.
Vendredi 6 octobre
La veille de l’attaque, des membres du Hamas manifestent à Gaza pour célébrer le 36e anniversaire du mouvement
Ronen Bar, le directeur du Shin Bet, et Aharon Haliva, le général commandant Aman, ont participé à des consultations à propos d’informations transmises par les services de renseignement sur l’activité inhabituelle qui était déployée à Gaza, pouvant laisser penser qu’une attaque se préparait. L’objectif de ces réunions était d’évaluer si ces renseignements devaient être pris au sérieux. Pendant ces échanges, la question de déployer plus de troupes autour de Gaza a été discutée, mais les responsables militaires et du renseignement ont préféré attendre de recevoir plus d’informations, se contentant de déployer une équipe de forces spéciales du Shin Bet et une équipe spécialisée dans l’antiterrorisme de Aman. De leur côté, les bureaux du Premier ministre affirment que celui-ci n’avait pas été informé de ces consultations. Il aurait reçu des premières informations sur l’activité déployée à Gaza le 7 octobre à 6h30 du matin, soit au moment où l’attaque avait commencé.