Les résultats des élections générales du 23 juillet dernier dessinent un pays divisé en deux blocs de dimension comparable. Le Parti Populaire enregistre une forte progression par rapport à 2019 (20,8 %), en atteignant 33 % des suffrages, ce qui lui permet d’obtenir 136 députés. VOX, en recul (12,4 %) n’obtient que 33 députés (contre 52 dans la précédente législature).

Le Parti socialiste (PSOE) passe largement la barre des 30 %  : 31,7 % des suffrages exprimés. Ce résultat en progression par rapport à 2019 (+3,7 points) lui permet de faire élire 122 députés. La nouvelle force de la gauche radicale, Sumar, réalise un score de 12,3 %, très proche de celui de Podemos en 2019 (12,9 %).

Le bloc des droites et celui des gauches sont donc particulièrement proches en pourcentage des suffrages exprimés  : 45,4 % contre 44 %. L’écart en nombre de députés est, lui aussi, assez réduit  : 169 contre 153. Comme l’indiquaient nos sondages, ni les droites, ni les gauches ne sont parvenues à atteindre la majorité aux Cortes qui est de 176 sièges sur 350. Les arbitres de la situation seront donc à nouveau les partis régionalistes et indépendantistes qui connaissent un sensible recul (tout particulièrement ERC, la gauche indépendantiste catalane), mais sont, malgré tout, parvenus à faire élire 28 députés. À ce stade, deux scénarios semblent possibles. Soit la coalition de gauche (PSOE/Sumar) parvient à se maintenir au pouvoir grâce au soutien des forces régionalistes et indépendantistes, soit l’Espagne devra revoter avec pour objectif de voir une majorité se dégager des urnes.  

Soit la coalition de gauche (PSOE/Sumar) parvient à se maintenir au pouvoir grâce au soutien des forces régionalistes et indépendantistes, soit l’Espagne devra revoter avec pour objectif de voir une majorité se dégager des urnes.  

Jean-Yves Dormagen

Grâce au sondage réalisé le jour du vote par Cluster 17, nous voudrions ici apporter quelques clefs d’interprétation des résultats de dimanche dernier. La principale question à résoudre réside dans la très bonne résistance de la coalition au pouvoir. Comment expliquer que des forces politiques au pouvoir depuis 2019 et même dans une certaine mesure 2018 (premier gouvernement de Pedro Sànchez), qui venaient de perdre des élections locales, aient pu voir leurs pourcentages de voix progresser en 4 ans, au point qu’il ne soit pas exclu qu’elles continuent à gouverner le pays lors de la prochaine législature  ? 

Pour comprendre le vote du 23 juillet, il faut partir de la manière dont se structure la demande politique en Espagne. Comme le montre notre approche en clusters d’opinions, le pays est profondément divisé, si ce n’est fracturé, selon une puissante logique gauche contre droite. De ce point de vue, l’Espagne est beaucoup plus simple à analyser que ses voisins français ou italiens. Deux Espagne se font face, l’une de gauche, l’autre de droite, rappelant ainsi un peu la France du «  quadrille bipolaire  » des années 1970 où la logique gauche/droite structurait profondément le champ politique. Sur les 16 segments électoraux (clusters) que nous avons identifiés en Espagne  : 13 sont soit de gauche (5), soit de droite (8), seuls 3 sont plus ou moins disputés entre ces deux camps. Espagne de gauche et Espagne de droite s’opposent sur presque tout  : la mémoire historique du franquisme, les valeurs culturelles, les enjeux économiques, la monarchie, mais aussi le patriotisme et l’attitude à l’égard des nationalismes périphériques. Ce dernier enjeu est bien évidemment décisif, car pour comprendre la politique espagnole il faut aussi prendre en compte l’existence de forts courants régionalistes et nationalistes, tout particulièrement en Catalogne, au Pays-Basque et dans une moindre mesure en Galice, en Navarre et aux Canaries.

Pour comprendre le vote du 23 juillet, il faut partir de la manière dont se structure la demande politique en Espagne.

JEAN-YVES DORMAGEN

La force structurante du clivage gauche/droite ainsi que celle des nationalismes périphériques expliquent la grande stabilité des rapports de forces. Entre les élections générales de 2019 et celles de 2023, les évolutions sont, en effet, minimes si l’on raisonne en termes de coalitions. En 2019, le PSOE (28 %) et Podemos (12,9) avaient totalisé ensemble 40,9 % des suffrages. Le PP (20,8 %), VOX (15 %) et Ciudadanos (6,8 %) dont l’électorat penchait nettement à droite, en totalisaient 42,6 %. Comme on peut le constater, les rapports de forces entre coalitions n’ont que très peu évolué en 4 ans  : les droites n’ont progressé que de 2,9 points quand le total des gauches augmentait dans des proportions similaires (3,1 points).

Comme le confirme notre sondage, ces mouvements d’ampleur limitée traduisent la très faible circulation entre gauche et droite, ou si l’on préfère le caractère assez hermétique de la frontière entre les deux coalitions. Ainsi, presque aucun électeur de Podemos il y a 4 ans n’a voté pour le PP ou VOX dimanche dernier. Ils se sont presque intégralement reportés sur Sumar (51 %) et le PSOE (44 %), restant ainsi fidèles à leur camp d’origine. Même au sein de l’électorat supposé plus modéré du PSOE  et malgré une politique gouvernementale bien ancrée à gauche (cf. infra), les mouvements vers la droite ont été limités  : seuls 13 % des électeurs du PSOE en 2019 ont voté pour le PP ou VOX cette année. Ce mouvement a d’ailleurs été compensé par le fait que 11 % des électeurs du PP de 2019 ont fait le chemin en sens inverse et ont, cette fois-ci, voté PSOE.

Ce n’est donc pas dans ces mouvements très limités qu’il faut chercher l’explication des légères évolutions observées dimanche dernier. La progression du PSOE s’explique, certes, par la capacité des socialistes à récupérer un gros quart de l’ex-électorat de Ciudadanos qui ne présentait pas de liste cette année. Mais elle s’est aussi réalisée au détriment des indépendantistes catalans, dont une partie de l’électorat a préféré voter PSOE et dans une moindre mesure Sumar, avec pour conséquence un fort recul d’une formation comme ERC qui incarne la gauche indépendantiste en Catalogne.

À droite, la très forte progression du PP se nourrit principalement de mouvements intra-bloc. Le PP est, en effet, parvenu à récupérer un tiers (32 %) des électeurs de VOX et un peu moins de la moitié (44 %) des électeurs de Ciudadanos. Il n’y a donc pas eu de poussée de la droite en Espagne, mais une reconfiguration du vote des électeurs de droite qui a très largement bénéficié au PP. 

À droite, la très forte progression du PP se nourrit principalement de mouvements intra-bloc.

JEAN-YVES DORMAGEN

La bonne résistance de la gauche, malgré quatre et même cinq années de présence au gouvernement, ne se comprend que si l’on prend en compte le contexte d’une société profondément clivée et polarisée. Rappelons que la gauche a légèrement plus progressé que la droite au cours de la dernière législature (cf. supra) et que bien loin d’être désavouée par les urnes, elle a obtenu 863 000 de voix de plus qu’il y a quatre ans. Pour obtenir ce résultat, elle a mené une politique clairement marquée à gauche, n’hésitant pas à promouvoir des lois ou des mesures très clivantes et même parfois minoritaires dans l’opinion. Certains commentateurs y ont vu la manifestation de choix idéologiques inconsidérés qui allaient conduire la gauche à sa perte  ; ce que semblaient d’ailleurs confirmer les résultats des élections locales de juin dernier. Mais cette manière de raisonner repose sur un présupposé erroné  : en politique, les mesures « consensuelles » et la « popularité » n’ont guère de valeur électorale. Tout au contraire, c’est l’art de cliver qui importe car la force d’une politique repose sur sa capacité à satisfaire son électorat et à activer ses soutiens. Pour le dire simplement, de manière presque évidente, dans un pays aussi divisé que l’Espagne, la force d’une politique de gauche doit être de satisfaire l’électorat de gauche, quitte à mobiliser, voire à radicaliser le camp adverse. Une telle stratégie présente de multiples avantages  : les mesures clivantes satisfont les segments de l’électorat de gauche, elles obligent l’adversaire à se positionner dessus (la droite s’est définie en réaction aux politiques du gouvernement Sánchez), elle conduit l’adversaire à se radicaliser (les positions de VOX) avec pour effet, de façon rétroactive, de mieux mobiliser encore son propre camp. Par ailleurs, le PSOE a bénéficié de la dissolution de Podemos dans Sumar, et du remplacement de personnalités trop rejetées dans l’opinion par la populaire Yolanda Diaz.

Notre sondage « jour de vote » confirme que les mesures adoptées par la gauche au cours des quatre dernières années ont agi en ce sens.

Pour le vérifier, nous avons demandé aux sondés d’attribuer une note de 0 (tout à fait défavorable) à 10 (tout à fait favorable) aux mesures et lois les plus marquantes de la législature. Ont été ainsi testés la loi sur l’euthanasie, la loi sur le changement climatique et la transition énergétique, la loi sur l’égalité de genre, la loi sur la mémoire historique (relative au franquisme), la loi autorisant le changement de genre à 16 ans, l’augmentation du salaire minimum, les politiques d’intégration des immigrés et la libération des responsables indépendantistes catalans emprisonnés.

En politique, les mesures « consensuelles » et la « popularité » n’ont guère de valeur électorale. Tout au contraire, c’est l’art de cliver qui importe car la force d’une politique repose sur sa capacité à satisfaire son électorat et à activer ses soutiens.

JEAN-YVES DORMAGEN

Les notes moyennes attribuées par les sondés révèlent d’importants écarts dans la manière dont ont été reçues ces réformes. Certaines sont plutôt consensuelles, là où d’autres sont plus clivantes, voire nettement minoritaires. L’augmentation du salaire minimum (note moyenne de 7 sur 10), la loi sur l’euthanasie (6,6/10) et dans une moindre mesure celle sur le changement climatique (5,4/10) sont majoritairement appréciés, si ce n’est consensuelles. Toutes les autres mesures reçoivent des notes inférieures à la moyenne  : loi sur la mémoire historique (4,7/10), politique d’immigration (4,2/10), libération des indépendantistes catalans (3,6/10) et loi sur le changement de genre à partir de 16 ans (3,4/10). 

Mais en rester à de simples moyennes conduirait à passer à côté de l’essentiel  : la plupart de ces mesures et de ces lois clivent puissamment dans une logique gauche/droite. Les réformes sociétales sont ainsi plébiscitées dans tous les segments (clusters) de la gauche. À l’inverse, elles sont tout aussi puissamment rejetées dans les clusters de la droite. La loi sur l’égalité de genre obtient ainsi une note moyenne de 8,2/10 dans les 5 clusters de gauche contre une note de 0,6/10 dans les quatre clusters les plus à droite. De même, la loi sur la mémoire historique rappelle à quel point le franquisme reste encore aujourd’hui un point de clivage très puissant entre gauche et droite. Loin d’être devenu un «  objet froid  », il continue à couper l’Espagne en deux  : seuls deux clusters (sur seize) se révèlent un peu divisés sur cet enjeu mémoriel. Au sein des 5 clusters de la gauche et des Républicains (qui comprend de nombreux indépendantistes), la loi est plébiscitée et reçoit une note moyenne de 7,9/10. Au sein des 8 clusters de la droite, elle suscite un profond rejet qui se traduit dans la note de 1,1/10. 

Mêmes les mesures plus minoritaires s’inscrivent globalement dans ce clivage. La libération des leaders indépendantistes catalans suscite ainsi le soutien des 4 clusters les plus à gauche  : 7,3/10. Le cluster des Républicains (comprenant de nombreux électeurs indépendantistes) est, lui aussi, acquis à cette mesure. Il en est de même avec la loi sur le changement de genre à partir de 16 ans qui trouve l’appui des quatre clusters les plus à gauche (7,1/10). Il faut cependant souligner que cette dernière réforme est peu appréciée de trois clusters plus modérés, décisifs pour la gauche. De toutes les mesures analysées, c’est la seule qui aurait pu porter préjudice à la gauche. Car, comme le démontre notre étude, les réformes portées par la gauche ont été largement approuvées par son électorat. Ces mesures n’étaient donc pas de nature à affaiblir la gauche, mais bien plutôt à figer les rapports de forces entre un électorat de gauche qui les soutenait la plupart du temps fortement et un électorat de droite qui y était bien souvent radicalement opposé.

La stabilité globale des deux principales coalitions électorales s’explique assez simplement  : en menant une politique ancrée dans les valeurs de la gauche, la coalition au pouvoir a fidélisé et mobilisé son électorat, tandis qu’elle coalisait et mobilisait, en réaction, l’électorat du camp opposé. 

On le mesure bien à partir de la note sur dix attribuée par les sondés au gouvernement sortant. Dans les 4 clusters les plus à gauche du pays, cette note est spectaculairement élevée  : 7,7/10. Elle reste presque aussi élevée, même en élargissant l’observation à un cinquième cluster plus modéré, les Sociaux-Démocrates  : 7,4. Après 5 ans de gouvernement, il ne fait aucun doute que l’électorat de gauche est globalement satisfait de son gouvernement. Il est aussi intéressant de constater que deux autres clusters – les Républicains (comprenant une part de l’électorat indépendantiste catalan) et les Révoltés – accordent une note proche de la moyenne à la coalition au pouvoir.

Les réformes portées par la gauche ont été largement approuvées par son électorat. Ces mesures n’étaient donc pas de nature à affaiblir la gauche, mais bien plutôt à figer les rapports de forces entre un électorat de gauche qui les soutenait la plupart du temps fortement et un électorat de droite qui y était bien souvent radicalement opposé.

JEAN-YVES DORMAGEN

À l’inverse, et sans surprise, les 8 clusters de droite donnent, quant à eux, une note extrêmement basse  : 1,5/10. Ce résultat confirme à quel point la politique du gouvernement Sánchez fait l’objet d’un rejet radical de la part de près de la moitié des Espagnols. Ils offrent une nouvelle démonstration de la grande fracture qui sépare aujourd’hui les deux Espagne.

Pour comprendre les résultats de dimanche dernier, il faut aussi tenir compte des logiques de « vote utile » qui ont favorisé le léger renforcement du PSOE et la forte progression du PP, aboutissant à l’affirmation d’un « quadrille bipolaire à partis dominants », auxquels il faut bien évidemment ajouter la présence de députés nationalistes aux Cortés. Le mode de scrutin espagnol encourage le « vote utile ». Il accorde, en effet, une prime considérable aux partis dominants. Pour illustrer cela d’un exemple, lors des élections générales de 2019, il fallait en moyenne 165 000 voix pour élire un député de Ciudadanos, 89 000 un député de Podemos, contre seulement 56 600 pour élire un député du Parti Socialiste. Nombre d’électeurs, tout particulièrement dans les petites circonscriptions, savent qu’une voix donnée au PP ou au PSOE a plus de chances d’aboutir à un élu qu’une voix donnée à VOX ou à Sumar. 

Or beaucoup de conditions étaient réunies pour favoriser ce calcul d’utilité. La première, la plus importante sans doute, réside dans le profond rejet suscité par les coalitions de gouvernement qui se dessinaient. La coalition PSOE/Sumar au pouvoir était majoritairement rejetée  : 48 % de rejet contre 44 % d’adhésion. Surtout, on l’a vu, elle était très fortement rejetée dans les clusters de droite. La possible coalition de droite PP/VOX se révélait encore plus polarisante et inacceptable pour de nombreux Espagnols  : 67 % de rejet contre 30 % seulement de favorables. Ce rejet était particulièrement prononcé et déterminé (98 %) parmi les clusters de la gauche et chez les indépendantistes. Dans un tel contexte, voter utile a conduit certains électeurs à préférer accorder leur suffrage aux partis dominants (PP et PSOE) de manière à maximiser les chances de faire barrage à la coalition adverse. C’est peut-être cela qui explique qu’une partie des électeurs indépendantistes ait voté pour le PSOE, tout particulièrement lorsque leur sensibilité est orientée à gauche. Cette logique de « vote utile » a pu également être favorisée par le fait que les électeurs ne faisaient pas toujours de très grandes différences entre les différents partis composant les coalitions de gauche et de droite. Cette situation était particulièrement perceptible à gauche  : les 5 clusters de la gauche espagnole ne marquaient pas de très nettes préférences entre Sumar et le PSOE, ni même entre Yolanda Diaz et Pedro Sánchez. Mais elle est partiellement vraie également au sein des droites, dont plusieurs segments électoraux manifestent de la sympathie à la fois pour le PP et pour VOX. 

À ce stade, il n’est pas possible de savoir quel scénario va s’imposer. Les élus régionalistes et indépendantistes détiennent, en partie, les clefs de la situation et peuvent permettre la formation d’un gouvernement PSOE/Sumar.

JEAN-YVES DORMAGEN

Cette fluidité intra-gauche et intra-droite est bien perceptible au sein de notre étude. On le voit déjà clairement à partir de l’analyse du vote par clusters. Sumar et le PSOE se partagent 5 clusters et cela avec des rapports de forces similaires dans chacun de ces clusters. Dit autrement, il serait erroné de s’imaginer qu’il existe deux électorats de gauche bien distincts en Espagne. En réalité, les électeurs de Sumar et ceux du PSOE sont très proches et nombre d’entre eux sont susceptibles de changer leur vote en fonction des enjeux et du contexte. Dans cette perspective, il est tout à fait révélateur de constater que 62 % des électeurs du PSOE déclarent avoir hésité ou envisagé de voter pour Sumar tandis que 61 % des électeurs de Sumar hésitaient ou envisageaient de voter PSOE. Sans atteindre ce niveau, ce type d’hésitations concerne aussi de nombreux électeurs de la droite  : 42 % des électeurs du PP ont envisagé de voter VOX contre 52 % des électeurs de VOX qui hésitaient à voter PP. Autant dire que si le rapport de forces gauche/droite semble pour l’instant stabilisé, la situation au sein de chacune des coalitions potentielles se caractérise au contraire par sa liquidité, laissant ouverte la possibilité de rapides évolutions pour chacune des forces politiques qui les compose.

En résumé, les études réalisées par Cluster 17 au cours de la dernière campagne électorale dessinent un pays très divisé, au sein duquel le clivage gauche/droite reste puissant et structure tant la demande que l’offre politiques. S’y ajoutent bien évidemment les enjeux nationalistes en Catalogne et au Pays-Basque. La politique nettement ancrée à gauche du gouvernement Sánchez a eu pour effet de durcir ce clivage et de figer les rapports de forces électoraux. À ce stade, il n’est pas possible de savoir quel scénario va s’imposer. Les élus régionalistes et indépendantistes détiennent, en partie, les clefs de la situation et peuvent permettre la formation d’un gouvernement PSOE/Sumar. Mais si tel n’était pas le cas et si le pays devait retourner aux urnes dans les prochains mois, il est bien difficile, sur la base des rapports de forces actuels, de faire le moindre pronostic quant aux chances de victoire de l’une des deux coalitions. D’autant plus qu’il n’est pas exclu que l’élection se termine à nouveau sans désigner de vainqueurs.