C’est une rupture historique. Le porte-parole de l’AfD, Tino Chrupalla, a répondu qu’avec cette déclaration on assistait au début de la fin du cordon sanitaire qui sépare les conservateurs et l’extrême droite en Allemagne.
- La plupart des figures de la CDU s’opposent à Merz. Le maire CDU de Berlin a déclaré : « L’AfD ne connaît que l’opposition et la division. Où devrait-il y avoir collaboration ? La CDU ne peut pas, ne veut pas et ne travaillera pas avec un parti dont le modèle économique est la haine, la division et l’exclusion ».
- La recomposition en cours au sein de la CDU/CSU sera particulièrement intense : la ligne qui émergera dans les prochaines heures définira la position du centre-droit allemand sur le long terme.
- Dans un contexte particulièrement fragile et face à une crise profonde du modèle économique allemand (nous décortiquons ici les données affolantes du secteur automobile), selon les sondages l’AfD est aujourd’hui le deuxième parti avec 20 % des voix.
Preuve que les lignes du parti sont en train de bouger, dans une tribune publiée le 18 juillet au matin dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le député au Bundestag Thorsten Frei avait appelé à remettre en cause le « droit individuel à l’asile ». Une position qui semble être en train d’infuser puisque le puissant ministre-président de Saxe Michael Kretschmer, vice-président de la CDU, l’a reprise explicitement dans une interview au Financial Times publiée ce lundi matin 1.