Les armes idéologiques de Li Qiang contre l’Union

Doctrines de la Chine de Xi | Épisode 42

« Les gouvernements et les organisations ne devraient pas outrepasser leurs fonctions et transformer le concept de risque en outil idéologique. » Dans un passage coupé par la traduction officielle de son discours au Davos d'été mardi 27 juin, le Premier ministre chinois s'en est pris directement à la nouvelle stratégie de sécurité économique de l'Union. Nous traduisons et commentons ligne à ligne cette intervention dans son intégralité pour comprendre comment Pékin adapte sa stratégie.

Auteur
Alexandre Antonio
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© AP Photo/Andy Wong

Le Forum économique mondial organise depuis 2007 en Chine la « Réunion Annuelle des Nouveaux Champions », aussi connu sous le nom de « Forum d’été de Davos », qui réunit sur plusieurs jours les « champions économiques » en provenance des pays émergents en grande majorité. Mardi 27 juin, à Tianjin, au nord de la Chine, le nouveau numéro 2 du Parti communiste chinois, Li Qiang, a prononcé le discours d’ouverture de cette 14ème édition devant un parterre d’environ 1 500 dirigeants des secteurs public et privé de plus de 90 pays1.

S’adressant avant tout à la prochaine génération de dirigeants mondiaux, le nouveau Premier ministre chinois Li Qiang s’est inscrit dans la lignée de la feuille de route exposée par Liu He à Davos plus tôt cette année en faisant de son discours une mise en avant du potentiel économique de la Chine en tant que moteur de la croissance mondiale et de la relance post-Covid, en annonçant que Pékin était « toujours en bonne voie pour atteindre son objectif de croissance annuelle d’environ 5 % » — et ce, malgré des signaux économiques en deçà des prévisions des observateurs, marqués par une consommation stagnante  et un chômage des jeunes qui atteint désormais des records. 

Dans un paragraphe très commenté en Occident et coupé de la traduction en mandarin de Xinhua, le Premier ministre chinois met en garde — sans nommer directement un pays mais en pointant du doigt de manière beaucoup plus élusive « l’Occident » — contre les tentatives d’« autonomie stratégique » incarnées récemment par la nouvelle stratégie de sécurité économique de l’Union. Li Qiang s’attaque ainsi ici aux « tentatives de découplage » et « d’arsenalisation des interdépendances » pour réduire les dépendances et vulnérabilités stratégiques de l’Occident à l’égard de certains produits étrangers — comme les terres rares, dont 98 % sont importées en Europe depuis la Chine. Pour Li, officiellement, ces « armes idéologiques » sont des « impasses qui contribuent à la fragmentation du monde ».

En filigrane, il faut surtout comprendre que la concrétisation d’un horizon commun de sécurité stratégique qui s’étendrait à l’Europe, et que les observateurs de premier plan appellent de leur souhait, iraient à l’encontre des intérêts de Pékin. Outre le renforcement de l’« autonomie stratégique » de l’Union, un découplage avec la Chine impliquerait également un renforcement des coopérations de sécurité économique avec les pays soucieux d’opérer à leur tour un de-risking, par le biais de l’initiative Global Gateway, qui pourrait répondre au niveau européen à la stratégie chinoise des Nouvelles routes de la soie.

En réponse, Li reprend lui-même toutes les « armes idéologiques » qui constituent la palette diplomatique de Pékin — de la « communauté de destin de l’humanité » introduite en 2012 aux plus récentes Initiatives de sécurité et de civilisation mondiales introduites par Xi cette année — et que le numéro 2 du Parti veut présenter comme « unificatrices et universelles » pour éviter un découplage qui serait préjudiciable au modèle chinois.

Professeur Klaus Schwab, président exécutif du Forum économique mondial,

Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement,

Vos Excellences les chefs d’organisations internationales,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

J’ai le grand plaisir de rejoindre mes amis, anciens et nouveaux, ici à Tianjin pour la réunion annuelle des Nouveaux Champions 2023, ou Forum Davos d’été. Permettez-moi tout d’abord, au nom du gouvernement chinois, de vous féliciter chaleureusement pour l’ouverture de cet événement et de souhaiter la bienvenue à tous les participants et journalistes.

Depuis son lancement en 2007, le Forum économique mondial organise la « Réunion Annuelle des Nouveaux Champions », aussi connu sous le nom de « Forum d’été de Davos », qui réunit chaque année les « champions économiques » en provenance des pays émergents mais également d’un certain nombre de « moteurs de la croissance mondiale » issus des pays développés. Pékin utilise cette occasion pour élaborer sur son potentiel économique. Il s’agit de la première édition en présentiel depuis le début de la pandémie.

Il s’agit de la première réunion annuelle en personne depuis COVID-19, qui a eu lieu il y a plus de trois ans. Ces dernières années, cette pandémie unique en son genre, conjuguée à des transformations sans précédent depuis un siècle, a entraîné des changements considérables dans notre monde. D’une part, l’impact de COVID-19 persiste. L’unilatéralisme, le protectionnisme et la démondialisation sont en hausse. Les défis mondiaux s’intensifient et les conflits régionaux ne cessent de s’enflammer. L’instabilité, l’incertitude et l’imprévisibilité sont devenues monnaie courante. D’autre part, le nouveau cycle de révolution technologique et de transformation industrielle prend de l’ampleur. L’humanité est plus déterminée que jamais à poursuivre la paix et le développement. Pour la plupart des pays, l’aspiration à une coopération gagnant-gagnant s’est encore renforcée. Le monde se trouve à un carrefour historique. La manière dont l’humanité doit traverser cette période de turbulences est une question cruciale qui nous préoccupe tous. Je pense que nous pouvons tirer quelques leçons importantes des transformations qui se sont produites dans le monde au cours des dernières années.

Tout d’abord, après avoir fait l’expérience des barrières, visibles et invisibles, nous devrions d’autant plus chérir la communication et l’échange. Pendant un certain temps, l’interaction en face à face, que nous tenions pour acquise, a été rendue très difficile à cause de la pandémie. Au fur et à mesure que la pandémie s’atténue, les barrières visibles qu’elle a créées finiront par disparaître. Cependant, les barrières invisibles érigées par certaines personnes ces dernières années se répandent et poussent le monde à la division, voire à la confrontation. Il s’agit là d’un motif d’inquiétude plus important. Les différences dans les perceptions humaines et la diversité des civilisations existent depuis l’Antiquité. Ces différences ne devraient pas être une cause d’éloignement, mais un moteur pour plus de communication et d’échange. L’absence d’une communication efficace et d’une perception globale, holistique et objective peut facilement déboucher sur des préjugés et des stéréotypes. Vivant dans le même village global, nous, l’humanité, devons éliminer les barrières visibles et, plus important encore, les barrières invisibles. Les différents pays, groupes ethniques et civilisations doivent approfondir la compréhension mutuelle et renforcer le dialogue afin de combler les différences et d’élargir le terrain d’entente.

Le concept de « village global » ou « village planétaire » est au cœur de la « communauté de destin pour l’humanité » (人类命运共同体). Il s’agit d’un élément de la diplomatie chinoise qui émerge en 2012 dans le discours officiel du Parti, avant d’être inscrit en 2018 dans la préface de la Constitution de la RPC. Elle est présentée par le PCC comme une gouvernance mondiale alternative qui puise son inspiration dans la culture chinoise et la notion de développementalisme et incarne la vision du Parti d’une « tendance à l’interdépendance dans le monde ».

Deuxièmement, après avoir subi les chocs des crises mondiales, nous devrions d’autant plus chérir la solidarité et la coopération. L’histoire de la société humaine est faite de batailles et de victoires contre des défis et des difficultés. Face à une crise de grande ampleur, aucun pays ne peut rester indemne ou résoudre seul ses problèmes. La solidarité et la coopération sont la voie à suivre. Au cours des trois dernières années, nous avons tous lutté avec acharnement contre la pandémie, démontrant la force puissante de l’humanité qui se serre les coudes et se protège les uns les autres dans les moments difficiles. Le COVID-19 ne sera pas la dernière crise de santé publique à laquelle l’humanité sera confrontée. La gouvernance mondiale en matière de santé publique doit être renforcée. Dans le même temps, nous sommes également confrontés aux défis mondiaux que sont le ralentissement de la croissance, les risques liés à la dette, le changement climatique et l’écart de richesse. En tant que communauté ayant un avenir commun, nous devons chérir les acquis de notre coopération, adopter le concept de coopération gagnant-gagnant et travailler ensemble pour relever ces défis mondiaux et promouvoir le progrès humain.

Troisièmement, après avoir connu les hauts et les bas de la mondialisation économique, nous devons d’autant plus chérir l’ouverture et le partage. La mondialisation économique est une tendance historique. Malgré les vents contraires et les contrecoups, la tendance générale de la mondialisation économique n’a cessé de progresser. En particulier, les progrès rapides des nouvelles technologies, telles que la technologie numérique et l’intelligence artificielle, créent des conditions plus favorables à la mondialisation économique. Le monde ne doit pas, et ne peut pas, retourner à un état de réclusion ou d’isolement. Il y a quelques jours, je me suis rendu en Allemagne et en France, où j’ai eu des échanges approfondis avec les dirigeants des deux pays et des personnes issues des milieux politiques et économiques. L’opinion dominante est de rejeter la mentalité du jeu à somme nulle et de rester sur la bonne voie de la coopération gagnant-gagnant. 

La semaine dernière, Li Qiang s’est rendu en Allemagne et en France pour y rencontrer des grandes entreprises des deux pays et s’est opposé à la stratégie d’autonomie stratégique européenne. En Allemagne, le numéro 2 du Parti à repousser l’idée du « de-risking » et la « réduction du degré de dépendance ». En France, en marge du sommet de Paris, Li a fait entendre le même son de cloche, en déclarant vouloir « un environnement commercial équitable, transparent et non discriminatoire pour les entreprises chinoises » et a espéré pouvoir « travailler ensemble pour maintenir la stabilité et la résilience de la chaîne d’approvisionnement entre la Chine, la France et l’Europe ». 

Comme vous le savez, certains en Occident mettent en avant le concept d’arsenalisation des interdépendances et de « de-risking ». Ces deux concepts sont des propositions forcées. La mondialisation économique a déjà fait du monde un tout entier ou les intérêts de chacun sont intimement liés. Les pays sont interdépendants, interconnectés en termes économiques pour permettre le succès de chacun. C’est quelque chose de bien, et non quelque chose de mal. S’il y a un risque dans une industrie émergente, ce n’est pas du fait d’une organisation ou d’un seul gouvernement. Ce sont les entreprises qui sont les plus sensibles, et peuvent évaluer ces risques pour arriver à des conclusions qui leurs sont propres et prendre leurs propres décisions. Les gouvernements et les organisations ne devraient pas outrepasser leurs fonctions, et transformer le concept de « risque » en un outil idéologique. 

Ce passage a été retiré de la traduction officielle en chinois de Xinhua. Dans ce dernier, le Premier ministre chinois s’oppose — sans la nommer directement  ou quelconque pays — à la nouvelle stratégie de sécurité économique de l’Union ainsi que ses implications. Li Quang s’attaque ainsi ici aux des « tentatives de découplage » et « d’arsenalisation des interdépendances » que les observateurs appellent de leur souhait pour réduire les dépendances et vulnérabilités stratégiques de l’Union à l’égard de certains produits étrangers — comme les terres rares, dont 98 % sont importées en Europe depuis la Chine. Pour Li, officiellement, ces « armes idéologiques » sont des « impasses qui contribuent à la fragmentation du monde ».

Nous devrions suivre la tendance de l’histoire, cimenter le consensus sur le développement et poursuivre nos efforts pour construire une économie mondiale ouverte. Nous devons nous opposer à la politisation des questions économiques et travailler ensemble pour que les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales restent stables et fluides, et pour que les fruits de la mondialisation profitent aux différents pays et groupes de population de manière plus équitable.

Quatrièmement, après avoir connu l’anxiété causée par les conflits et les troubles, nous devrions d’autant plus chérir la paix et la stabilité. Sans la paix, rien ne peut être réalisé. C’est une dure leçon que l’humanité a tirée de l’histoire. Au cours des cent dernières années, le monde a traversé deux guerres mondiales et plus de 40 ans de guerre froide, avant de connaître enfin une période de stabilité et de développement. Toutefois, ces dernières années ont été marquées par une rhétorique répétée alimentant la confrontation idéologique, la haine et les préjugés, et par les actes d’encerclement et de répression qui en ont résulté, voire par des guerres et des conflits régionaux. Les populations des régions concernées ont profondément souffert et le développement mondial a subi un préjudice considérable. La paix est précieuse et le développement n’est jamais facile. Des efforts soutenus sont nécessaires pour atteindre ces deux nobles objectifs. Nous devons agir dans l’intérêt commun de l’humanité et assumer notre responsabilité en matière de paix et de développement. Nous devons défendre l’équité et la justice, surmonter le dilemme de la sécurité et œuvrer collectivement à la sauvegarde d’un environnement pacifique et stable pour le développement.

Un monde en mutation peut être révélateur à bien des égards. En bref, ce qui fait défaut dans le monde d’aujourd’hui, c’est la communication, et non l’éloignement ; la coopération, et non la confrontation ; l’ouverture, et non l’isolement ; la paix, et non le conflit. Nous devons donner suite à la vision d’une communauté ayant un avenir commun pour l’humanité, présentée par le président Xi Jinping, et mettre en œuvre conjointement l’initiative mondiale pour le développement, l’initiative mondiale pour la sécurité et l’initiative mondiale pour la civilisation. Nous devons aller de l’avant en suivant la logique du progrès historique, nous développer en suivant la vague de notre époque et travailler dur pour construire un monde encore meilleur.

Pour éviter un de-risking qui serait préjudiciable au modèle économique chinois, Li reprend ici lui-même toutes les « armes idéologiques » qui constituent la palette de la diplomatie chinoise en s’adressant avant tout aux pays du Sud — de la « communauté de destin de l’humanité » introduite en 2012 aux plus récentes Initiatives de sécurité et de civilisation mondiales introduites par Xi cette année. 

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

En tant que grand pays responsable, la Chine s’est toujours tenue fermement du bon côté de l’histoire et du progrès humain. Portant haut la bannière de la paix, du développement et de la coopération gagnant-gagnant, la Chine s’est engagée à construire la paix dans le monde, à promouvoir le développement mondial et à faire respecter l’ordre international. Depuis le 18e congrès national du parti communiste chinois, nous nous sommes concentrés sur la promotion d’un développement de haute qualité, nous avons atteint l’objectif de construire une société modérément prospère à tous égards comme prévu, nous avons mis fin à la pauvreté absolue en Chine une fois pour toutes et nous avons entamé un nouveau voyage vers la construction d’un pays socialiste moderne à tous égards. Aujourd’hui, l’économie chinoise est profondément intégrée à l’économie mondiale. La Chine s’est développée en embrassant la mondialisation et est devenue une force très active en faveur de la mondialisation.

Au cours de la dernière décennie, la Chine a été une source importante d’impulsion pour la croissance régulière de l’économie mondiale. Au cours des dix dernières années, l’économie chinoise a connu une croissance annuelle moyenne de 6,2 %. Sa part dans la production économique mondiale est passée de 11,3 % en 2012 à environ 18 %. Le commerce de marchandises de la Chine s’est classé au premier rang mondial pendant six années consécutives. En moyenne, la contribution de la Chine à la croissance mondiale a été supérieure à 30 %, ce qui fait du pays le principal moteur de cette croissance. Au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, la Chine a été la seule grande économie à enregistrer une croissance positive. Au cours des trois dernières années, la Chine a enregistré une croissance annuelle moyenne de 4,5 %, soit environ 2,5 points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale, et a été l’une des plus performantes parmi les grandes économies du monde. Tout en poursuivant son développement interconnecté avec d’autres pays, la Chine a honoré ses engagements d’adhésion à l’OMC en ouvrant son marché au reste du monde et en partageant ses opportunités de développement avec tous, devenant ainsi un partenaire commercial majeur de plus de 140 pays et régions. Le développement de la Chine a amélioré la vie des Chinois et fournit aux habitants d’autres pays une grande quantité de produits de qualité mais bon marché. La Chine a servi de point d’ancrage et de source d’impulsion pour le libre-échange et la croissance stable dans le monde.

Malgré ces chiffres positifs exposés par Li Qiang, les signaux économiques de ces derniers mois ont été en deçà des attentes des observateurs. Il y a deux semaines, de nouvelles données publiées par le Bureau des statistiques ont montré que les ventes au détail en glissement annuel ont augmenté moins rapidement qu’escompté — de 12,7 % en mai, ce qui est inférieur à l’augmentation attendue de 13,6 % et à la hausse de 18,4 % en avril. De plus, les données du chômage des jeunes ont attesté d’un nouveau record — avec un taux de chômage des 16-24 ans qui a atteint 20,8 % en mai, en hausse de 0,4 point par rapport à avril.

À plus long terme, la Chine continuera à dynamiser fortement la reprise et la croissance économiques mondiales. La Chine reste aujourd’hui le plus grand pays en développement du monde. Elle compte plus de 1,4 milliard d’habitants. Ses indicateurs économiques par habitant et son niveau de vie sont modestes, et son développement reste déséquilibré et inadéquat. Pourtant, c’est aussi là que se trouvent le potentiel et l’espace de développement de la Chine. Nous appliquons la nouvelle philosophie de développement, nous encourageons un nouveau paradigme de développement à un rythme plus rapide et nous travaillons dur pour parvenir à un développement de haute qualité. Nous introduisons des mesures plus pratiques et plus efficaces pour exploiter davantage le potentiel de la demande intérieure, dynamiser le marché, mieux coordonner le développement urbain, rural et régional, accélérer la transition écologique et faire progresser l’ouverture à des normes élevées. Ces mesures font la différence. D’après ce que nous voyons cette année, l’économie chinoise montre une nette dynamique de rebond et d’amélioration : Le PIB a augmenté de 4,5 % au premier trimestre en glissement annuel, et devrait croître plus rapidement au deuxième trimestre qu’au premier. Nous sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif de croissance d’environ 5 % fixé pour l’ensemble de l’année. Certaines organisations et institutions internationales ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour la Chine cette année, démontrant ainsi leur confiance dans les perspectives de développement de la Chine. Nous avons toute confiance et la capacité de parvenir à une croissance régulière de l’économie chinoise sur la voie d’un développement de haute qualité pendant une longue période. Cela augmentera la taille du marché, créera des opportunités de coopération et fournira une source constante de dynamisme pour la reprise et la croissance économiques mondiales ainsi que des opportunités de coopération gagnant-gagnant pour les investisseurs de tous les pays.

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Les Chinois disent souvent que c’est à l’épreuve du temps que les héros montrent leur force. En cette période de grande incertitude, les entrepreneurs, grâce à leur connaissance approfondie du marché, à leur esprit d’initiative et à leurs actions, peuvent apporter une plus grande certitude au monde. Le thème de la réunion annuelle de cette année est « L’esprit d’entreprise : La force motrice de l’économie mondiale » est on ne peut plus approprié. Les entrepreneurs de différents pays peuvent se distinguer de différentes manières, mais je pense que les attributs fondamentaux de l’esprit d’entreprise sont les mêmes : un sens aigu, une volonté inébranlable et une capacité extraordinaire à agir dans le démarrage, l’innovation et la création d’entreprises. La Chine souhaite travailler avec vous tous pour soutenir fermement la mondialisation économique, défendre fermement l’économie de marché, soutenir fermement le libre-échange et orienter l’économie mondiale vers un avenir plus inclusif, plus résilient et plus durable.

La semaine dernière, le peuple chinois a célébré le traditionnel festival des bateaux-dragons, une occasion pour les courses de bateaux-dragons. Ce sport illustre le souhait du peuple chinois de voir le temps s’améliorer et les récoltes prospérer ; il incarne également une vérité simple : lorsque tout le monde rame ensemble, il est possible de faire avancer un grand bateau. Soyons unis dans notre souhait de coopération gagnant-gagnant, pagayons ensemble d’un seul cœur et d’un seul esprit, et dirigeons le navire géant de l’économie mondiale vers un avenir plus radieux !

Je souhaite que la réunion de cette année soit couronnée de succès.

Merci.

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