La population mondiale a doublé depuis 1974, passant de 4 à 8 milliards en moins de cinquante ans. Cependant, la croissance démographique a fortement diminué depuis, passant sous la barre des 1 % en 2020.
- L’ONU anticipe que la population mondiale devrait atteindre son pic en 2086, avec 10,431 milliards d’habitants.
- Ces chiffres sont toutefois réfutés par l’économiste James Pomeroy, pour qui la baisse actuelle du taux de fécondité est négligée dans les projections des Nations unies.
- L’an prochain, la population de l’Inde devrait dépasser celle de la Chine.
L’Afrique est le seul continent dont le taux de fertilité moyen est largement supérieur à 2 — le niveau requis pour une croissance nulle à long terme pour une population à faible mortalité se situe aux environs de 2,1 naissances par femme. L’année dernière, il était supérieur à 5 dans 8 pays : Mali, Niger, Tchad, Nigéria, République centrafricaine, République Démocratique du Congo, Angola et Somalie.
Les projections indiquent que l’Afrique subsaharienne devrait devenir la région la plus peuplée à la fin des années 2060, dépassant l’Asie centrale et du Sud, dont la population devrait décliner à partir de 2072.
La croissance de la population est aujourd’hui très concentrée, et ce phénomène devrait s’accélérer au cours des prochaines décennies.
- Plus de la moitié de l’augmentation de la population mondiale jusqu’en 2050 sera concentrée dans huit pays : Égypte, Éthiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, République démocratique du Congo et Tanzanie.
- À l’inverse, les pays d’Europe de l’Est, la Chine et la Russie devraient voir leur population diminuer d’ici le milieu du siècle.
- Il est estimé que la Bulgarie devrait perdre d’ici là 24 % de sa population actuelle, 23 % pour la Lettonie, 20 % pour la Serbie et la Lituanie.
Les causes principales de cet effondrement démographique sont les faibles taux de natalité, les migrations motivées par des raisons économiques — ou bien provoquées par des conflits — ainsi qu’un faible taux d’immigration.
- En Amérique du Sud, le Venezuela se vide de ses habitants, qui se rendent en premier lieu dans le pays avec lequel la frontière est la plus poreuse : la Colombie.
- En République centrafricaine, la présence de groupes armés ainsi que la fréquence des massacres de populations conduisent des centaines de milliers de personnes par an à l’exil.
En dépit des crises, l’extrême pauvreté a fortement reculé au cours des 25 dernières années : 44 % de la population mondiale vivait avec moins de 2 $ par jour en 1974, contre 10 % aujourd’hui. Cependant, le changement climatique et ses conséquences vont impacter en premier les pays les plus pauvres, multiplier les famines et réduire les capacités des plus pauvres à migrer à l’international.