Zhang Weiwei, apologiste du 20e Congrès

Doctrines de la Chine de Xi | Épisode 12

Plus qu'un propagandiste, Zhang Weiwei a quasiment acquis le statut d'historiographe de Xi. Au lendemain du 20e Congrès, il commente en détail le rapport du Secrétaire général à la télévision. Si son apologie du pouvoir n'apporte rien de nouveau sur le fond, il faut être attentif aux arguments qu'il utilise à destination du grand public — ils sont autant de ponts entre la doctrine des cercles du Parti et la population chinoise dans son ensemble.

Auteur
David Ownby
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© The Yomiuri Shimbun via AP Images

Zhang Weiwei (张维为, né en 1958), directeur de l’Institut de la Chine de l’université Fudan, fait certainement partie des intellectuels publics préférés du Parti communiste chinois. Bien qu’il ait commencé sa carrière universitaire de manière conventionnelle, en publiant des monographies sur les tendances idéologiques pendant l’ère des réformes et sur les relations entre la Chine et Taïwan, Zhang s’est transformé au cours des années 2000 en un grand supporter du régime. 

Dans le 164e épisode de Voici la Chine (这就是中国), diffusé sur Eastern TV (东方卫视) le 24 octobre et transcrit le 31 octobre 1, il commente en détail le rapport politique qui a inspiré le discours de Xi Jinping lors du 20e Congrès du Parti communiste chinois.

Depuis plus de dix ans, il se consacre à plein temps à la promotion de la Chine par le biais de ses écrits, de ses discours et de ses débats, ciblant à la fois ses compatriotes, que Zhang considère comme manquant de confiance en eux-mêmes et en la Chine. Zhang Weiwei s’adresse aussi régulièrement au monde dans un anglais courant, ayant été interprète pour le ministère chinois des affaires étrangères entre 1983 et 1988. Il tient aussi son rang dans les échanges avec les observateurs étrangers de la Chine. La plupart des intellectuels publics dans les sphères chinoises méprisent cependant Zhang Weiwei, le considérant comme l’un de ces idéologues très médiatiques qui prétendent parfois être des intellectuels.

Dans la droite lignée de ses précédents discours, le message de base de Zhang est que la Chine a réussi à devenir une grande puissance, et que la Chine et l’Occident doivent désormais reconnaître ce fait fondamental qui bouleverse le monde. Au sein d’une rhétorique qui n’est pas sans rappeler la diplomatie du loup-guerrier, Zhang conjugue la montée en puissance de la Chine avec la fin de l’hégémonie occidentale, que ce soit en termes économiques ou idéologiques. Dans un ton très véhément à l’égard de l’Occident, l’argumentation bruyante de Zhang est un mélange de statistiques sur l’élimination de la pauvreté historique en Chine, d’observations anecdotiques, et de grandes déclarations historiques sur la Chine en tant qu’État civilisationnel. 

Zhang avait déjà présenté une certaine version de ce message au Politburo le 31 mai 2021, à l’occasion de la trentième session d’étude collective du Politburo, consacrée cette fois à « bien raconter l’histoire de la Chine » et à « promouvoir la voix de la Chine sur la scène mondiale. » Il est logique que Zhang ait été invité à s’adresser au Politburo, puisque « bien raconter l’histoire de la Chine » a été un thème majeur depuis le tout début du mandat de Xi Jinping, et que raconter l’histoire de la Chine est exactement ce que Zhang fait depuis des années. 

Avec ce discours, Zhang ne persuadera probablement personne qui ne soit déjà convaincu de la supériorité de la Chine, parce qu’il sélectionne ses données et refuse de discuter des problèmes du pays. Surtout, il avance ici des arguments au lendemain d’un Congrès qui n’a fait que conforter ses positions. Cela dit, ses arguments sont largement partagés par de nombreux Chinois — probablement même par la plupart d’entre eux — et pour cette raison, Zhang Weiwei mérite d’être lu.

Le 20e Congrès du Parti communiste chinois s’est tenu triomphalement et constitue un événement majeur dans la vie politique du peuple chinois. Nous sommes convaincus qu’avec le secrétaire général Xi Jinping à la barre, la grande construction en cours de l’État chinois moderne deviendra le symbole d’une victoire encore plus grande.

Certains médias m’ont demandé ce qui m’avait le plus impressionné dans le rapport du secrétaire général Xi Jinping à l’Assemblée générale. J’ai dit : premièrement, le sentiment du peuple ; deuxièmement, l’esprit d’engagement ; et troisièmement, la vision globale.

Le sentiment du peuple se reflète dans presque tous les arguments de l’ensemble du rapport. Le secrétaire général Xi Jinping a souligné : « Les montagnes sont le peuple, et le peuple est les montagnes. Le Parti communiste chinois mène le peuple au combat et protège les rivières et les montagnes, et en retour ce sont les cœurs du peuple qui sont protégés. Lorsqu’on dirige un pays, le bien du peuple est le fondement de tout. L’intérêt du peuple est la condition essentielle pour fonder le Parti et gouverner pour ce dernier. Nous devons donc insister sur la sauvegarde et l’amélioration des moyens de subsistance de la population au cours du développement, encourager la lutte commune pour créer une vie meilleure, et réaliser en permanence l’aspiration de la population à une vie meilleure. »

Cela me rappelle un débat auquel j’ai assisté aux Pays-Bas en novembre 2017. La première question lancée par le modérateur était que Napoléon a dit un jour qu’il y avait toujours un certain malaise derrière le pouvoir, et si ce malaise devient plus fort aujourd’hui, c’est parce que le monde entier est plein d’incertitudes à propos du pouvoir. Plusieurs de nos universitaires ont ensuite présenté leurs points de vue. Lorsque Bernard-Henri Lévy, un philosophe français présent dans l’assistance, a présenté un point de vue plus conforme à celui des universitaires occidentaux présents, il a été assez représentatif. Il a déclaré que les États-Unis s’orientaient vers l’isolationnisme après l’arrivée de Trump au pouvoir et que la tradition libérale occidentale était confrontée aux défis de pays antilibéraux comme la Chine. Selon lui, le modèle « autoritaire » chinois crée une onde de choc qui provoque un malaise généralisé au sein du pouvoir occidental.

Comme le disait le philosophe chinois Confucius, « L’eau peut porter un bateau, mais elle peut aussi le renverser, et l’eau, c’est le peuple ». Le chaos qui règne aujourd’hui en Occident est dû au fait que le pouvoir politique occidental est détaché à la fois de son propre peuple et des peuples du monde. La Chine, en revanche, insiste sur le fait que le pouvoir est pour le peuple, et que le pouvoir est utilisé pour le bien-être du peuple, La Chine a donc le soutien du peuple.

Je citais les résultats d’un sondage Ipsos de 2016 : 90 % des Chinois interrogés pensent que leur pays est sur la bonne voie, contre 37 % aux États-Unis et seulement 11 % en France. Alors j’ai dit à ce philosophe français, il faut d’abord bien gouverner son propre pays, et le pouvoir doit être au service de son peuple, c’est cela, l’essentiel.

La voie chinoise est donc fortement axée sur le peuple : « Le peuple est la base de l’État, et l’État est bien établi » est une devise chinoise millénaire, et tout ce que fait le gouvernement doit en fin de compte être mis en pratique pour améliorer la qualité de vie des gens, tant sur le plan matériel qu’immatériel.

Dans son rapport, Xi a déclaré qu’il allait « mettre le peuple au centre », « assurer l’éducation des jeunes, l’éducation des personnes instruites, l’éducation des travailleurs, les soins médicaux des malades, les soins de santé des personnes âgées, le logement des personnes âgées et le soutien des faibles, et construire les plus grands systèmes d’éducation, de sécurité sociale et de soins de santé du monde »,  et ainsi de suite, tout cela reflétant ce qui précède.

Une leçon importante de l’essor rapide de la Chine au cours des dernières décennies est que la priorité absolue du Parti et du gouvernement est d’améliorer vigoureusement les moyens de subsistance de la population. Cette philosophie de gouvernance nous a permis de réaliser le miracle de l’élimination de la pauvreté absolue dans l’histoire de l’humanité, nous a permis de créer la plus grande classe moyenne du monde, et a permis à notre espérance de vie par habitant de dépasser celle des États-Unis, tout cela a envoyé un message fort dans le monde extérieur.

L’argument sur « l’élimination de la pauvreté absolue » est controversé, même en Chine, car malgré les progrès accomplis, il reste quand même beaucoup d’individus pauvres. En même temps, de nombreux « néoconservateurs » en Chine, même à l’intérieur du Parti, ne jurent que par le travail. En d’autres termes, ils se méfient des interventions étatiques ou de la « redistribution ».  Pour voir un point de vue occidental sur le sujet, voir : https://thechinaproject.com/podcast/reflecting-on-chinas-poverty-reduction-with-bill-bikales/

Le deuxième point qui m’a beaucoup impressionné est l’esprit d’engagement. Le rapport du secrétaire général reflète une fois de plus le sens aigu de la mission et l’esprit d’engagement des communistes chinois. Du point de vue d’un État civilisé, le PCC est un « parti des intérêts généraux », qui représente les intérêts fondamentaux du plus grand nombre de personnes, plutôt que le « parti des intérêts partiels » du modèle occidental. Le PCC est un « parti de mission », et non un « parti de politique électorale » comme dans le modèle occidental, et il lutte sans relâche pour le grand rajeunissement de la nation chinoise. Le « parti des intérêts partiels » et le « parti de la politique électorale » s’intéressent au marketing politique, à l’argent, aux spectacles, à la rhétorique et à la polarisation politique, ce qui a entraîné la prolifération du populisme, une politique rampante à courte vue et et qui entraîne la fragmentation de la société dans le monde occidental.

L’idée du rêve chinois a été évoquée pour la première fois par Xi Jinping le 29 novembre 2012, lorsqu’il a visité une exposition sur « La route du renouveau ». Les intellectuels chinois parlent sans cesse du rêve chinois ou du rajeunissement de la nation chinoise. D’une part parce que qui peut vraiment s’opposer à cela ? D’un autre côté, il s’agit de manière pratique d’un slogan assez vide, et ils essaient de rajouter du contenu, d’y mettre du leur. 

Ce rapport reflète également la mission du secrétaire général lui-même. Il fait référence en particulier au choix stratégique qu’il a fait il y a dix ans, lorsqu’il a pris la tête du Comité central du Parti, en déclarant : « Il y a dix ans, nous étions confrontés à une situation dans laquelle de grandes réalisations avaient été accomplies dans le cadre de la réforme et de l’ouverture et de la modernisation socialiste, et des résultats remarquables avaient été obtenus dans le cadre du nouveau grand projet de construction du Parti, qui avait posé des bases solides, créé de bonnes conditions et fournit d’importantes garanties pour la poursuite de nos progrès. Dans le même temps, une série de contradictions et de problèmes importants, accumulés depuis longtemps ou apparus récemment, doivent être résolus. Face à ces contradictions et problèmes exceptionnels qui affectent le pouvoir à long terme du Parti, la stabilité à long terme du pays, ainsi que le bonheur et le bien-être du peuple, le Comité central du Parti a pris la mesure de la situation, fait des choix audacieux, avancé et surmonté les difficultés, uni et amené le Parti, l’armée et le peuple de toutes les nationalités à retrousser leurs manches et à travailler dur, à aller de l’avant contre vents et marées, et à mener sans recul la grande lutte aux nombreuses et nouvelles caractéristiques historiques ».

En tant que témoins des grands changements survenus en Chine au cours des dix dernières années, nous ressentons tous la même chose. En seulement dix ans, nous avons connu de nombreux changements : la victoire écrasante dans la lutte contre la corruption, l’exploit historique de l’élimination complète de la pauvreté absolue, la puissante force de combat formée par la réforme militaire, le changement fondamental de la situation idéologique, le ciel bleu et les nuages blancs apportés par la construction de la civilisation écologique, la nouvelle révolution énergétique menée par le nouveau concept de développement et l’autonomie de la science et de la technologie, ainsi que cette initiative majeure de prévention et de contrôle des épidémies pour la sécurité et la santé de la population, la protection de la loi de sécurité nationale de Hong Kong et le développement d’un nouveau système de sécurité publique. La forte détermination et la force de s’opposer à « l’indépendance de Taïwan », et ainsi de suite. Sous la direction du Comité central du Parti, avec le camarade Xi Jinping en son centre, nous avons en effet « surmonté de nombreux défis de longue date et accompli de nombreuses questions importantes et à long terme », créant des miracles que de nombreux autres pays du monde n’auraient jamais pu imaginer.

La loi de sécurité nationale a été un des éléments déclencheurs de la crise de Hong Kong. Sur Taiwan, Zhang Weiwei veut tout simplement dire que « Taiwan est à nous, nous allons la récupérer ». Sur le point de la civilisation écologique, pour comprendre comment la révolution chinoise est aussi une révolution qui se veut verte pour le Parti, nous renvoyons au numéro de la revue GREEN sur la Puissance écologique de la Chine.

Je voudrais ici citer en particulier les propos importants du Secrétaire général sur la lutte contre la corruption. Il a déclaré : « Nous avons lancé une lutte anticorruption sans précédent, avec pour mission d' »offenser un millier de personnes, mais pas 1,4 milliard », de nous débarrasser des maladies et de guérir le chaos, de « combattre les tigres », d' »écraser les mouches » et de « chasser les renards ». L’approche multidimensionnelle consistant à « combattre les tigres », à « écraser les mouches » et à « chasser les renards » a permis de remporter une victoire écrasante dans la lutte contre la corruption et de la consolider pleinement, en éliminant les graves dangers cachés qui existaient au sein du Parti, de l’État et de l’armée. Grâce à des efforts inlassables, le Parti a trouvé une deuxième réponse à l’auto révolution comme moyen de sortir du cycle historique de la montée et de la chute de la gouvernance, en veillant à ce que le Parti ne devienne jamais rassis, décoloré ou sans saveur ». Avec une telle mission, le PCC a apporté une solution chinoise au problème mondial de la corruption, tout en posant une base importante pour la stabilité à long terme de la Chine.

Xi s’est investi énormément dans les réformes militaires, surtout en s’attaquant à la corruption. 

Enfin, ce rapport reflète une perspective mondiale sans précédent. Compte tenu de la taille et de l’importance de la Chine aujourd’hui, presque tout ce qu’elle fait a désormais une portée mondiale. Le secrétaire général place la « construction globale d’un État socialiste moderne » dans le contexte du monde, notant que le socialisme aux caractéristiques chinoises a réussi à donner une nouvelle vigueur au « socialisme scientifique dans la Chine du XXIe siècle, et que la modernisation à la chinoise offre une nouvelle option à l’humanité pour parvenir à la modernisation. Le Parti communiste chinois et le peuple chinois fourniront davantage et de manière plus efficace la sagesse chinoise, les solutions chinoises et la puissance chinoise pour résoudre les problèmes communs de l’humanité, et apporteront des contributions nouvelles et plus importantes à la noble cause de la paix et du développement de l’humanité » !

Ce que les spécialistes du Parti font, c’est scruter à la loupe les documents, rapports, discours, de chacun des congrès, dans l’optique de voir ce qui a changé et ce qui n’a pas changé — et les lecteurs chinois sont extrêmement soucieux de cela. Le rapport du 20e Congrès introduit un nouveau thème repris largement par la propagande : la « modernisation de style chinois » (中国式现代化). Ce terme, mentionné pour la première fois par Xi Jinping en 2019, fait figure de programme politique pour les années à venir. Il est décrit comme « la mission et la tâche principale du Parti communiste pour la nouvelle ère. » Cette modernisation doit être réalisée en deux temps, avec une première période de 2020 à 2035, celle de la « modernisation socialiste », puis de 2035 à 2049, celle de la prospérité socialiste.

Le rapport indique également que les conditions essentielles de la modernisation à la chinoise incluent « la création d’une nouvelle forme de civilisation humaine ». Dans ses mots originaux, il dit : « Adhérer à la direction du Parti communiste chinois, adhérer au socialisme avec des caractéristiques chinoises, réaliser un développement de haute qualité, développer la démocratie pour le peuple entier, enrichir la vie spirituelle du peuple, réaliser la prospérité commune pour tous les peuples, promouvoir la coexistence harmonieuse de l’homme et de la nature, promouvoir la construction d’une communauté de destin de l’humanité, et créer une nouvelle forme de civilisation humaine ».

Quelques jours avant le 20e Congrès, les États-Unis ont publié une nouvelle version de leur stratégie de sécurité nationale, affirmant que, malgré les efforts déployés par les États-Unis pour contenir la « dangereuse Russie », la Chine était définie comme leur « priorité et seul concurrent mondial ». Le rapport indique que « la Chine est le seul concurrent qui a à la fois l’intention de remodeler l’ordre international et la puissance économique, diplomatique, militaire et technologique pour faire avancer de plus en plus cet objectif » et que « la prochaine décennie sera décisive pour que les États-Unis puissent rivaliser avec la Chine ».

Contrairement à la nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis, le rapport de notre 20e Congrès national se concentre également très longuement sur la sécurité nationale, le mot clé « sécurité » apparaissant des dizaines de fois dans le rapport. Le rapport met l’accent sur « le renforcement de la capacité à maintenir la sécurité nationale, à préserver fermement la sécurité du pouvoir, des institutions et de l’idéologie de l’État, et à assurer la sécurité alimentaire, des ressources énergétiques et des chaînes d’approvisionnement industrielles importantes. » Dans la section consacrée à la construction militaire, le rapport indique clairement que « nous devons renforcer de manière exhaustive notre formation et notre préparation militaires, améliorer la capacité de l’armée populaire à remporter la victoire, innover en matière d’orientation stratégique militaire, développer des stratégies et des tactiques de guerre populaires et mettre en place un système de force de dissuasion stratégique solide ». La phrase « développer la stratégie et la tactique de la guerre populaire et construire un système de dissuasion stratégique fort » est une nouvelle expression, qui peut être interprétée comme, dans la lutte contre l’impérialisme, nous devons donner toute la place à la puissance de notre peuple, et nous devons avoir une forte capacité d’arrêt de la guerre qui effraiera nos ennemis.

Les « mots-clés » aussi connus sous le nom de tifa (体法) en chinois sont fondamentaux. Cette expression signifie « cadre » en français, autrement dit, la façon dont les questions sont présentées et comprises.

Face à un monde plein de défis, le secrétaire général a soulevé la grande question de savoir où va le monde : « Une fois encore, le monde se trouve à un carrefour de l’histoire, et le choix de la direction à prendre dépend du choix de tous les peuples ».

Zhang Weiwei fait ici une référence directe à Mao, et aucune à Deng Xiaoping, le parallèle peut être fait entre la Chine nouvelle de Mao et la Chine renouvelée de Xi. 

Ces mots me rappellent la proposition stratégique du président Mao Zedong concernant les deux destinées de la Chine en 1945, à un moment critique où la nation chinoise se dirigeait vers la libération. Aujourd’hui, il est également nécessaire que nous réfléchissions au destin de deux mondes, l’une étant un arrangement mondial et institutionnel qui profite à la majorité des pays et des peuples, avec une communauté de destin de l’humanité comme cap pour une situation gagnant-gagnant. L’autre est un monde et ses arrangements institutionnels associés qui favorisent quelques pays et forces capitalistes, caractérisés par un jeu à part égal et hégémonique. D’un point de vue mondial, je pense que le socialisme chinois représente l’espoir du monde et que le capitalisme américain représente le désespoir du monde. Je pense que de plus en plus de pays et de personnes commencent à s’en rendre compte. Nous devrions unir toutes les forces qui peuvent l’être dans le monde, perpétuer l’esprit de « ne pas croire au mal, ne pas avoir peur des fantômes et ne pas avoir peur de la pression », comme l’a dit le secrétaire général, et « relever le défi, y faire face, coordonner le développement et la sécurité, et faire tous les efforts possibles pour surmonter les difficultés et les défis sur la voie de l’avenir ». Nous devrions surmonter toutes les difficultés et tous les défis sur notre chemin, et ouvrir de nouveaux horizons pour le développement de notre cause en nous appuyant sur notre lutte tenace, et nous efforcer d’offrir un meilleur avenir à la société humaine !

Les références aux jeunes ci-dessous sont assez directes dans le texte : il y a beaucoup d’anxiété parmi les jeunes chinois, beaucoup de discussions sur un train de vie qui serait trop dur, sans espoir. Au même moment, la Chine connaît un vieillissement important de sa population.

À la fin de son rapport, le secrétaire général a déclaré : « Si les jeunes sont forts, le pays sera fort. Les jeunes de la Chine d’aujourd’hui sont nés au bon moment, et la scène pour leurs talents est immensément large, et les perspectives de réalisation de leurs rêves sont immensément brillantes ». Le 20e congrès du Parti est un événement passionnant, représentant un grand pays socialiste qui a trouvé sa propre voie vers le succès et se dirige avec confiance vers le centre de la scène mondiale. Le 20e congrès du Parti est une étape importante pour le grand rajeunissement de la nation chinoise et une source d’inspiration pour toute la jeune génération chinoise — ce que j’appelle le « peuple du 21e siècle » de la Chine — pour aller de l’avant ! C’est un cri de ralliement pour construire une carrière pour le rajeunissement national et le bonheur humain. La confiance en soi et le dépassement de soi du peuple chinois, en particulier de notre jeune génération, et leurs actions courageuses influenceront certainement l’avenir du monde entier et de l’humanité.

Merci à tous !

Sources
  1. 张维为:今天,我们有必要前瞻性思考“两种世界之命运”, publié en ligne le 31 octobre 2022 sur le fil WeChat du Kunlun Policy Research Institute(昆仑策研究院).
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