• Depuis jeudi dernier, des phénomènes météorologiques extrêmes ont provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes en Inde ainsi qu’au Bangladesh. En raison d’un volume de précipitations sans précédent dans le Nord-Est de l’Inde et principalement dans la province d’Assam, au Bangladesh, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été forcées à fuir et presque 10 millions seraient impactées par le manque de nourriture et d’eau potable1.
  • Les liaisons ferroviaires ont été interrompues dans les régions touchées et les opérations aériennes à l’aéroport international Osmani de Sylhet sont suspendues. Ces fortes intempéries font suite aux crues survenues le mois dernier dans ces mêmes régions qui avaient détruit un nombre important de cultures, de maisons ainsi que de routes2.
  • L’armée indienne est venue prêter main forte à plusieurs organisations d’aide aux personnes rescapées en cas de catastrophe naturelle, utilisant des vedettes ainsi que des embarcations gonflables pour secourir les populations touchées par les inondations.
  • Ces fortes pluies cumulées aux orages, qui occasionnent des inondations destructrices, ne sont pas inédites en cette période. Toutefois, la fréquence ainsi que l’intensité de ce qui est qualifié de « phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes » pourrait s’accélérer ces prochaines années en raison du réchauffement climatique. Selon le GIEC, 17 % de la population du Bangladesh — soit 160 millions d’habitants — pourrait être déplacée dans les dix prochaines années si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel.
  • L’Organisation météorologique mondiale mettait en avant, en septembre dernier dans son Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes, le fait que ces phénomènes météorologiques extrêmes ont été multipliés par 4 entre 1970 et 2019. Si l’on peut se réjouir du fait que ces catastrophes font moins de victimes grâce à la mise en place de systèmes d’alerte précoces (MHEWSs), les coûts matériels de ces phénomènes — qui touchent à 71 % les économies en développement — ne font quant à eux qu’augmenter3.
Sources
  1. Ruma Paul et Zarir Hussain, « Floods swamp more of Bangladesh and India, millions marooned », Reuters, 21 juin 2022.
  2. « At least 59 dead and millions stranded as floods devastate India and Bangladesh », The Guardian, 19 juin 2022.
  3. Multi-hazard early warning systems (MHEWS) Concept, policy context and assessments, Organisation météorologique mondiale, février 2020.