• Mardi 31 mai, à la suite de l’accord initial des Vingt-Sept sur le sixième paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, qui vise notamment l’interdiction des importations de pétrole russe transporté par voie maritime d’ici la fin de l’année, tout en exemptant le pétrole brut du pipeline Druzhba, qui alimente la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, le prix du baril de brent atteignait les 122 dollars. Il est toutefois retombé à 115 dollars en réaction à la lenteur de sa mise en oeuvre – la Hongrie demande le retrait des sanctions contre le patriarche Kiril1 et un délai supplémentaire pour étudier les détails de l’accord. 
  • Certains membres de l’OPEP+ envisageraient la suspension de la participation de la Russie2, ce qui pourrait permettre une première augmentation substantielle de la production de pétrole des autres pays extracteurs notamment de l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Depuis le début de la guerre, la production de pétrole russe a fortement diminué et elle pourrait baisser de 8 % sur l’ensemble de l’année 20223
  • Cependant, la Russie reste un allié de taille pour les pays membres de l’OPEP et des négociations pourraient avoir lieu pour accorder une exemption à la Russie pour s’affranchir des objectifs mensuels de production de pétrole. La Libye, le Venezuela et l’Iran, actuellement sous sanctions internationales, bénéficient déjà des exemptions de ce type. Enfin, la production de pétrole russe pourrait repartir à la hausse, grâce aux débouchés chinois et indiens4 bien que ces ventes sur le marché mondial s’effectuent depuis plusieurs mois à des tarifs moins chers5
  • En parallèle de la réunion de l’OPEP+, les ministres européens des transports se réunissent aujourd’hui au Luxembourg pour discuter des carburants renouvelables pour les transports maritimes et aériens. L’objectif de la réunion est d’adopter des orientations conformes au paquet « Fit for 55« , qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union de 55 % d’ici à 20306.