• Les États-Unis ont réclamé jeudi dernier une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) pour discuter de la crise à la frontière russo-ukrainienne. La Russie, qui a déployé plus de 100 000 soldats à sa frontière avec l’Ukraine, est accusée de préparer une future invasion du territoire ukrainien. 
  • Les États-Unis ont refusé par écrit les demandes russes concernant le non élargissement de l’OTAN à l’Ukraine et le retrait des forces militaires de l’alliance atlantique des pays d’Europe centrale et orientale  1.
  • Qualifiée par Moscou de « coup de pub », la réunion, diffusée en direct sur le site des Nations Unies, ne devrait pas non plus mener à de grandes avancées diplomatiques, sachant que les cinq membres permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) du CSNU disposent d’un droit de veto et ne partagent pas les mêmes positions dans cette crise.
  • La Russie nie tout projet d’invasion du territoire ukrainien et prétend simplement défendre sa sécurité avec ses demandes concernant l’OTAN. Le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, dans une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré récemment que « les préoccupations raisonnables de la Russie doivent être prises au sérieux et recevoir une solution ». 
  • Les États-Unis et le Royaume-Uni, qui sont les plus inquiets sur la possibilité d’une attaque militaire russe contre l’Ukraine, menacent la Russie de nouvelles sanctions. Les États-Unis ont annoncé, qu’en cas d’invasion de l’Ukraine, le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne en contournant l’Ukraine par la mer Baltique, ne rentrerait pas en service. La Russie pourrait aussi être exclue du système de paiement international Swift, ce qui réduirait fortement les transactions financières et commerciales de Moscou.  2.
  • La France tente de maintenir une position d’équilibre dans ce conflit. Le président français, Emmanuel Macron, a appelé Vladimir Poutine vendredi 28 janvier et une réunion au Format Normandie a eu lieu la semaine dernière à Paris pour trouver une voie européenne vers une sortie de la crise  3.