Aujourd’hui et depuis hier se déroule le Sommet mondial sur la santé à Berlin.
Sous le haut patronage de Angela Merkel, Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et du directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, le sommet a, sans surprise, à l’ordre du jour la pandémie de Covid-19 et les leçons à en tirer. Des sources proches du dossier nous indiquent que le sujet du rôle de l’Union dans la santé globale est également à l’ordre du jour.
Selon Ursula von der Leyen : « Les menaces sanitaires transfrontalières nécessitent des réponses transfrontalières ».
Le calendrier pour suivre les travaux est ici.
Une leçon géopolitique à l’échelle mondiale : deux mondes divergent. Malgré ce sommet et la promotion d’une gestion de la santé à l’échelle mondiale, la fracture vaccinale entre deux mondes concernant le vaccin est encore claire deux ans après le début de la pandémie.
Les États-Unis s’apprêtent à vacciner les enfants de 5 à 11 ans et la France envisage la généralisation de la troisième dose dans le schéma vaccinal. À l’autre bout du spectre, la majorité des pays d’Afrique ou encore d’Asie centrale ont un taux de vaccination bien inférieur à 10 % de la population.
L’Union continue à exporter des vaccins dans les pays qui en ont le moins bénéficié (1 milliard de doses à ce jour selon la Commission), mais la proposition de levée des brevets mise sur la table notamment par l’OMC pour permettre une production plus rapide et décentralisée n’a toujours pas été suivie.
Charles Michel va demander au G20 de faire pression pour un Traité international sur les pandémies lors du sommet du G20. Selon le président du Conseil européen, un instrument juridiquement contraignant serait « la base la plus efficace pour un système international de prévention, de surveillance et de collecte et d’échange de données scientifiques ».