Lundi 01/03. Onzième réunion du Conseil de stabilisation et d’association (Conseil SA) entre l’Albanie et l’Union
- Présidé par le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères, Josep Borrell, le Conseil SA avait pour objectif principal de présenter la stratégie de préadhésion de l’Albanie. Tandis que le pays s’est vu accorder le statut de candidat à l’Union depuis 2014, les négociations de la procédure d’adhésion n’ont débuté qu’en mars 2020, notamment après un veto du président français en novembre 2019. Si le rapport de 2020 de la Commission européenne soulignait des améliorations notables dans les domaines de réforme (notamment sur l’Etat de droit, le pouvoir judiciaire, la lutte contre la corruption, l’administration publique etc.), le pays reste pour l’instant « modérément préparé » à une adhésion à l’Union selon les services du Berlaymont.
Mardi 02/03. Réformes judiciaires en Pologne
- Depuis l’arrivée du Parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en 2015, le système judiciaire polonais subit de multiples secousses. Si la Pologne prétend que ces réformes sont nécessaires afin de faire table rase des spectres de l’ère communiste, l’Union craint une entrave à son indépendance. Ainsi, ce mardi, la Cour de justice européenne (CJUE), qui a déjà condamné la Pologne à de nombreuses reprises, a annoncé que la suppression de la voie de recours dans la procédure de nomination des juges de la Cour suprême polonaise est susceptible de violer le droit de l’Union.
Mercredi 03/03. Les 11 membres hongrois du Fidesz quittent le PPE
- La modification des statuts internes du PPE permettant de suspendre un parti membre dans sa totalité ont été validées avec 148 voix pour et 28 contre. Directement visé par cette mesure, Viktor Orban a aussitôt annoncé le départ des membres Fidesz du PPE par le biais d’une lettre adressée à Manfred Weber. Cette décision marque le point d’orgue des tensions entre le PPE et Fidesz qui ne cessaient de s’amplifier depuis 2012. Un point de non retour a notamment été atteint en novembre lorsque Tamas Deutsch, membre du Fidesz, a comparé les commentaires favorables exprimés par Manfred Weber vis-à-vis du mécanisme de conditionnalité pour le budget européen à ceux de la Gestapo.
Jeudi 04/03. Vaccination en Europe
- Capharnaüm autour de la stratégie commune en matière de vaccination. Jugeant le rythme de vaccination en Europe trop lent et souhaitant endiguer au plus vite la recrudescence de l’épidémie, certains États membres se désolidarisent de la stratégie commune. Ce dispersement amoindrit les efforts de la Commission qui avait fait le choix de privilégier une synergie européenne et traduit un manque de confiance envers la stratégie européenne depuis les imbroglios du lancement de la campagne de vaccination.
- Critiquant les retards de livraisons des vaccins et les délais d’approbation par l’Agence européenne du médicament (l’EMA), l’Autriche et le Danemark ont conclu ce jeudi un accord pour le développement de vaccins nouvelle génération contre le Covid-19.
- Après la Hongrie, qui a déjà reçu 500 000 doses du vaccin chinois, c’est au tour de la République Tchèque et de la Pologne de commander des doses auprès de Pékin.
- Enfin, la Slovaquie, a quant à elle commandé 2 millions de doses du vaccin russe Spoutnik V.
- Passeport vaccinal à l’étude par la Commission européenne. La Présidente de la Commission européenne a annoncé l’étude de la mise en place d’un passeport vaccinal européen. Ce dernier permettrait notamment d’indiquer si une personne a été vaccinée ou les résultats de ses tests de dépistage le cas échéant. L’objectif principal de ce dispositif serait de permettre une reprise incrémentale des déplacements au sein de l’Union d’ici cet été. La Commission doit proposer une base juridique dès le 17 mars.
Jeudi 04/03. Conférence sur le futur de l’Europe
- Ce jeudi, le Parlement européen a finalement approuvé la déclaration fondatrice de la Conférence qui propose un triumvirat (composé de la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, du Président du Parlement européen, David Sassoli et de la Présidence tournante de l’UE) et un comité exécutif de neuf membres pour en assurer la direction.