Aujourd’hui se réunit l’Eurogroupe, alors que plusieurs États membres de l’Union mais non membres de la zone euro ont accumulé les déclarations sur la monnaie unique la semaine dernière.

  • Trois sujets sont sur la table : le plan de relance européen, les déséquilibres dans la zone euro à l’heure de la pandémie, les relations monétaires à l’ère Biden.
  • De plus. La Bulgarie présentera un plan national pour l’adoption de l’euro, alors que la Roumanie retardera une nouvelle fois son entrée dans la zone euro.
  • La Roumanie ne remplit aucun des critères de convergence. Le déficit budgétaire dépasse le seuil de 3 % du PIB, le taux d’inflation dépasse la moyenne des trois premiers États avec les meilleures performances et la convergence du taux d’intérêt à long terme est au-dessus du niveau de référence. La Roumanie ne participe pas au mécanisme de change européen (MCE II). Toutefois, le nouveau gouvernement s’est donné comme objectif d’adhérer à la zone euro. 
  • Le 10 juillet 2020, la Bulgarie et la Croatie avaient intégré le mécanisme de change, et au mois d’octobre l’Union bancaire. La dette croate dépasse toutefois les 60 % du PIB, et en Bulgarie le taux d’inflation dépasse la barre de 1,5 %.
  • Les limites politiques de l’union monétaire. Nous pouvons nous attendre à ce que l’adhésion des nouveaux pays à la zone euro soit une décision politique, et qu’elle prenne en compte des critères comme le respect de l’État de droit. 
  • Une question géopolitique. L’accélération du processus d’adhésion de la Bulgarie et de la Croatie est liée au plan de relance. Comme l’ancien président roumain, Traian Băsescu, soulignait dans un entretien au Grand Continent : « en dehors de la zone euro, on est en dehors de la zone de décision ».
  • Ce jeudi, la BCE se retrouve pour sa première réunion de politique monétaire de l’année.