Accélérer la vaccination

Alors que les stratégies vaccinales ont démarré dans la plupart des États européens et que le vaccin Moderna a été autorisé dans l’Union, va-t-on assez vite ?

• Quels vaccins ? Pour l’instant, les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna ont été autorisés, respectivement le 21 décembre et le 6 janvier, par l’Agence européenne du médicament (EMA). Celle-ci a répondu aux pressions des États membres cette semaine en indiquant qu’elle pourrait rendre une décision sur le tant attendu vaccin AstraZeneca/Oxford d’ici fin janvier. 

• Des débuts tardifs. Après un lancement officiel au niveau de l’Union le 27 décembre, les campagnes de vaccination nationales se révèlent très inégales mais globalement les accusations de lenteur sont une réalité sur tout le Vieux Continent. En particulier, ce n’est que le 5 et le 6 janvier que la Belgique et les Pays-Bas respectivement ont commencé à vacciner.

• Quels modèles de rapidité ? La polémique sur les délais de vaccination a enflé cette semaine en Allemagne, qui apparaissait jusqu’à alors comme le contre-modèle de rapidité en comparaison de la France. En réponse, la Commission a acheté 300 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Paradoxalement, le modèle de célérité en Europe semble être le Royaume-Uni, qui a vacciné 1,112,866 de personnes.
• Les conséquences économiques de la lenteur. La Banque mondiale a été très claire mardi dernier. Avec une vaccination massive, la croissance mondiale sera de 4 % en 2021. Avec des retards de vaccination et une propagation croissante du virus, elle sera d’1,6.

Nota bene : Aujourd’hui marque le tragique onzième anniversaire du tremblement de terre de magnitude 7 survenu à Haïti le 12 janvier 2010. « Le pays est considéré comme un État en faillite, incapable de répondre aux attentes de sa population en termes de services et de réduction de la vulnérabilité globale par rapport aux aléas physiques ou sanitaires. »¹