La signature de l’accord de paix et de normalisation conclu le 13 août dernier entre Israël et les Emirats arabes unis aura lieu aujourd’hui à la Maison Blanche à Washington.
- L’accord officialise des relations amicales déjà existantes entre les deux États, et ne représente pas un changement majeur.
- Importance symbolique et effet boule de neige. Le plan rend explicite ce qui a longtemps été implicite et peut inciter d’autres pays à faire de même dans un avenir proche.
- La question iranienne. Les tensions accrues entre les Émirats arabes unis et l’Iran sont un facteur clé dans sa décision de s’ouvrir à Israël.
- La victoire de Netanyahou. Malgré le « prix à payer » que représente la suspension de l’annexion de la Cisjordanie, Netanyahou ressort renforcé de ces négociations, avec en prime une raison positive de ne pas poursuivre une annexion certes réclamée par l’extrême-droite israélienne, mais qui représentait un risque majeur.1
- L’administration Trump se présente comme un acteur historique de la paix entre Israël et les pays arabes. Le président américain a annoncé vendredi dernier dans un tweet que le Bahreïn allait également signer un accord de normalisation : « le deuxième pays pays arabe à faire la paix avec Israël en 30 jours ! ».
Nota bene : Aujourd’hui s’ouvre également la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Sources
- MUDDE Cas, Pourquoi l’accord de paix entre Israël et les ÉAU est une bonne nouvelle pour l’extrême droite israélienne (et Netanyahou), Le Grand Continent, 16 aout 2020.