Dimanche 5 juillet marque les 5 ans du « non » des Grecs (61,31 %) au référendum à l’initiative de Alexis Tsípras, à la suite de l’échec des négociations avec la troïka (FMI, UE, BCE) dans le cadre de la crise de la dette publique grecque.

  • Le coupable tout désigné. Le néolibéralisme et l’Union ? Une étude fouillée du rapport des forces montre que ni la technocratie bruxelloise, ni l’hégémonie qu’on prête à l’Allemagne sur le continent ne sont responsables du primat de la doctrine néolibérale. Celle-ci trouve ses origines ailleurs : dans un système de gouvernance intergouvernemental.1
  • L’effondrement méditerranéen. Cinq ans plus après le « non », l’avenir de l’économie des États méditerranéens semble très fragile, même si la Grèce a connu une baisse de son PIB moins élevée que ses voisins italiens, français et espagnols au 1er trimestre 2020.
  • Nord/Sud. L’état de l’économie traduit de nouveau les éternelles oppositions entre Europe du Sud et Europe du Nord. « En l’absence de changements radicaux, cette polarisation extrême des économies européennes fait, à terme, planer le risque d’une désintégration ».2

Nota bene  : Faudra-t-il un sursaut démocratique pour sauver l’économie européenne ? Pour Yanis Varoufakis, dans nos colonnes, la solution est assez simple : « Nous devrons créer un demos européen, et nous serons souverains. »3

Sources
  1. MULDER Nicholas, Aux origines du néolibéralisme, Le Grand Continent, 5 juin 2019.
  2. ALBERTONE Baptiste, PIERARD Valère, « La zone Euro et le virus du déni », Le Grand Continent, 27 avril 2020.
  3. BLOJ Ramona, GRESSANI Gilles, « Sur la souveraineté européenne, une conversation avec Yánis Varoufákis », Le Grand Continent, 7 février 2018.