Bruxelles. Aujourd’hui, mardi le 25 février, se tient à Bruxelles le Conseil des affaires générales. Parmi de nombreux sujets, les ministres chargés des Affaires européennes des États membres discuteront de questions extérieures (Brexit, élargissement) et intérieures (cadre financier pluriannuel notamment).

  • Une voie médiane : dans une Union sans Royaume-Uni (l’un des sujets majeurs de ce Conseil), la France sera la seule puissance nucléaire. Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, Emmanuel Macron a ainsi fait appel à un “sursaut” européen, sans toutefois garantir un parapluie nucléaire français.
  • Inflexion géopolitique européenne : la Conférence a mis au jour un changement de méthode du président  français. Optant pour un discours plus modeste, laissant la porte ouverte à la négociation, son initiative a été saluée par de nombreux observateurs.
La coopération militaire européenne entre divergences et pressions politiques
  • Dissensions internes à l’Est ? Au-delà de l’unité géopolitique affirmée de l’Union face à l’extérieur, les divergences intérieures perdurent. De mercredi à jeudi, le groupe de Visegrad (Tchéquie, Slovaquie, Pologne, Hongrie) se retrouve à Prague avec quelques États des Balkans.
  • La Pologne entre alliée stratégique extérieure et ambiguïtés intérieures. Le récent affrontement en Pologne sur l’indépendance des juges entre le gouvernement dirigé par le PiS et la Cour suprême montre que les institutions de l’État de droit dans le pays sont prises dans une lutte en faveur du droit constitutionnel et européen. L’Union européenne doit prendre ce conflit au sérieux.1

Nota bene : Toujours plus de dissensions internes : à l’intérieur des États eux-mêmes, les divergences sont souvent massives entre l’État et les grandes villes. En Hongrie2, Orbán fait face à l’opposition incarnée par le bourgmestre principal Karácsony, écologiste de centre-gauche.3 En Italie, les Sardines se sont imposées comme un mouvement urbain face à la puissance de Salvini au niveau national.4