Rome. Ces lundi 3 et mardi 4 février, Matteo Salvini, Viktor Orban et Marion Maréchal sont les têtes d’affiche d’une conférence internationale sur le thème du « national-conservatisme ». Un nouveau signe de leur volonté de construire un front européen néonationaliste et une force transnationale.1

Une rencontre d’ampleur avait déjà eu lieu à Milan l’année dernière : à la veille des élections européennes, elle avait pour ambition d’esquisser une politique transnationale et de donner une cohérence à leur proposition européenne.2

La droite en Europe en 2019, avancements avant les élections européennes, présence de l'extrême droite dans un gouvernement de coalition

La mobilisation de l’imaginaire d’une Europe blanche et chrétienne reste centrale dans le projet néonationaliste de « refaire l’Europe ».3 Orban a été le pionnier dans l’utilisation de cette référence.4

Le PPE a annoncé le maintien de la suspension du Fidesz d’Orban. La suspension reste à durée indéfinie et évite au PPE de trancher entre l’exclusion et la réintégration.5

Pas de victoire locale pour Salvini : le centre-gauche a résisté lors des élections en Émilie-Romagne. La rencontre ne coïncide donc pas avec la victoire historique espérée par Salvini.6

Sources
  1. BUISSON Marine, Le gratin de la droite radicale populiste réuni à Rome, Le Soir, 2 février 2020
  2. LOTTERO Luca, GRESSANI Gilles, « Nous avons besoin d’un projet commun », à la rencontre des souverainistes européens à Milan, Le Grand Continent, 19 mai 2019
  3. Quand Salvini reve de réfaire l’Europe, Le Grand Continent, 24 novembre 2018
  4. ROY Olivier, La tactique Orban, Le Grand Continent, 16 avril 2019
  5. MENNERAT Pierre, ROSPARS Théophile, Suspension du Fidesz par le PPE : une décision qui ne règle rien, Le Grand Continent, 24 mars 2019
  6. ZULIANELLO Mattia, Les élections régionales en Emilie-Romagne en cinq points, Le Grand Continent, 28 janvier 2020