Skopje, Tirana. Le conseil de l’UE publie les conclusions du dialogue économique et financier avec les Balkans occidentaux et la Turquie (1) alors que les Etats membres doivent dire au prochain Conseil européen s’ils décident d’ouvrir les négociations d’adhésion à l’Albanie et à la Macédoine (Ancienne République yougoslave de Macédoine) (3).

Le document publié le 25 mai dernier fait état « d’obstacles structurels majeurs à la croissance et à la compétitivité » chez les deux prétendants. Dans le cas de la Macédoine, Bruxelles pointe du doigt l’importance du secteur informel, la corruption, le sous-développement du secteur privé et les insuffisances du système judiciaire. La copie du voisin albanais n’est pas mieux notée. Malgré des progrès salués dans la lutte contre la corruption (à la suite de d’une réforme judiciaire impulsée par l’Union en 2016 (2)), le pays fait face à un sérieux problème de transparence des titres de propriété et des garanties légales qui les accompagnent.

A quelques semaines du Conseil européen, ces conclusions sont ambivalentes. Pour les plus réticents à l’ouverture des négociations, elles montrent que les économies albanaise et macédonienne sont encore trop éloignées des standards européens. Pour ceux qui souhaitent ouvrir l’Union, au contraire, rien ne justifierait de leur fermer la porte alors que leurs voisins Monténégrins et Serbes, formellement candidats depuis 2010 et 2012, continuent à courir derrière les critères de Copenhague (1).

Perspectives :

  • La question de l’élargissement sera à l’agenda du prochain conseil européen les 28 et 29 Juin 2018

Sources :

  1. Conseil de l’UE, Conclusions du dialogue économique et financier avec les Balkans occidentaux et la Turquie.
  2. UE : l’Albanie adopte une réforme de sa justice, Le Figaro avec AFP, 22 juillet 2016.
  3. STROOBANTS Jean-Pierre, L’Union européenne propose aux pays des Balkans de coopérer, faute d’adhérer, Le Monde, 17 mai 2018.