Moscou. La compagnie gazière russe, Gazprom, construira le gazoduc de transit de gaz jusqu’à l’Union. Le 26 mai, Gazprom a signé avec le gouvernement turc le protocole au sujet de la pose du tronçon onshore de la deuxième branche de Turkish Stream (1). En supplément à ce protocole, un accord a été signé entre Gazprom et Botas, celui-ci définit les conditions et paramètres principaux de la construction de ce tronçon de TS. Pour mémoire, la deuxième branche de TS de 15,75 milliards de m3 devrait assurer le transit du gaz russe par la mer Noire jusqu’à la côte turque et puis jusqu’à la frontière avec l’E). La pose de ce tronçon se fera par TurkAkim Gaz, une JV à parité de Gazprom et Botas. Pour l’heure le tracé de la branche européenne depuis la frontière turque n’est pas définie : passera-t-il par la Bulgarie ou par la Grèce ? Selon les analystes, l’infrastructure existante pourrait permettre les flux inversés depuis la Turquie vers la Bulgarie, sinon d’autres gazoducs actuellement en cours de construction pourraient être utilisés pour livrer le gaz vers les marchés de l’Europe de Sud-Est.

Un accord sur une réduction de 10,25 % pour le gaz livré à la Turquie en 2015-2016 a également été conclu le 26 mai : il s’agirait d’une somme comprise entre 1 et 1,5 milliards de dollars. Ainsi, la partie turque a dû se servir des négociations au sujet de la deuxième branche de TS pour renforcer sa position dans les discussions sur le prix du gaz avec Gazprom.

Pour mémoire, le 30 avril la pose du tronçon offshore de la première branche (dite turque) a été terminée. Au total, selon Alexeï Miller, PDG de Gazprom, 62 % des deux branches de TS ont été posés.

Perspectives :

  • Fin 2019 : lancement de la branche européenne de TS à condition de l’accord de l’Union européenne.

Sources :

  1. TOPORKOV Artur, « Газпром » договорился о строительстве « Турецкого потока » до Евросоюза, Vedomosti, mai 2018