Kiev et Moscou. “Nous demandons constamment le retrait des troupes russes du territoire moldave”, a déclaré le Premier ministre moldave, Pavel Filip, lors du Forum sur la sécurité à Kiev du 12 et 13 avril 2018, précisant pouvoir convaincre l’Ukraine “d’ouvrir un couloir pour faire sortir les armes et munitions qui sont encore présentes en Transnistrie.”

Ce dernier point serait une tentative de Pavel Filip de rassurer les Russes, pour qui l’instabilité de l’Ukraine empêcherait un retrait des forces armées. Un couloir ukrainien ramènerait pour ainsi dire à l’ancien temps, quand les rotations du personnel militaire se faisaient au travers du territoire ukrainien. Un procédé qui a pris fin en mai 2015.

Toutefois, les sources du journal Kommersant à Moscou sont dubitatives. “De telles déclarations sont irresponsables et provocantes. En réalité, elles ne mèneront à rien, mais elles peuvent perturber les processus qui émergent pour résoudre certains problèmes, établissant des relations entre Tiraspol et Chisinau”, explique une source du ministère des Affaires étrangères au journal. Du côté du ministère de la Défense à Kiev, le passage des troupes en Ukraine “n’est pas imaginable maintenant”. A la présidence, on soutient même que personne n’a encore formulé une telle demande.

Une position qui pourrait déjà avoir changé, le représentant de l’Ukraine sur la question en Transnistrie ayant déclaré par la suite que le pays ferait de son mieux pour le retrait des troupes russes, rejetant la faute sur Moscou. Pour lui, le Kremlin n’y serait pas prêt et chercherait toutes les raisons pour maintenir ses forces en Transnistrie.

Perspectives :

  • Le 20 mai auront lieu les élections municipales à Chisinau, et, en novembre, les Moldaves éliront leurs députés.

Sources :