Washington. La politique d’immigration de Donald Trump ne se déploie pas uniquement dans la sphère informelle de ses déclarations hypermédiatisées. La violence des raids menés par l’agence fédérale chargée des arrestations des immigrés en situation irrégulière, l’U.S. Immigration and Custom Enforcement (ICE), semble trouver un contexte favorable dans les prises de position du Président des États-Unis.

Souvent critiquée pour ses méthodes, l’ICE semblerait arrêter régulièrement des personnes en situation régulière sur le seul fondement de critères physiques. Le 15 mars dernier, en Californie, deux agents de la brigade ont poursuivi un fermier mexicain confondu avec un suspect. Paniqué, il a pris la fuite à bord de sa voiture avec sa femme avant de terminer sa course dans un accident mortel. La procureure du district a annoncé le 18 avril qu’aucune poursuite ne sera engagée contre les deux agents, provoquant dans l’État une vague d’indignation qui s’est placée dans le sillon des mouvements contre les violences policières.

Le durcissement des méthodes de reconduite à la frontière va de pair avec les attaques frontales de Donald Trump contre les sanctuary cities américaines, des villes qui protègent les migrants en situation irrégulière en ne communiquant pas leur identité aux autorités fédérales. Le président les a accusées en février de « nourrir la criminalité ». Un bras de fer de plus en plus dur s’engage entre l’administration fédérale et les autorités de certains États, bien décidées à faire de la résistance en ne coopérant pas avec l’État fédéral sur les questions d’immigration.

Perspectives :

  • 6 novembre 2018 : élections de midterm de la Chambre des Représentants et du Sénat américain et élection du gouverneur de Californie (le gouverneur démocrate actuellement en poste, Jerry Brown, ne peut plus se représenter).

Sources  :