Bakou. La conférence ministérielle du Mouvement des non-alignés s’est achevée ce vendredi à Bakou. Cette organisation regroupe aujourd’hui les deux-tiers des pays membres de l’ONU et près de 55 % de la population mondiale. Elle été fondée en 1961 pour rassembler l’ensemble des pays soucieux d’échapper en pleine Guerre Froide à l’emprise des deux superpuissances américaine et russe.

L’écroulement de l’URSS a semblé sonner le glas du Mouvement en le privant de sa raison d’être. Mais celui-ci connaît depuis peu un renouveau en revenant à ses revendications initiales : les principes d’indépendance nationale, d’intégrité territoriale et le combat contre toute forme d’impérialisme.

Une offre idéologique qui a tout de suite séduit le président Aliyev et ses conseillers, qui font adhérer l’Azerbaïdjan à l’organisation en 2011. C’est une façon de prendre ses distances avec le grand voisin russe, et surtout d’offrir une caisse de résonance mondiale aux revendications territoriales concernant le Haut-Karabagh (l’Arménie n’est que membre observateur de l’organisation). Mais c’est aussi un moyen de compenser le manque de perspective des relations avec l’Union Européenne, qui achoppent depuis plusieurs années sur la question des droits de l’Homme.

Perspectives :

  • Printemps 2019 : tenue de l’Assemblée générale des non-alignés dans la même ville de Bakou. Nul doute que le président Aliyev emploiera la tribune qui lui sera offerte pour dénoncer l’occupation du Haut-Karabagh par l’Arménie.
  • 2025 : tenue de l’Exposition Universelle à Bakou. Elle sera sans conteste le prochain temps fort de la diplomatie multilatérale d’Aliyev.

Sources :

  • La conférence ministérielle des non-alignés s’est terminée, Azertac.
  • Bakou : ouverture de la conférence ministérielle du Mouvement des Non-Alignés : Le président azerbaïdjanais participe à l’ouverture de la conférence, Azertac.