« Construisez un pont invisible », une conversation avec Emmanuel Carrère, Charlotte Casiraghi, Giuliano da Empoli, Benjamin Labatut et Rick Perlstein

Khrouchtchev aurait dit un jour à Nixon  : «  Si les gens pensent qu’il y a une rivière invisible, ne leur dites pas qu’elle n’existe pas. Construisez un pont invisible.  »

Au Sommet Grand Continent, nous avons mis cinq écrivains contemporains en quête des ponts invisibles qui pourraient relier notre réalité cassée.

Le dernier dans la revue

La prophétie et l’apocalypse sont des genres littéraires anciens, éprouvés, souvent assez risqués.

Le conseiller du Vatican pour l’IA Paolo Benanti a lu pour nous le dernier texte de Peter Thiel.

Le fondateur de Palantir y parle d’Antéchrist, d’Armageddon, de Francis Bacon et du manga One Piece — mais il décrit en négatif son programme violent de prise de contrôle de toutes les structures du pouvoir.

L’Avent de l’interrègne 8/9.

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Le Crocodile

Europe

Bertolt Brecht et la lutte contre la barbarie

Les intellectuels face à la crise
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En Italie, L’Annivervario (Feltrinelli, 2025) a été le phénomène d’édition de l’année.
Texte bref, «  scandaleusement calme  » selon Emmanuel Carrère, il raconte une histoire grave avec une puissance d’évocation mystifiante.

Comment expliquer un tel effet  ?

Andrea Bajani, qui a repris son texte vingt-deux fois, nous confie  : «  je crois au roman comme genre qui inquiète  ».

Entretien.

Le Kremlin a fait de la guerre en Ukraine une question «  civilisationnelle  ».

Pour échapper à la «  décadence  » de l’Occident et étouffer tout conflit civil dans son pays, Poutine a élaboré un mythe essentialiste et raciste  : il existerait un «  homme russe  ».

Dans ce dispositif de propagande extrême, pour vivre, les Russes doivent être prêts au sacrifice.

Proche collaborateur de Vladimir Poutine et ancien directeur du KGB, Nikolaï Patrouchev a une théorie.

Pour lui, cela fait mille ans que l’Occident travaille à humilier les Russes — et la vengeance de Moscou ne doit pas avoir de limites.

Nous traduisons et commentons la prose complotiste paranoïaque de l’un des technocrates les plus puissants du Kremlin — et certainement le plus dangereux.

L’Avent de l’interrègne 5/9.

En 1932, Zweig sent comme d’autres s’ouvrir le gouffre du «  sombre aujourd’hui  » — mais il refuse le défaitisme.

Alors que s’achève une année difficile et que l’incertitude semble se donner comme seule perspective, nous tournons notre regard du côté de quelques géants d’Europe qui ont traversé le siècle en s’armant — et qui nous rappelle une chose importante  : l’histoire n’est pas écrite.

Les intellectuels face à la crise 1/7.