Le Crocodile

Il y a cent soixante ans, Dostoïevski racontait cette histoire extraordinaire.

Dans un passage de Saint-Pétersbourg, un fonctionnaire de l’Empire se fait avaler par un crocodile.

Depuis le ventre de ce nouveau Léviathan, il imagine, entre délire et fantasmagorie, une nouvelle société — la nôtre  ?

Pour Noël, le Grand Continent vous offre la lecture de ce délicieux petit conte injustement trop méconnu en France.

L'Avenir que nous pouvons écrire dans la revue

Nous savons que nous sommes mortels — c’est précisément pour cela qu’il faut croire que nous sommes capables de construire un futur meilleur.

Ce matin du 25 décembre, dans une année incertaine, parfois monstrueuse, nous publions la leçon radicalement et paradoxalement énergisante de Paul Valéry sur l’Europe.

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Derniers articles

«  Nous reconstruirons tout ce que la guerre a détruit, peut-être sur des bases plus solides et de façon plus durable qu’auparavant.  »

En 1915, dans un essai lumineux, écrit avec force «  contre son propre pessimisme  », Sigmund Freud offre un viatique contre le sentiment de la perte et du vertige.

Un texte introduit et commenté par Élisabeth Roudinesco qu’il est urgent de relire alors que notre Annus Monstruosus touche à sa fin.

Aristocrate descendante de hauts dignitaires nazis, proche des extrêmes droites américaines — de Bannon à Kast —, la vice-présidente de l’AfD a publié sa stratégie pour briser le cordon sanitaire en Allemagne.

Son mot d’ordre  : gagner le Kulturkampf pour rendre acceptable à la population un programme extrême.

L’Avent de l’interrègne 6/9.

En Italie, L’Annivervario (Feltrinelli, 2025) a été le phénomène d’édition de l’année.
Texte bref, «  scandaleusement calme  » selon Emmanuel Carrère, il raconte une histoire grave avec une puissance d’évocation mystifiante.

Comment expliquer un tel effet  ?

Andrea Bajani, qui a repris son texte vingt-deux fois, nous confie  : «  je crois au roman comme genre qui inquiète  ».

Entretien.

Le Kremlin a fait de la guerre en Ukraine une question «  civilisationnelle  ».

Pour échapper à la «  décadence  » de l’Occident et étouffer tout conflit civil dans son pays, Poutine a élaboré un mythe essentialiste et raciste  : il existerait un «  homme russe  ».

Dans ce dispositif de propagande extrême, pour vivre, les Russes doivent être prêts au sacrifice.

Proche collaborateur de Vladimir Poutine et ancien directeur du KGB, Nikolaï Patrouchev a une théorie.

Pour lui, cela fait mille ans que l’Occident travaille à humilier les Russes — et la vengeance de Moscou ne doit pas avoir de limites.

Nous traduisons et commentons la prose complotiste paranoïaque de l’un des technocrates les plus puissants du Kremlin — et certainement le plus dangereux.

L’Avent de l’interrègne 5/9.