L’appel au boycott de la Coupe du monde n’est pas un phénomène nouveau. En 1977, le Comité pour le boycott de l’organisation par l’Argentine de la Coupe du monde de football est créé et la France devient rapidement le pays où le mouvement prend le plus d’ampleur. Pourtant, la gauche institutionnelle refuse de s’y associer. Dans cette enquête historique, Christophe Batardy compare 1978 à 2022 — et dégage des interrogations très similaires.
Comme tout événement sportif de cette envergure, l’organisation de la Coupe du monde de football par le Qatar est intéressée. Dans le cas de l’émirat, cette démarche — critiquée en raison de son caractère attentatoire aux droits humains et au climat — s’inscrit dans une stratégie agressive d’implantation dans l’écosystème politico-économique du sport. Quelles en seront les conséquences ? 10 points pour tenter d’y voir plus clair.
Le monde du sport a réagi de manière spectaculaire et massive contre l’invasion de l’Ukraine, prenant des positions beaucoup plus politiques que celles auxquelles il avait pu nous habituer ces dernières années, y compris dans le football. Passé l’effet de sidération, il est possible que cette réaction immédiate ait des effets transformateurs sur le long terme.
Contre un discours tenu notamment par la FIFA, selon lequel l’attribution de la Coupe du Monde aurait poussé le Qatar a « faire des efforts », Dario Saltari montre pourquoi il n’en est rien – et nous incite à continuer le débat sur un boycott du prochain mondial de football. Au lieu de nous féliciter de la transformation du Qatar par le football européen, nous devrions peut-être réfléchir à la transformation du football européen par le Qatar.
Les Jeux olympiques « de la Renaissance » qui s’ouvrent aujourd’hui à Tokyo seront les premiers de l’histoire à se jouer sans spectateurs. Au-delà des conditions particulières liées à la pandémie, il convient de se pencher sur le récit qui entoure le maintien de cet évènement, pensé dès le départ comme une tentative de rédemption après la catastrophe de Fukushima en 2011.
Après la victoire de l’Italie face à l’Angleterre, nous revenons sur les principaux événements non sportifs qui ont émaillé cet Euro – sans doute l’un des plus politiques depuis longtemps.
Andreï Chevtchenko, star internationale du football et aujourd’hui sélectionneur de l’équipe nationale d’Ukraine, a été au cœur des crises à répétition qui ont touché l’espace post-soviétique depuis la dissolution de l’URSS. Passé du statut d’icône du sport à celui d’homme politique déchu après sa brève carrière au sein du parti Ukrajina – Vpered, il s’est bien souvent retrouvé tiraillé entre une identité russe et ukrainienne. Son pari d’entraîner aujourd’hui une équipe jeune et renouvelée n’est pas le moins risqué.
Depuis le 1er janvier 2021, le Brexit est bel et bien officiel entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. Un grand bouleversement politique, économique et social, mais qui a des retombées réelles aussi dans le sport roi outre-Manche, le football.
Le coup de grâce de la campagne de réélection de Donald Trump pourrait-il potentiellement venir de l’annulation de la saison de football américain universitaire ( « College Football ») ) en raison de la pandémie de coronavirus ? Au premier abord, et surtout vu d’Europe, l’idée prête d’abord à sourire. Mais en s’intéressant aux liens très étroits entre l’Amérique de Donald Trump et « La Messe du Samedi », on réalise que, frappée en plein cœur, ceci pourrait constituer la goutte d’eau faisant déborder le vase de sa patience envers celui qui a laissé tout cela se produire sous son autorité.
Nous avons rencontré Jean-François Polo, Professeur de Science Politique à l’IEP de Rennes, pour interpréter l’état actuel de la politique turque et l’évolution de ses relations avec l’Europe à la lumière du rôle accru joué par le football dans le contexte du gouvernement de l’AKP.