Si la vaccination semble être la seule solution à la sortie de crise, elle a jusque maintenant eu pour effet de scinder le monde en deux : entre les pays développés qui bénéficient de vastes programmes nationaux de vaccination, et les pays pauvres, qui manquent cruellement de ressources. Joseph E. Ganon et Steven Kamin appellent à la poursuite des efforts conduits par le G7 pour sortir de la crise, et redresser les économies.
S’il est encore impossible de mesurer avec précision ses effets, une tendance lourde est là : la pandémie a considérablement accéléré la malnutrition et l’insécurité alimentaire, un problème installé depuis plusieurs années. En l’absence de politiques publiques rapides, efficaces et systématiques, c’est toute la stabilité des systèmes agroalimentaires au niveau global qui est menacée.
Le monde est en train d’entrer peu à peu dans une situation d’apartheid vaccinal : selon des estimations fiables, au rythme où nous allons, il faudra attendre fin 2023 pour arriver à une immunité collective à l’échelle mondiale. Selon les auteurs, l’Europe et les États-Unis pourraient sortir de cette situation en faisant pression pour déroger aux règles sur les brevets à l’occasion d’un Sommet mondial sur la vaccination.
La recherche médicale a tourné à plein régime pendant la crise pandémique mondiale. Mais comment au juste se passe la recherche dans le domaine de la santé aujourd’hui, notamment avec l’importance qu’a pris l’intelligence artificielle dans le secteur ?
Nous avons rencontré Alexandre Gramfort afin de bénéficier de son éclairage et d’approfondir avec lui les enjeux de la recherche informatique et du domaine de l’intelligence artificielle à l’ère de l’ingénierie data-driven.
La course au vaccin est en train de redéfinir la géopolitique à l’échelle mondiale. Comment avoir accès aux bonnes données ? Comment décrypter les changements structurels engendrés par ce bouleversement ? Cette page propose une synthèse qui va à l’essentiel.
Derrière le récit de l’activisme des Européens en matière de vaccin se cachent bien des difficultés : outre les barrières logistiques et réglementaires à sa diffusion, le vaccin confronte la politique mondiale des rapports de force entre États à un imaginaire géopolitique « du quotidien ». Une perspective de la géographe Luiza Bialasiewicz.
Si la perspective d’un monde post-antibiotique et ses conséquences n’étaient hier qu’un scénario catastrophe théorique et tout simplement inimaginable, elle est à la lumière de la pandémie de COVID-19 devenue la démultiplication d’un scénario catastrophe très réel. L’idée est glaçante, et nous en sommes encore loin. Mais pas assez loin au regard du caractère terrifiant de cette perspective.
Au sein de l’Amérique latine, Cuba a excellé dans la gestion de la crise sanitaire, en mettant l’accent sur le transfert de connaissances. Considérant que le modèle d’aide humanitaire ne peut être compris indépendamment du contexte normatif changeant dans lequel il se déroule et que, avec les identités, il façonne l’intérêt, le pays attend la reconnaissance publique de ses actions humanitaires comme une expression de gratification et de recherche de prestige international.
La troisième vague du Covid-19 sera-t-elle psychiatrique ? Alors que les remontées cliniques sont déjà alarmantes pour l’année 2020, les outils de la psychanalyse permettent de donner un cadre pour penser ces nouveaux échos, où peur collective et angoisse individuelle se confondent dans un temps de l’embrasement.
Alors que les États célèbrent les cinq ans de l’accord de Paris sur le climat et que la crise sanitaire mondiale due à la pandémie de Covid-19 continue de faire des victimes, il est peut-être temps d’intégrer le facteur sanitaire à la lutte contre le dérèglement climatique. Samuel Myers, professeur à Harvard, est directeur de la Planetary Health Alliance.