Politique

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En 2023, un élément clef a changé. Toutes les forces d’opposition à Poutine s’accordent au moins sur un plan  : rendre tous les territoires occupés à l’Ukraine, payer des réparations, renvoyer les criminels de guerre devant des tribunaux internationaux et construire une république parlementaire en Russie. Mais l’avenir de la politique économique du pays est plus incertain. Comme il y a un an, il repose encore beaucoup sur les sanctions — et de plus en plus sur les choix de la Chine.

Les manifestations exceptionnellement intenses qui embrasent Israël depuis quelques jours ont pris au piège le Premier ministre Benjamin Netanyahou, obligé de suspendre son projet controversé de réforme de la justice. Mais le soulèvement de la rue et la révolte d’une partie des élites a peut-être ouvert une nouvelle phase. Pour le militant et journaliste Haggai Matar, le pays entre dans un mouvement historique où peuvent germer des transformations politiques profondes.

En mai se jouera l’un des événements politiques les plus importants de l’année  : l’élection présidentielle en Turquie.

Après avoir bâti un régime autoritaire compétitif, personnalisé jusqu’à l’extrême, Erdoğan a-t-il des chances de perdre le pouvoir  ? En cette année qui marque le centième anniversaire de la République de Turquie, la donne semble avoir définitivement changé.

Pour comprendre le grand contexte de ce scrutin, nous ouvrons, en dix points, un chantier sur la Turquie d’aujourd’hui.

Depuis l’utilisation du 49.3 par son gouvernement pour faire adopter la réforme des retraites, la France est plongée dans une crise politique, sociale, démocratique. Cette mobilisation historique interpelle, partout en Europe. Alors que la spirale de la confrontation semble irréversible, le secrétaire général de la CFDT appelle à une trêve pour éviter l’explosion généralisée.

Encouragés par la fragmentation de l’ordre mondial, des groupements «  minilatéraux  » voient le jour et gagnent en importance. Au-delà du bilatéralisme, ces formats permettent de travailler à plusieurs, par affinités sur un programme d’élection, échappant aux écueils de l’unanimité ou des consensus difficiles. Mais à l’ombre d’un multilatéralisme usé, jusqu’à quand ces alliances pourront-elles coexister en paix  ?

La crise politique ouverte en France par l’utilisation ce jeudi de l’article 49 alinéa 3 connaîtra peut-être un premier dénouement lundi. Plusieurs motions de censure seront votées dans l’après-midi, dont l’une transpartisane. Dans l’incertitude autour du vote d’une partie des Républicains, sur qui tout repose, nous proposons le premier tableau prédictif compilant toutes les déclarations d’intention récentes de ces élus.

Il y a une Russie d’après la guerre d’Ukraine, d’après le poutinisme, d’après Poutine. En quels termes pouvons-nous en parler  ? En donnant la parole à des voix dissidentes dans la revue, nous nous proposons de lever un tabou, sans naïveté.

À partir d’aujourd’hui, la revue donnera la parole à des voix russes, pour penser l’après, sans tabous, sans naïveté, d’une manière structurante non structurée.

Ici, quatre figures de l’opposition proposent un «  programme conditionnel pour démocratiser la Russie  » — à marche forcée.

À mesure que la guerre d’Ukraine se prolonge, les alliés de la Russie tournent le dos à Moscou, l’obligeant à redoubler d’efforts diplomatiques. L’Organisation du Traité de sécurité collective, qui servait au Kremlin à préserver plusieurs anciennes républiques soviétiques dans l’orbite géopolitique de la fédération de Russie, se retrouve de facto délaissée par des alliés historiques. Au-delà de la guerre de conquête en Ukraine, la Russie de Poutine mène une bataille diplomatique sur tous les fronts.

Plus d’un an après l’invasion, le monde est encore surpris de la surprise occidentale qui a marqué le retour de la guerre en Europe. Comment ce qui se joue sur le terrain en Ukraine a redessiné la carte du monde et quelles tendances risquent de marquer la deuxième année du conflit  ? Nous avons proposé à Ghassan Salamé, Agathe Demarais, Souleymane Bachir Diagne et Marie Dumoulin d’en débattre.

Le Premier ministre de Tunisie parle de «  grand remplacement  ». Dans les rues, des chasses à l’homme se multiplient. La violence s’installe — dans une économie fracturée et un paysage politique chaotique.

Le scénario le plus probable désormais est celui d’un défaut souverain d’ici à 2024  : il réduirait encore les marges de manœuvres budgétaires et accentuerait l’appauvrissement tendanciel du pays, qui se tournera vers des alliés régionaux toujours moins nombreux et aux motivations troubles.