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photo portrait Une Europe pour le monde, une conversation avec Pierre Defraigne histoire économie politique géopolitique culture Pascal Lamy UE Union européenne prospective futur éducation connaissance

Pierre Defraigne a travaillé pendant près de 35 ans aux côtés de plusieurs Commissaires européens parmi lesquels Etienne Davignon et Pascal Lamy, dont il a été Directeur de Cabinet. Désormais, il consacre une grande partie de son temps à l’analyse, au débat, et à l’enseignement. Il prend aujourd’hui le temps de revenir avec nous sur sa vision de l’Europe pour demain, en proposant une lecture critique, à la confluence de la géopolitique, de l’économie politique, et de l’histoire.

À l’aube du XXIe siècle, la construction géopolitique de l’Asie-Pacifique est progressivement devenue trop restreinte. Au cours des années 2000, l’émergence de l’Inde d’une part, et la fulgurante ascension de la Chine d’autre part, qui s’applique à déployer ce qu’elle nomme à l’époque sa stratégie du «  collier de perles  », mettent en évidence le lien entre océans Indien et Pacifique. Après le pivot américain vers l’Asie, le concept géopolitique d’Indo-Pacifique semble plus approprié pour décrire les logiques qui traversent cette zone, et cette vision est progressivement adoptée par l’ensemble des acteurs internationaux.

Le 29 mai, des nouvelles de dernière minute ont fait la une des principaux journaux italiens  : le tribunal de Milan a placé UberEats Italie sous administration spéciale pour des délits présumés de gangstérisme. L’entreprise de livraison de nourriture de la société aurait utilisé de petites entreprises pour recruter des travailleurs migrants vulnérables et des demandeurs d’asile. Même si l’enquête a débuté en 2019, la crise sanitaire semble avoir exacerbé la dureté de ces modes de travail, ce qui a conduit les magistrats à intervenir en remplaçant les chefs de l’équipe locale par un directeur général spécialement désigné.

Invasion de criquets en Afrique de l’Est, tensions sécuritaires au Sahel exacerbées par les phénomènes de désertification  : ces derniers mois ont plusieurs fois rappelé l’importance du facteur climatique dans des enjeux cruciaux pour le continent africain. En plus, la ville de Bordeaux accueillera avant de la fin de l’année 2020 le Sommet Afrique – France, dont le thème portera sur les «  territoires durables et le développement  » avec un accent particulier mis sur les enjeux liés aux changements climatiques. Dans cette perspective, esquissons un bilan critique de la lutte contre les changements climatiques en Afrique ainsi que de la stratégie française en la matière.

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Alors que les menaces de la cybersécurité mettent en péril la souveraineté, la normalisation numérique se trouve prise dans le maelström de la géopolitique. Le débat sur les 5G – le «  moment géopolitique  » de la transition numérique – a montré que la plupart des gouvernements ignoraient largement la normalisation à leurs risques et périls. Ce qu’il faut, selon Paul Timmers, c’est une gouvernance révisée de la normalisation qui soit adaptée à la collaboration mondiale et qui respecte la souveraineté.

Depuis quelques semaines, des hommes blancs d’extrême droite armés protestent aux États-Unis contre les mesures de confinement imposées par le gouvernement pour lutter contre les coronavirus. Beaucoup d’entre eux portent de chemises hawaïennes. Ce qui suit est un article qui tente d’expliquer l’étrange et inquiétante histoire qui se cache derrière cette bizarre tendance.

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En janvier dernier, l’avionneur Airbus s’engageait par accord à payer un total de 3,6 milliards d’euros pour mettre fin à des enquêtes pour corruption internationale menées par les autorités britanniques, françaises et américaines. Historique par les montants en jeu mais aussi – et surtout, par la collaboration dont les différentes autorités de poursuite ont fait preuve, l’affaire marque un tournant dans la coopération internationale dans la lutte contre la corruption. Thomas Baudesson et Charles-Henri Boeringer, avocats du Groupe Airbus, nous livrent leurs premières conclusions.

Ils sont citoyens européens, ils sont 17 millions et pourtant, ils ne sont pas représentés politiquement. Alberto Alemanno nous parle des citoyens «  mobiles  » de l’Union. Un plaidoyer en faveur d’une européanisation du débat et de la représentativité politique au lendemain des élections.