« L’oriental », le « mongol impénétrable », le « muet », le « fauve ».
Par-delà la froideur impénétrable de l’administration pénitentiaire, comment traquer l’histoire des stéréotypes qui naissent au Goulag ? Pour comprendre ce qui joue dans l’univers concentrationnaire soviétique, la littérature offre une fenêtre précieuse. En convoquant les pages de Chalamov, Demidov ou Julius Margolin, Luba Jurgenson restitue l’origine de préjugés racistes construits au camp — et qui ont encore la vie dure aujourd’hui.