Élections

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En Espagne, Pedro Sanchez devrait être investi et reconduit à son poste de Premier ministre ce jeudi. Selon Manuel Escudero, l’ambassadeur espagnol à l’OCDE et principal architecte de la politique économique de Sanchez, loin de faire violence à la Constitution espagnole, le leader du PSOE a au contraire habilement puisé aux racines d’un sentiment politique profond. En jouant le nationalisme contre l’indépendantisme, sa stratégie vise à réintégrer la Catalogne et le Pays-Basque tout en leur donnant des garanties.

De l’armée à la police, une victoire du président sortant, qui s’est d’ores et déjà lancé dans un «  coup d’État institutionnel  », serait une consécration pour le complexe politico-sécuritaire à Madagascar. Selon Juvence F. Ramasy et Olivier Vallée, elle signerait le succès d’une entreprise en gestation depuis plusieurs années sur la grande île et dont les causes profondes sont à rechercher dans le populisme messianique du ray aman-dreny.

Que se passe-t-il à Madagascar  ? Un agenda électoral tendu plonge le pays dans une situation inédite — où la mobilisation surprenante des candidats de l’opposition se combine à la fragilité du Président sortant dans le dispositif électoral. Avec Christiane Rafidinarivo, nous dressons un état des lieux d’une situation critique, inédite dans l’histoire de la démocratie électorale malagache.

Le 17 octobre, le gouvernement et l’opposition vénézuéliens signaient un accord partiel à la Barbade, afin de prévoir des élections à l’horizon de 2024. En échange, les États-Unis ont levé une partie des sanctions qui ciblent le Venezuela. Pour l’instant, toutes les parties pensent pouvoir tirer un avantage de ces accords, mais cela pourrait ne pas durer. Une perspective fouillée de Mariano de Alba.

Le vote le plus important de l’année en Europe commence.

Dimanche 15 octobre, les Polonais renouvellent leur Diète, leur Sénat et votent pour quatre référendums. Après 8 ans de pouvoir du PiS, le pays pourrait changer du tout au tout dimanche… ou pas du tout. Voici 10 points pour comprendre une campagne qui pèsera lourd dans l’avenir de la Pologne, et du continent.

Et si la coalition des forces d’opposition parvenait à renverser le PiS en Pologne  ? C’est à cette question, et à ses implications, que répond Wojciech Rafałowski, de l’Université de Varsovie, spécialiste de la politique polonaise contemporaine. Il réfléchit notamment aux tensions qui pourraient traverser cette union qui irait de la gauche au centre-droit à un moment où la campagne tourne de plus en plus autour de l’affrontement entre ses deux têtes d’affiche, Donald Tusk et Jarosław Kaczyński.

La victoire du PiS n’est pas du tout assurée. Pour autant, même en cas de défaite, la Pologne restera profondément transformée par les huit années que le parti de Kaczyński aura passé au pouvoir. Selon Jarosław Kuisz et Karolina Wigura, on ne se remet pas facilement d’une expérience politique aussi radicale  : la multiplication des attaques contre les fondements de la démocratie ont épuisé le pays.

La géopolitique est au cœur des élections polonaises. Alors que le pays se sent plus que jamais menacé par la stratégie russe et bélarusse, le PiS au pouvoir semble en passe de profiter de cet état d’incertitude, renforcé par le soutien de certains alliés historiques de la Pologne. À Varsovie, c’est le jeu des tensions européennes qui se déploie.