Économie

Long format

«  Nous sommes en train de dépasser un vieux clivage entre le Nord et le Sud, les frugaux et les dépensiers.  »

Dans une Europe tournée vers l’investissement, Madrid veut sa place au centre du jeu — et l’Espagne entend bien devenir un moteur de la croissance continentale.

Après le choc de la méga-coupure électrique et au cœur des négociations commerciales avec la Maison-Blanche de Donald Trump, nous rencontrons le ministre espagnol de l’Économie, du Tourisme et du Commerce.

«  Nous investirons de nouveau en Europe massivement.

Nous nous attaquerons aux droits acquis qui font obstacle à notre futur, en nous fondant sur l’innovation, contre les privilèges.

Et nous protégerons et préserverons notre liberté.  »

Au Portugal, devant plusieurs chefs d’État européens, Mario Draghi a établi un nouveau diagnostic et fixé un cap.

Nous traduisons son appel de Coimbra.

En 1985, les accords du Plaza eurent pour effet de convaincre les élites allemandes de la pertinence de la monnaie unique.

En 2025, les menaces américaines convaincront-elles Berlin d’accepter une dette européenne commune  ?

Alors que Trump disrupte l’économie mondiale en faisant vaciller l’hégémonie du dollar, l’Allemagne a un moyen de prendre le contrôle de l’avenir du système monétaire international — et faire faire à l’Europe un bond en avant.

En réduisant le commerce mondial, les droits de douane imposés par Trump ont déclenché une réaction en chaîne avec des effets très concrets.

À ce rythme, en prenant en compte les délais de livraison par la route et les stocks, le commerce de détail devrait être touché fin mai ou début juin. Aux hausses de prix pourrait alors s’ajouter la rareté des produits — et une entrée en récession à l’été.

Nous dressons des coordonnées et chiffres clefs pour comprendre, en Amérique, la pénurie qui vient.

La semaine dernière, dans la capitale américaine a eu lieu l’un des rendez-vous les plus importants pour l’économie mondiale.

Guerre commerciale, fin de l’hégémonie du dollar, futur de la Fed et avenir du FMI   : pour comprendre l’importance des «  Spring Meetings  », il fallait y être et savoir lire les signaux faibles.

Shahin Vallée signe un bilan de l’intérieur en 10 points.

«  America First ne signifie pas America Alone  ».

Le secrétaire au Trésor américain a tenté aujourd’hui une opération de charme face aux économistes et investisseurs internationaux réunis lors des rencontres du printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Désavoué à plusieurs reprises ces derniers mois, souvent totalement tenu à l’écart des politiques économiques menées avec brutalité par le président américain, cet ancien financier proche de Soros a articulé un programme de réforme du système économique international.

Nous le traduisons.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’hégémonie du dollar est en train de vaciller. Pourtant, ni l’euro, ni le yuan et encore moins le bitcoin ne semblent pouvoir devenir, demain, des monnaies de réserve.

Pour comprendre pourquoi — et tenter de s’orienter dans un moment d’incertitude extrême — nous avons interrogé l’un des plus grands spécialistes de la monnaie, l’économiste Barry Eichengreen.

Dans une somme encyclopédique, Guido Alfani tente de répondre à une question particulièrement ambitieuse  : qui ont été les riches en Occident depuis le XVIe siècle en Occident et quel rôle ont-ils joué dans nos sociétés  ?

Favorisés par les politiques fiscales depuis les années 1970, combien de temps encore les riches pourront-ils se permettre d’influencer aussi fortement les politiques publiques  ?

La lecture de l’économiste Andrea Capussela.

«  Déprivatisation  »

C’est le nouveau mot d’ordre que Vladimir Poutine met en action pour reprendre le contrôle d’une économie de plus en plus sous pression.

Cette nationalisation kleptocratique entraîne des conséquences pour l’ensemble du monde des affaires.

Elle dessine une nouvelle forme d’allégeance — Kirill Rogov propose une cartographie essentielle.

La force brute libérée par le «  Liberation Day  » est un signal  : la Maison-Blanche ne veut pas «  d’accord de Mar-a-Lago  » — et Trump est prêt à s’opposer aux marchés.

L’inspirateur de sa doctrine en matière économique, Stephen Miran, a fait volte-face et prononcé un discours étonnant  : il illustre le revirement d’une stratégie de négociation à une attitude de confrontation totale avec la Chine.

Nous le traduisons — avec une introduction signée Shahin Vallée.