Grand Tour

Long format

Pour son Grand Tour, l’auteur de Vies minuscules a voulu évoquer la Mésopotamie — ou plus exactement, nous a-t-il dit, «  les terres que recouvrent les Écritures  ».

Loin de la Creuse, entre quelques souvenirs du désert, il nous embarque dans une épopée de géo-histoire livresque. Nous rencontrons Hannibal. On croise Faulkner bien sûr, et Saint Augustin. Mais aussi les Évangiles, Homère et «  l’exquis Bougainville  ».

«  Quand on connaît bien un lieu, on peut trouver ce petit détail sur lequel se construit la crédibilité d’une scène et, à partir de là, celle du personnage qui s’y meut.  »

En nous emmenant de bars nocturnes en bibliothèques en passant par de petits restaurants cachés, Vanni Santoni fait l’histoire nostalgique d’un écosystème intellectuel inouï  : la Florence des années 2000.

«  Rome exige une mutation anthropologique  ».

Originaire de Pise, l’auteur de romans graphiques Gipi nous raconte l’histoire d’une conversion étonnante  : son Grand Tour, c’est une sorte d’odyssée quotidienne dans l’ombilic du monde — une série de chocs et de révélations qui l’ont finalement porté à épouser l’esprit romain. Une promenade pas si tranquille dans des recoins pas si touristiques de la ville éternelle.

«  La lutte pour le pouvoir politique se fait à Alger. Mais la lutte pour le sens de l’algérianité, l’enjeu vital de l’Algérie, il est à Oran  : si Troie tombe, qu’Oran devient une ville aseptisée, dévitalisée, alors c’est toute une culture et une façon de vivre qui auront disparu.  »

Dans ce nouvel épisode de Grand Tour, Kamel Daoud nous plonge dans les strates historiques qui servent de cadre à son roman, Houris, un «  monument littéraire  » sur la guerre civile algérienne—Prix Goncourt 2024.

«  L’histoire de l’Afrique du Sud, depuis trente ans, est celle d’un projet inabouti.  »

1975, un jeune journaliste découvre à 22 ans la réalité de l’Afrique du Sud en plein apartheid. Depuis cette date, une relation intime et personnelle lie Pierre Haski à cette terre et à la ville de Johannesburg. Pour ce quatrième épisode de notre série estivale Grand Tour, il nous replonge dans une histoire de luttes, d’espoirs et parfois de frustrations — dans les brèches du pays aux extrêmes.

«  Soyons francs, je suis allé en Israël pour la plage et le soleil, avant que le pays ne me rattrape.  »
Dans ce deuxième épisode de notre série d’été Grand Tour, Gérard Araud nous parle de sa vie en Israël, de sa découverte du judaïsme et de son lien avec le pays, sa culture et ses paysages. Déçu par le tournant vers l’extrême droite et l’hégémonie de Netanyahou, Gérard Araud se montre cependant confiant dans la possibilité d’un changement.

«  Les changements d’une ville, on les sent d’abord sans les voir, on les perçoit, sans les analyser vraiment.  »

Une vie dans la ville—de l’Occupation aux JO. Comment pouvait-on rouvrir la saison de notre série d’été Grand Tour ailleurs qu’à Paris cette année  ?

Pour ce premier épisode, nous avons demandé à l’historienne Michelle Perrot de remonter le temps.

L’opéra, la psychanalyse, Sissi l’impératrice, la guerre, la valse — et beaucoup d’espions… Pour ce nouvel épisode de «  Grand Tour  », Catherine Clément nous invite à plonger dans les intrigues viennoises de la fin du XXe siècle. Elle dresse le portrait vivant d’une ville marquée par son histoire, rattrapée par ses mythes et structurée par la mémoire de la Shoah.