Dans ce deuxième épisode de l’été de notre série « Grand Tour », Andrea Marcolongo partage avec nous une expérience inédite au musée de l’Acropole d’Athènes. Face aux frises du Parthénon, elle s’interroge : nous aimons à placer l’origine de notre « identité » en Grèce. Mais de quelle Grèce parle-t-on ? Une veillée nocturne face aux mythes grecs…
« La Provence m’a offert vingt ans de tranquillité », une conversation avec Carlo Rovelli
MéditerranéePour son premier Grand Tour de l’été, la revue embarque sur le « pointu provençal » du physicien Carlo Rovelli. Il nous présente ses attaches au soleil d’une région quantique, dont la confusion et la vivacité continuent de le fasciner — un entretien à lire en écoutant les cigales ou le bruit des vagues.
« C’est l’ennui politique suisse qui fait la force de son système », une conversation avec Giuliano da Empoli
EuropeSa neutralité et l’efficacité de son système politique fascinent. Comment expliquer la permanence de l’image d’une Suisse comme refuge où règne la paix ? L’écrivain Giuliano da Empoli explore dans son Grand Tour ce modèle unique. Pour l’auteur du Mage du Kremlin, cette « anti-Russie » a réussi un tour de force singulier : dompter la bête féroce du pouvoir pour en faire un animal de compagnie.
Entre l’Italie et la France : les montagnes. Au coeur de l’Europe, les cantons suisses comme analogie de l’Union européenne qui, malgré quatre langues, des religions et confessions multiples, forment un pays souvent pris pour exemple. L’historien et philosophe Carlo Ossola nous raconte sa découverte de la Suisse et médite sur son histoire et son modèle politique.
« L’expérience du communisme reste le dénominateur commun des États des Balkans », une conversation avec Slavenka Drakulic
ZagrebAprès l’invasion de l’Ukraine, avec l’accroissement des tensions entre la Serbie et le Kosovo, le spectre de la guerre en Europe resurgit. Témoin des guerres d’ex-Yougoslavie, l’écrivaine et journaliste croate Slavenka Drakulic nous rappelle les conséquences terribles de tout conflit. L’exil ne signifie jamais la perte totale de lien avec son pays. Parfois néanmoins, les hasards de la vie laissent entrevoir la possibilité d’enracinement dans un nouvel pays. Le regard est alors plus attentif aux singularités des lieux, aux spécificités des identités.
« Il n’y a plus d’Europe centrale psychanalytique », une conversation avec Élisabeth Roudinesco
CentresLa chute du mur de Berlin et l’effondrement du communisme ont bouleversé les sociétés des anciennes républiques socialistes soviétiques. Dans son Grand Tour, Élisabeth Roudinesco nous décrit sur plusieurs décennies les changements intervenus dans les capitales de l’Europe de l’Est — l’arrivée du luxe, des touristes, l’assouvissement de nouveaux désirs mais aussi la montée terrible des inégalités. À travers ses nombreuses rencontres avec des intellectuels de l’Est, elle retrace l’histoire d’une génération de penseurs et d’artistes.
« Lisbonne est mon dernier amour, celui qui a le plus de force », une conversation avec Alberto Manguel
EuropeQu’est-ce-que symbolise la saudade ? Lisbonne reflèterait-elle une « âme portugaise » ? L’écrivain d’origine argentino-canadienne Alberto Manguel partage avec nous ses souvenirs d’adolescence à travers le monde. Il nous raconte son arrivée dans une ville qu’il a longtemps fantasmée… mais nous rappelle surtout que nous vivons toujours dans plusieurs villes parallèles — car ce n’est pas parce qu’un lieu est imaginé qu’il n’existe pas.
« J’ai été séduit par l’extrême ouverture de la culture portugaise », une conversation avec Yves Léonard
LisbonneCertains voyageurs multiplient les destinations sans jamais se sentir particulièrement attachés à un pays. Mais il arrive parfois qu’un lieu nous enchante sans que nous sachions directement pourquoi. L’historien Yves Léonard nous partage sa découverte du Portugal, son apprentissage de la langue portugaise et sa plongée dans l’histoire politique et culturelle de ce pays.
Entre Roumanie et Ukraine, y a-t-il territoire plus européen que la Bucovine ? Son centre, Czernowitz, est comme un manuscrit ; les strates de ses époques autant de mythes. C’est dans cet espace complexe et composite que Galyna Dranenko nous invite à poursuivre notre Grand Tour.
L’autrice de La langue géniale peut l’admettre aujourd’hui : la Grèce dont elle nous parle est fantasmée, imaginaire. En Méditerranée, lieu d’une souffrance continue, la Grèce fait figure d’exception, par son antiquité glorieuse et sa langue, mais aussi par les échelles qu’elle mobilise. Pour les saisir, il faut voyager dans le temps — y compris dans les époques les plus méconnues.