Renato Rallo


Quelle place occupe la transition écologique dans le plan de relance économique français  ? La transition énergétique apparaît comme un thème transversal dans le plan de 100 milliards d’euros. Pour le gouvernement français, l’écologie est un levier important pour accroître la compétitivité nationale et la capacité d’innovation. Les quatre points principaux du chapitre «  Écologie  » sont  : l’hydrogène vert, le nucléaire, l’aéronautique et l’automobile, la restructuration thermique (premier poste de dépenses du chapitre).

La crise du coronavirus a plongé l’économie mondiale dans une incertitude brutale et profonde, ainsi que les systèmes énergétiques. L’Europe ne fait pas exception  : la chute de la demande en énergie a précipité la baisse momentanée des émissions de CO2 et des prix de l’électricité sur les marchés de gros. La rupture de certaines chaînes d’approvisionnement stratégiques a révélé les interdépendances économiques entre l’Europe et ses partenaires commerciaux. Si ces chaînes ont déjà été résorbées, ou sont en voie de l’être, cette crise est l’occasion de penser notre système énergétique et ses écosystèmes, entre résilience, sécurité d’approvisionnement, stratégie industrielle et surtout transition vers une société bas-carbone.

Des dépenses de R&D hétérogènes entre pays de l'Union en pourcentage de PIB

La pandémie de Covid-19, qui a démontré comment les nouvelles technologies peuvent rendre la gouvernance plus efficace – en ce moment, littéralement sauver des vies – s’est également révélée être un catalyseur pour les processus de surveillance et d’utilisation des données qui risquent de remettre profondément en question les droits acquis. Dans ce contexte, l’Europe est confrontée à un défi pour la souveraineté numérique  : la seule façon d’être souverain sur sa liberté est de disposer d’institutions modernes et démocratiques, à la hauteur des défis contemporains.

La COP25, qui doit se dérouler début décembre, ne se tiendra finalement pas à Santiago. Son hôte chilien, paralysé par une des plus importantes crises sociales depuis le retour de la démocratie, a renoncé à accueillir l’évènement. Cette nouvelle itinérance de la COP, qui avait déjà dû changer de destination à la suite de l’alternance politique brésilienne, survient alors que de fortes interrogations pèsent sur la capacité de la communauté internationale à traduire en réformes les engagements pris lors de la signature des Accords de Paris.