Résultat pour : poutine


La semaine dernière, à 750 kilomètres à l’est de Moscou, dans la capitale de la république du Tatarstan, dans la Russie de Poutine, les BRICS étaient réunis et représentés au plus haut niveau. De Xi à Poutine, de Ramaphosa à Modi, au-delà des accolades et des poignées de main autoritaires — que dit réellement la «  déclaration de Kazan  »  ? Nous introduisons ses «  douze thèses  » pour un nouvel ordre mondial.

Depuis 2020, la part du PIB mondial des pays membres des BRICS – en $ PPA internationaux courants – est supérieure à celle des pays du G7. L’alliance initialement créée en 2009 autour de la Chine, de la Russie, de l’Inde et du Brésil puis élargie l’an dernier compte désormais pour plus d’un tiers de la production de pétrole, de la population et de la richesse mondiale.

Le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin a confirmé mercredi 23 octobre que des milliers de combattants nord-coréens s’apprêtaient à être déployés sur le front de Koursk, en territoire russe, pour repousser l’incursion ukrainienne. Le soutien militaire apporté par Pyongyang à Moscou s’était pour le moment limité à l’envoi de plusieurs millions d’obus d’artillerie.

La réunion annuelle des BRICS s’ouvre aujourd’hui à Kazan, dans le Tatarstan, pour une durée de trois jours. Il s’agit du premier sommet du groupe suite à l’élargissement à six pays supplémentaires approuvé l’an dernier à Johannesburg. Depuis, l’Argentine a finalement retiré sa candidature et le statut de l’Arabie saoudite – qui a accepté l’adhésion mais ne l’a jamais confirmée – est toujours incertain.

Dans un entretien de fond, le ministre de la défense de l’Estonie Hanno Pevkur s’oppose fermement aux appels à un cessez-le-feu et à des pourparlers de paix tant que l’Ukraine n’aura pas atteint ses objectifs stratégiques.

Il plaide pour une approche commune des dépenses de défense au niveau de l’Union.

Le président américain Joe Biden est aujourd’hui, vendredi 18 octobre, en Allemagne pour participer à une réunion sur l’assistance à l’Ukraine et le plan de victoire de Zelensky aux côtés d’Olaf Scholz, Emmanuel Macron et Keir Starmer. Après avoir présenté les détails de celui-ci ces dernières semaines au cours d’entretiens, cette rencontre devrait donner lieu à des discussions sur ce que les dirigeants occidentaux sont prêts à donner à Kiev.

À Moscou, depuis quelques semaines, une petite musique s’est installée chez les faucons dans l’entourage de Vladimir Poutine — et si on changeait de doctrine  ?

Nous traduisons l’entretien de Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, qui rêverait de repousser le seuil d’un cran.

Depuis un an, dans une superposition des événements et des images, nous suivons en direct, au jour le jour, un affrontement d’une violence inouïe — qui déchaîne et polarise partout les opinions publiques. Pour Hugo Micheron et Antoine Jardin, le 7 octobre nous a clairement fait basculer dans une nouvelle ère  : celle de la guerre mondiale informationnelle.

Dans l’un des premiers projets de recherche augmentée par l’IA, ils présentent en exclusivité les premiers résultats d’une vaste enquête.

«  Il y a bien longtemps, j’ai constaté que le monde se dirigeait inexorablement vers une vague de conflits militaires, menaçant de se transformer en une troisième guerre thermonucléaire mondiale, avec une forte probabilité d’anéantissement de la civilisation humaine.  »

Nous publions et commentons la première partie du diptyque clef signé par le très influent penseur stratégique du Kremlin, Sergueï Karaganov, sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.