Résultat pour : poutine


Vladimir Poutine rencontrera Donald Trump en Alaska, demain, 15 août, dans un contexte particulièrement économique fragile pour l’économie russe.

Ses perspectives de croissance ont été revues à la baisse, l’inflation reste élevée, les recettes du budget fédéral sont en déclin et le déficit public devrait dépasser l’objectif fixé par le gouvernement.

«  Exigez le maximum et n’ayez pas honte d’exagérer dans vos demandes. N’épargnez pas les menaces, puis proposez des négociations comme issue à la situation  : il y aura toujours, en Occident, des gens pour mordre à l’hameçon.  »

Dans une semaine historique, l’histoire longue de la diplomatie soviétique peut aider à comprendre comment négocier avec Poutine.

Face à l’annonce d’un «  deal  » de paix à Washington entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en échange d’un corridor de sécurité qui donne aux États-Unis un accès unique au Caucase du Sud, le Kremlin est resté relativement discret.

Le coup de Trump, qui sert sans doute en interne son récit de «  président de la paix  », le place-t-il pour autant en position de force face à la Russie de Poutine avant le sommet du 15 août en Alaska  ? Il y a tout lieu d’en douter.

Une étude en 7 points sur cette séquence et les réactions dans la région signée Guillaume Lancereau.

Il s’agit de la première rencontre entre un président américain et un président russe depuis 2021 — et ce sera la première visite sur le sol américain de Vladimir Poutine depuis 10 ans.

L’absence du président ukrainien et les propos de Donald Trump sur d’éventuels échanges de territoires laissent entrevoir une victoire stratégique majeure pour la Russie.

Jeudi 7 août, le Kremlin a annoncé que le président américain et celui de la Fédération de Russie se rencontreraient en personne. Ce serait la première fois depuis la réélection de Donald Trump et la première rencontre de Poutine avec un président américain depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.

Alors que «  l’ultimatum  » lancé par Trump à Poutine pour parvenir à un cessez-le-feu devait prendre fin vendredi, les médias russes se félicitent se matin de la perspective d’une rencontre — qui fait de facto sauter cette échéance.

L’hypothèse d’un sommet à trois avec Volodymyr Zelensky semble pour le moment écartée.

«  Ce qui se joue pour nous, ce n’est pas le statut de l’Ukraine, mais l’existence même de la Russie.  »

Dans les milieux stratégiques proches du Kremlin, on l’exprime désormais de plus en plus ouvertement  : la guerre d’Ukraine n’est qu’une étape  ; Trump sera toujours l’ennemi de Moscou  ; et l’Europe est la prochaine cible à abattre sur la liste.

Traduction commentée ligne à ligne du dernier papier radical de Dmitri Trenin, l’un des membres de l’élite stratégique les plus écoutés et visibles de la Russie de Poutine.

«  Les buter jusque dans les chiottes  »  : Vladimir Poutine avait donné le ton il y a vingt ans.

Au motif de la lutte contre le terrorisme, la Russie a depuis un an multiplié les politiques xénophobes, en particulier contre les minorités et les populations issues des anciennes républiques soviétiques.

Décorrélée d’une réalité économique où la dépopulation et la guerre crée d’immenses besoins de main-d’œuvre, cette répression systématique libère la parole raciste dans un pays qui s’est longtemps vanté d’être un modèle d’harmonie multinationale.