Résultat pour : poutine


Depuis son premier mandat, Trump croit avoir développé une relation spéciale avec Vladimir Poutine. Le président américain, qui a construit son image sur sa capacité à conclure des deals et à négocier avec n’importe qui, nourrit une admiration pour l’homme fort de Moscou.

S’appuyant sur une équipe de négociateurs expérimentés, sa connaissance des faiblesses de Trump et une stratégie éprouvée par le KGB qui vise à formuler des exigences maximalistes tout en ne concédant rien en retour, Poutine a d’ores et déjà pris l’ascendant sur Trump dans les pourparlers en vue d’un accord de paix.

Une semaine jour pour jour après que l’Ukraine a accepté la proposition de cessez-le-feu américaine, Donald Trump s’est entretenu aujourd’hui, mardi 18 mars, avec Vladimir Poutine par téléphone pendant environ deux heures et demie, selon la Maison-Blanche et le Kremlin. La Russie a accepté un cessez-le-feu de 30 jours concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques.

Le spin doctor géopolitique de Poutine veut «  passer à l’offensive idéologique  ».

Prendre toute l’Eurasie  : de l’Ukraine au Kamtchatka — des deux Corées au golfe Persique.

Pour guider l’expansion d’une civilisation «  libératrice  » à l’extérieur, Karaganov appelle à assumer une forme d’État qui distingue constamment l’ami de l’ennemi à l’intérieur, sur un modèle totalitaire.

Nous le traduisons et le commentons.

Vendredi 14 mars, Donald Trump avait surpris de nombreux analystes du conflit en Ukraine en évoquant l’encerclement à Koursk de «  milliers de soldats ukrainiens  » — reprenant directement la propagande du Kremlin. Il semblerait que Trump répète les éléments de langage de Moscou dans une tentative visant à reléguer au second plan l’échec diplomatique de Washington à faire accepter à Poutine la proposition de cessez-le-feu.

Alors que l’envoyé de Trump Steve Witkoff doit rencontrer aujourd’hui Vladimir Poutine à Moscou pour lui présenter la proposition américaine de cessez-le-feu acceptée mardi 11 mars par l’Ukraine, plusieurs éléments suggèrent que le Kremlin pourrait chercher à faire traîner les discussions. Poutine, qui rejette toute garantie de sécurité pour l’Ukraine, ne voit pas, pour l’heure, un arrêt des combats comme étant dans son intérêt.

Aucun dictateur n’est éternel.

Alors que Trump mise sur Poutine face à l’Ukraine, la société civile russe et la diaspora en opposition s’organisent à bas bruit pour un futur meilleur, contre à la guerre sans fin que la Russie mène à l’Europe.

Nous approchons d’un moment de bascule  : nous pouvons le préparer — même l’accompagner.

Trois figures de l’opposition lancent un appel.

Depuis dix jours, le dialogue diplomatique entre la Russie et les États-Unis s’est considérablement approfondi. Lundi 24 février, Vladimir Poutine a déclaré à la télévision que la Russie était ouverte à des projets avec Washington pour développer son industrie des terres rares.

Pendant une conférence de presse avec Emmanuel Macron à Washington, Donald Trump lui a répondu en se disant prêt à travailler à «  d’importants accords d’investissement économique avec la Russie  ».

«  La Russie craint ce que nous faisons — pas ce que nous disons.

Des brigades sur le flanc oriental  : voilà ce qu’ils craignent.

Nous voir contribuer à renforcer l’OTAN  : voilà ce qu’ils craignent.  »

Quand Trump s’allie avec Poutine, comment l’Europe peut-elle encore dissuader la Russie  ? Pour le ministre des Affaires étrangères lituanien, le futur du continent dépend de notre courage.