Le Green Deal a le potentiel d’être une révolution politique. Aux échelles continentales, nationales et locales, son récit peut changer l’identité de l’Europe. Une pièce de doctrine signée Laurence Tubiana.
« L’arc des crises » se rapproche : la faiblesse stratégique de l’Union européenne sur son flanc sud
PolitiqueVu d’Europe, « l’arc des crises » qui frappent l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient s’est, depuis plusieurs années, significativement rapproché des frontières du continent. Dans cette étude, fruit d’un travail au long cours, Charles Thépaut propose une nouvelle manière de construire une politique commune sur les rives sud de l’Europe, dans une démarche de clarification des conditions et des paramètres avec l’allié américain.
L’année 2020, avec ses crises, a rendu l’Union européenne plus introvertie et moins attentive à la politique étrangère. Cependant, les nombreuses crises qui ont été déclenchées à nos portes nous confrontent à l’urgente nécessité de repenser la sécurité et la défense communes, ainsi que l’autonomie stratégique européenne. À la lumière des résultats des élections américaines et des grands changements internationaux, quel rôle l’Europe jouera-t-elle face à des défis géopolitiques mondiaux de plus en plus complexes ? Nous en parlons dans cet entretien dense avec Nathalie Tocci, directrice de l’Institut pour les affaires internationales (IAI) à Rome.
Comment la géographie nous permet-elle de comprendre les résultats de l’élection américaine ? C’est la cospatialité, plutôt que l’interface, qui permet de mieux comprendre la manière dont s’organise la confrontation entre l’espace de Biden et celui de Trump : deux manières opposées de faire espace qui portent, chacune à sa manière, l’ensemble du territoire des États-Unis.
Les relations entre l’Union Européenne et la Chine sont en voie de recomposition. La crise du coronavirus continue d’accélérer ce processus. La grande majorité des pays de l’Union manifeste de plus en plus ouvertement leur désapprobation concernant les dossiers importants de la politique internationale chinoise. Mise en contexte du sommet UE-Chine d’aujourd’hui.
« La politique n’est pas simplement confrontée à de larges forces impersonnelles ; elle est aussi définie par les passions humaines. C’est pour cela que le leadership est par essence shakespearien. »
La République populaire de Chine (RPC) semble en position de force pour imposer ses vues au sein des principales organisations internationales.
Pour devenir la première présidente de la Commission, Ursula von der Leyen devait convaincre un Parlement européen qui n’aura jamais été aussi politique. Son discours paraît un exercice d’acrobatie, mais son positionnement vaut un programme et mérite d’être étudié de près, dans la première transcription intégrale, traduite en français et largement commentée.
Le 2 mai Donald Trump a annoncé une augmentation de 10 % à 25 % des taxes sur plus de 200 milliards de biens chinois. La Maison Blanche entend ainsi affronter « la lenteur » des négociations entre les États-Unis et la Chine. Pourtant, l’interdépendance trentenaire entre les deux pays est déjà un facteur de risque pour l’économie mondiale depuis des années. La montée des tensions entre les deux géants pourrait provoquer une crise globale sans précédent mais aussi amorcer une progressive désintermédiation.
Un an exactement après le tour asiatique de son père, le roi Salman, le prince héritier Mohammed bin Salman a tenu une série de réunions de haut niveau du 17 au 22 février dans certains des principaux pays de la région. Le Pakistan, la Chine et l’Inde ont été les étapes de ce tour très attendu dans les milieux diplomatiques et d’affaires. Son but était de redorer l’image internationale du prince et du royaume saoudien lui-même, marquée par les critiques féroces qui ont surgi au lendemain du meurtre de Jamal Khashoggi.