Un discours du roi du Maroc a provoqué une secousse diplomatique vers Algiers à l’approche de la relance des négociations relatives au Sahara Occidental. Si la proposition de Mohammed VI de relancer les relations bilatérales avec l’Algérie est légitime du point de vue de la proximité culturelle, ses récentes initiatives démontrent un implacable attachement à sa souveraineté sur l’ensemble du territoire disputé. Cette main tendue serait-elle une ouverture sincère amorçant une nouvelle ère pour le Maghreb ou bien une manoeuvre diplomatique ?
Yannis Boustani
La Seine-Saint-Denis était rouge communiste, elle serait devenue vert islamique. Ce département du nord-est parisien occupe une place particulièrement anxiogène dans l’imaginaire collectif français en ce qu’il est un concentré des peurs nationales : immigration, délinquance, islam, pauvreté. La parution mercredi 17 octobre d’une enquête sur l’islamisation de ce territoire relance les débats. Plus que jamais, le 93 s’impose au coeur du destin français.
Après avoir nié toute responsabilité dans la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes ont cédé aux pressions internationales en annonçant sa mort dans une altercation musclée lors de sa visite au consulat d’Istanbul. Bien que les services de renseignement servent de bouc émissaire tout trouvé, l’affaire Khashoggi signifie la fin du silence de la communauté occidentale envers la modernisation à marche forcée impulsée par le prince héritier Mohammed Ben Salmane.