Lucia Rivera


Le 21 novembre 2020, l’image du Parlement guatémaltèque en flammes a marqué l’opinion internationale. Qu’est-ce qui a conduit à cet événement  ? Ce n’est pas seulement l’approbation de la récente loi budgétaire générale des ressources et des dépenses 2021. Cette loi n’est que la goutte qui a fait déborder le vase après des années d’inégalités, d’insécurité et de corruption au Guatemala.

Les peuples autochtones, faisant face à des inégalités et à une exclusion historique, souffrent de manière disproportionnée les effets de la crise multidimensionnelle du Covid-19 partout dans le monde. Cependant, dans les Amériques, certains d’entre eux démontrent au reste du monde des alternatives pour se protéger et se solidariser.

En Amérique latine, la défense de l’environnement et des droits humains a très souvent un visage indigène et paysan, mais aussi de plus en plus, féminin. Ces mouvements sociaux visent notamment à défendre des territoires face aux menaces extérieures, que ce soient sous la forme de monocultures intensives (palmier à huile, canne à sucre, soja, avocat, etc.) ou de projets extractivistes, tous les deux porteurs de formes de production nuisibles à l’environnement et à la santé des populations locales.

Le 12 août, Alejandro Giammattei a été élu président de la République avec 57,95  % des voix lors d’un deuxième tour marqué par un taux de participation extrêmement faible (38  %). À quoi devra faire face le nouveau président  ? Qu’est-ce que peuvent espérer les Guatémaltèques du nouvel élu  ?

Boire du café est un rituel, même un besoin pour quelques-uns. Or, cette boisson populaire qui contribue à la vie sociale de centaines de personnes chaque jour dans le monde, représente aussi une réalité difficile pour des communautés rurales entières, cachées à l’autre bout de la chaîne de valeur. Le cas du Guatemala, dixième exportateur mondial, représente un exemple des diverses dynamiques sociales et des injustices caractérisant la phase de production des grains.

Le 16 juin a eu lieu le premier tour de l’élection présidentielle au Guatemala. Le prochain Président pour la période 2020 – 2024 sera finalement élu lors du deuxième tour, le 11 août. Les Guatémaltèques devront choisir entre Sandra Torres (26  % des voix), représentante de la social-démocratie (qui a évolué du centre-gauche au centre-droit), ancienne Première dame et femme d’affaires «  maquilera  », et Alejandro Giammatei (14  % des voix), représentant de la droite ultra-conservatrice, médecin et ancien directeur du système pénitentiaire.