Un fort mouvement de contestation secoue l’Iran depuis l’annonce, vendredi, d’une hausse du prix de l’essence, alors que le pays fait face à plusieurs revers sur la scène internationale.
Guillaume Plin
Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a quitté son poste mardi 10 septembre. Qu’il ait été limogé (selon M. Trump) ou qu’il ait présenté sa démission (selon l’intéressé), son départ pourrait marquer le point de départ d’une inflexion majeure dans la politique étrangère des États-Unis, en particulier sur le dossier iranien.
Alors que les menaces d’intervention militaire américaines en Iran se précisent dangereusement depuis l’attaque des pétroliers en Mer d’Oman le 13 juin et la destruction d’un drone américain par les forces iraniennes le 20 juin, une autre bataille se joue bien loin des côtes iraniennes. La diaspora iranienne aux États-Unis se trouve au milieu d’une véritable bataille d’opinion que se livrent différents groupes cherchant à influer sur la politique américaine face à l’Iran.
La visite prochaine en Iran du premier ministre japonais, Shinzo Abe, est vue par Téhéran comme par Washington comme une opportunité de mettre fin à l’escalade dans le Golfe persique. Le Japon, fort de sa bonne image en Iran comme aux États-Unis, s’impose donc en médiateur, laissant les européens à l’écart et isolés dans leur soutien au JCPOA.