Dans cet entretien fleuve, celui qui se définit comme un « artiste européen d’expression française » est revenu avec nous sur sa conception des arts et du cinéma : son amour du baroque, de Shakespeare, du Pays basque, mais surtout une généalogie singulière des lieux et des langues – elles qui infusent et finissent par structurer son œuvre.
Alors qu’on célèbre le 47e anniversaire de la Révolution des œillets, la figure de Salazar ne cesse de fasciner une partie de la droite. Du Brésil au Portugal, en passant par la France et les États-Unis, de nombreux contemporains – libéraux, conservateurs, nationalistes – continuent de se réclamer du dictateur portugais, de sa méthode et de ses idées. Cette riche enquête propose une synthèse sur la postérité du salazarisme.
L’Union vient d’officialiser son objectif de réduction des émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, à la veille du grand sommet climatique initié par les États-Unis dont Joe Biden avait fait une promesse de campagne. Le déploiement de la diplomatie américaine sur la lutte contre le réchauffement climatique consacre le retour de Washington sur cette question, quelques mois seulement après les annonces ambitieuses de Xi Jinping à l’automne. Dans ce contexte, l’Union européenne doit trouver une fenêtre d’opportunité.
Le technopopulisme est issu d’une déconnexion entre la politique et la société : loin de résorber cette séparation, les technopopulistes l’exacerbent, érodant toujours plus les assises de la représentation démocratique. La clef pour sortir de cette impasse est dans la recherche de nouvelles formes d’intermédiation politique.
« Plurilinguisme (des individus), multilinguisme (des groupes sociaux) et mélange de langues différentes dans le même discours sont des situations normales, quotidiennes de l’histoire européenne de l’âge médiéval. » Lorenzo Tomasin présente son nouveau livre, Europa romanza, une « micro-histoire des langues romanes ».
Dans cette perspective, Pawel Zerka avance six arguments en faveur d’une meilleure prise en compte de l’opinion publique – notamment à travers les sondages et les enquêtes – dans la définition des politiques étrangères.
L’Europe a changé de monde, et ce changement profond place les Européens face à une double question : où sommes-nous dans l’espace et où sommes-nous dans le temps ?
Pour comprendre ce que l’incident diplomatique survenu à Ankara signifie, il faut revenir à l’histoire des relations protocolaires entre l’Europe et l’Empire ottoman. Dans un contexte tendu entre la Turquie et l’Union européenne, cela veut dire essayer de comprendre avec qui l’on traite avant d’engager un rapport de force.
« Nous assistons à la mort d’un certain type d’histoire », conversation avec Dipesh Chakrabarty
HistoireÀ l’occasion de la sortie de son dernier livre, Dipesh Chakrabarty est revenu sur les missions de l’historien à une époque où l’historicité se perd lentement. Il propose une collision critique pour structurer de nouveaux types d’histoire et répondre à cette question fondamentale : « Comment en sommes-nous arrivés là ? »
En 1988, Ionesco reçoit Bernard Bonilauri chez lui, à Paris. Dans cette époque de sa vie, l’écrivain se tourne vers Dieu et vers sa foi. Dans cette conversation inspirée, dont nous publions un résumé, il livre sa vision de la spiritualité, une « quête intermittente » faite d’angoisse et d’inquiétude.