Europe

Long format

Vue de Russie, la décision sur les ATACMS est-elle un tournant  ?

L’autorisation fournie par l’administration Biden à l’Ukraine de frapper le sol russe avec des missiles américains est la dernière d’une longue série de «  lignes rouges  » franchies depuis février 2022. Si cette nouvelle capacité ne provoquera pas un bombardement russe des États-Unis ou de la Pologne, elle est susceptible de conduire à des attaques russes contre l’Ukraine encore plus brutales selon l’analyste Anton Barbašin interrogé par Meduza dans cet entretien inédit.

Si l’unité européenne s’est bâtie sur l’énergie, l’Europe a elle-même créé les conditions d’un blocage en s’enfermant dans une Ostpolitik énergétique.

Il y a 1000 jours, l’invasion de l’Ukraine a tout changé.

Autrefois un obstacle à l’Union de l’énergie, le «  facteur russe  » en est finalement devenu le moteur. Adina Revol signe une histoire en 10 points de la rupture énergétique avec la Russie.

Ne pas compter sur Scholz. Regarder Trump en face. Dissuader Poutine par des troupes au sol. Créer les conditions d’une alliance entre l’industrie et les militaires. Donner à la génération meurtrie par la guerre une chance d’espérer la prospérité.

Au millième jour, le front de la grande guerre d’Ukraine se transforme.

Avec l’ancien ministre de l’Économie ukrainien, nous disséquons les changements profonds à l’orée d’un nouveau cycle.

Quelle génération remboursera les dividendes de la paix  ?

La présidence de Trump est un «  éléphant noir  » pour l’Europe — une menace évidente mais qu’on prend soin de ne pas regarder en face. Alors que le scénario du pire pour le futur de la relation transatlantique devient de plus en plus probable, une série de blocages augure de conflits politiques à venir et laisse craindre l’installation d’une menace sur deux fronts  : une plus grande dépendance à la Chine et la mise en place d’un «  racket de protection  » depuis Washington.

Le modèle économique européen vacille  : comment survivre aux prochains chocs  ?

De l’élection de Trump à la crise politique en Allemagne en passant par les prix de l’énergie et l’inflation, l’économiste Isabella Weber discute le rapport Draghi dans la macro-crise.

Aujourd’hui, le Conseil européen s’ouvre à Budapest. Il y a trois semaines, l’ancien Commissaire européen Thierry Breton y rencontrait Viktor Orbán qui, depuis l’élection de Trump, se présente comme le nouveau point de référence de la relation transatlantique.

L’Union est-elle prête à un deuxième mandat Trump  ?

Pour Thierry Breton, pas vraiment.

À Budapest, devant Orbán et une trentaine de chefs d’États et de gouvernement, deux jours après l’élection de Trump, le président Zelensky a appelé les Européens à refuser de faire des concessions à Poutine — «  inacceptables pour l’Ukraine et suicidaires pour toute l’Europe  » — en s’engageant dans la recherche de «  la paix par la force  ».

Après la déclaration de Poutine aujourd’hui, nous traduisons cet autre discours clef.

Aux portes de la Russie de Poutine, comment a-t-on vécu l’élection de Trump  ?

Pour Jonatan Vseviov, secrétaire général des Affaires étrangères de l’Estonie et ancien ambassadeur aux États-Unis sous le premier mandat Trump, le message est clair  : «  ne pas paniquer, ne pas hyperventiler — se réveiller et se mettre au travail.  »

Dans un contexte de forte polarisation interne et face à l’ingérence russe, Maia Sandu l’a finalement nettement emporté au second tour de l’élection présidentielle en Moldavie, essentiellement grâce aux voix de la diaspora. Un chiffre clef permet de saisir cette situation politique inédite  : là où son opposant a mobilisé 300 000 électeurs de plus à l’intérieur du pays entre les deux tours, elle n’a élargi sa base sur le territoire moldave que de 4 000 voix.

Analyse et perspectives par le spécialiste Florent Parmentier.