Europe

Long format

Se mobiliser sans cesser de vivre  ; tenir sans passer par l’économie de guerre.

L’Ukraine a une stratégie pour articuler résistance et liberté. Mais face au manque d’hommes — et dans des expériences individuelles marquées par le choix d’accepter ou de refuser d’aller au front — la société se déchire à bas bruit.

Comment Anastasia, Oleksandr ou Ihor vivent-ils ces bouleversements  ?

Deuxième volet de l’enquête fleuve de Fabrice Deprez — à lire le jour de l’Indépendance.

Le réel est ce qui reste après les illusions du spectacle.

Cet été, Fabrice Deprez a parcouru l’Ukraine, au front et dans les campagnes à la rencontre d’Anastasia, Denys et Ihor…, découvrant un pays acculé comme jamais — mais qui tient sur une seule option  : résister.

Premier épisode de son enquête.

La rentrée des essais aide parfois à capter l’esprit du temps.

De la Chine aux États-Unis, du progrès technologique à l’extraction des minéraux critiques en passant par la guerre, que ce soit avec Tocqueville, Arendt, Marx ou Leo Strauss — ce tour d’horizon des ouvrages de non-fiction de la rentrée révèle une tendance de fond  : nous restons fascinés par le futur.

Une sélection.

L’autonomie stratégique européenne ne repose pas que sur les armes.

Pour assurer son indépendance en articulant souveraineté et solidarité, l’Union doit repenser ses partenariats internationaux.

Rémy Rioux, Thomas Mélonio et Alban Schwerer de l’Agence française de développement proposent une feuille de route.

Au ministre lituanien des Affaires étrangères (2020-2024) les images d’Anchorage ont paru insoutenables — «  on peut donc bombarder une école maternelle et être reçu sur un tapis rouge  » — mais il estime que celles de la Maison-Blanche ne le sont pas moins.

«  Trump ne doit pas nous conduire à nous défausser de la responsabilité de nos actions  », dit-il.

Entretien.

Les avancées technologiques posent un problème structurel aux armées  : le recrutement et la motivation de l’infanterie.

Comment convaincre une société mûre, libre et qui aspire à la démocratie de s’enrôler dans une guerre d’attrition déshumanisante  ?

En étudiant minutieusement la guerre en Ukraine, l’un des officiers les plus brillants de l’armée française, qui écrit sous pseudonyme pour plus de liberté dans son propos, propose une nouvelle étude — à lire pour se préparer.

Pour nous parler du rôle de Berlin dans la circulation des idées et des œuvres — et de l’influence de la ville sur son propre travail — la sociologue Gisèle Sapiro a voulu faire une escale inattendue.

Nous la suivons dans les foires du livre, les maisons d’éditions, les institutions académiques nichées dans la forêt, où l’on déjeune au bord d’un lac, après un séminaire de recherche.

Un itinéraire mondial qui nous ramène, toujours, à Alexanderplatz.