Europe

Long format

Dans les tranchées, sous les canons, on se bat aussi contre des mythes. En regroupant les régions de Donetsk et de Lougansk sous le terme artificiel et trompeur de «  Donbass  », la propagande soviétique avait assigné à ces terres un statut. Aujourd’hui, la Russie de Poutine veut à nouveau les accaparer.

Dans ce témoignage, l’historienne et activiste ukrainienne Olena Stiazhkina revient sur les formes de leur résistance.

Hier, on commémorait deux ans de guerre. Que va-t-il se passer demain — alors que le conflit de haute intensité aux portes de l’Union entre dans sa troisième année  ?

Vingt-quatre mois plus tard, le soutien des Européens à l’Ukraine et à l’autonomie stratégique reste majoritaire. Pourtant, de nouveaux clivages apparaissent  : le soutien militaire est en baisse et une inquiétude diffuse émerge sur la stratégie. Nous publions 10 points et 17 graphiques pour étudier les signaux faibles.

Le conflit actuel a rappelé une évidence  : on fait toujours la guerre avec des armes.

Deux ans après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, on peut esquisser un premier bilan sur les armements qui ont défini le conflit sur le terrain. Pour s’orienter entre les drones Bayraktar, les Javelin ou encore les Patriot américains, nous avons demandé à plusieurs experts et signatures de la revue de nous aider à y voir plus clair.

La guerre d’Ukraine est-elle à un tournant  ? La Russie de Poutine est-elle en train de prendre l’avantage  ?

Après deux ans sous haute intensité, le front est bloqué et les armées se recomposent. Que va-t-il se passer maintenant  ? Pour essayer d’y voir plus clair, nous avons demandé à treize spécialistes des questions militaires de raisonner sur le futur de cette guerre à partir de deux interrogations clefs. Voici leurs réponses.

Perdus dans un passé immuable ou pressés vers un avenir sombre par déterminisme historique  : sommes-nous en Europe pris au piège d’un étau temporel resserré par Poutine  ?

Pendant que nous sommes dans l’attente, l’Ukraine est privée de présent — si ce n’est celui de la guerre. Dans une perspective au long cours, Guillaume Lancereau et Tetiana Zemliakova reviennent sur les usages de l’histoire deux ans après l’invasion russe.

Dans son nouvel ouvrage, Sans transition  : une nouvelle histoire de l’énergie, l’historien Jean-Baptiste Fressoz démontre à quel point les discours contemporains sur la «  transition énergétique  » sont nourris de récits historiques frauduleux sur de supposées transitions passées, préservant au passage les intérêts des multinationales du secteur. En mettant au jour l’empilement des sources d’énergie dans l’histoire (nous ne sommes jamais sortis de «  l’âge du charbon  »  !), leurs interdépendances (ou symbioses), et la fabrique des récits de la transition, il nous invite à nous débarrasser d’un concept inopérant, qui empêche de se poser les bonnes questions.

Avons-nous compris ce que signifierait le retour de Trump pour l’Europe  ? À Munich, l’un de ses soutiens clefs vient de proposer l’une des meilleures synthèses à ce jour de sa vision géopolitique fondée sur un axiome  : «  Les États-Unis aussi ont des limites  ». Entre une paix négociée avec Poutine, le retrait de l’Europe et la nécessité d’un réarmement industriel occidental dans l’ère des pénuries  : «  ce n’est pas avec le PIB que l’on gagne les guerres  ». Nous publions cette intervention inédite en français, avec une introduction signée Nathalie Tocci qui modérait le panel avec J. D. Vance à la Munich Security Conference.

«  Notre modèle de mondialisation comportait une faiblesse fondamentale  ». Dans une leçon qu’il vient de prononcer à Washington, l’ancien Banquier central propose une analyse et un diagnostic. «  En Europe, nous pouvons également aller plus loin en finançant plus d’investissements collectivement au niveau de l’Union  ». Nous la traduisons pour la première fois en français.

Après presque deux ans de guerre à grande échelle, la ligne de front en Ukraine ne bouge plus. L’affaiblissement du soutien militaire occidental contraint Kiev à la guerre d’attrition — en face, Poutine a mis la Russie en économie de guerre. Comment cette nouvelle donne s’exprime-t-elle sur le front  ? Nous vous proposons une rétrospective en dix cartes revenant sur les principales phases de la guerre depuis février 2022.