Europe

Long format

Sarah Moris Le grand continent

Les nœuds de la géopolitique continentale passent par l’énergie. Le projet d’union de l’énergie sera-t-il une impulsion suffisante pour la genèse d’une véritable politique énergétique européenne  ? Claire Dagot dresse un panorama de l’«  état de l’union  » de l’énergie en analysant ses principaux objectifs, dispositifs et progrès.

Nous nous entretenons des crises qui nous entourent avec le sociologue et philosophe Edgar Morin. Le promoteur de la pensée complexe nous expose son histoire personnelle et son idée de l’Europe, ses vues sur l’écologie et sur l’avenir, et revient sur les principaux jalons de son œuvre. À quelques jours de la sortie de ses Mémoires, ce grand entretien dresse le portrait d’un homme hors du commun.

Alors qu’il est devenu de plus en plus rare de ne pas croiser le nom de Gramsci dans les commentaires politiques sur l’actualité, Nathan Sperber, spécialiste du penseur italien, propose une introduction nourrie à la pensée de l’auteur des Quaderni. En commentant plusieurs extraits, il y explique ses concepts clefs d’hégémonie, de césarisme ou encore d’organique et de structurel. L’introduction indispensable à la pensée d’Antonio Gramsci.

Dans ce quatrième épisode de notre série «  Forme d’une ville  », Clémence Pèlegrin nous fait découvrir les arcanes du titanesque projet EuropaCity, dans le triangle de Gonesse, en région parisienne. La conception de cette future zone de loisirs, hôtelière et commerciale, qui rejoue l’utopie de la réconciliation de l’espace social par l’urbanisme, a tout du rêve d’un «  hyper-lieu.  »

Avant d’être un enjeu politique, l’écologie s’est d’abord construite comme un programme éthique, notamment parmi les idéologues européens de droite à partir du XIXe siècle. En passant en revue l’histoire des idées, l’architecture, le design et les expériences politiques qui ont mis au centre de leur programme l’écologie, Carlo de Nuzzo et Clémence Pèlegrin retracent l’histoire du concept d’écofascisme dans la pensée européenne.

«  La conquête du pouvoir semble résumer une action politique en butte à l’immédiateté, qui n’est plus capable d’échapper aux visions de (très) court terme. L’affolement les entretient et rend presque impossible une intentionnalité politique de long terme.  »