Pièces de doctrines


Kaja Kallas, Sanna Marin, Volodymyr Zelensky. En faisant émerger de nouvelles figures dans les démocraties européennes, le soutien à l’Ukraine a cristallisé une méthode. Contre le réalisme, au-delà de l’internationalisme libéral, elle invente une approche morale de la poursuite géopolitique des intérêts. Benjamin Tallis dresse le portrait des néo-idéalistes.

La fin du monde n’est plus ce qu’elle était. Elle nous accompagne davantage qu’elle nous hante. Nous la regardons se déployer au ralenti. L’apocalypse n’est pas un fantasme — c’est une utopie.

Une pièce de doctrine signée Hans Magnus Enzensberger.

La guerre d’Ukraine est à la fois totale et limitée. Au-delà du territoire ukrainien où l’affrontement est d’une intensité maximale, ni Russes, ni Occidentaux ne parviennent à mobiliser totalement leurs sociétés. Dans ce mélange de grande fragilité et d’extrême violence, l’Europe se retrouve prise en étau.

Schmitt et Polanyi  : les trajectoires de deux penseurs du XXe siècle se croisent de manière inattendue sur la métaphore d’un golem menaçant, qui se solidifie après la guerre. Pour lui échapper, une nouvelle géographie politique tente d’émerger autour d’une question toujours actuelle  : comment dompter l’empire  ?
Une pièce de doctrine signée Quinn Slobodian.

L’idée d’un âge d’or de la coopération internationale en matière économique est un mythe — à l’échelle globale, l’intervention d’entités supranationales dans la vie économique des États ne date pas des institutions de Bretton Woods. Nous vivons toujours dans une ère de gouvernance économique globale construite au lendemain de la Première Guerre mondiale  : comment en sortir  ?