Le rayonnement d’une devise ne dépend pas des seuls rapports de force économiques mais avant tout de sa puissance diplomatique et militaire. L’euro est-il prêt pour son rendez-vous avec Mars ?
La colère populaire est une réaction aux rendements décroissants du paradigme en place. Aujourd’hui s’affrontent la rationalité fragile des tenants du statu quo et l’élan des porteurs de visions hétérodoxes : ils représentent une opportunité de renouvellement tout en posant un risque colossal.
Notre avenir sera-t-il encore démocratique ? Selon le philosophe Massimo Cacciari, l’Europe doit comprendre quelle est sa tâche historique, pour éviter son suicide.
Il faut en finir avec le sentiment d’un échec inévitable de l’Union européenne, reflet de l’anxiété des Européens sur leur avenir. L’Union n’est pas le problème — c’est la solution.
La transition écologique est un défi du temps long qui produit des effets sociaux sur le temps court. C’est précisément cette discordance des temps que la politique européenne doit réussir à maîtriser.
Les négationnistes cherchent à passer dans les mailles de la législation, par un langage et des concepts rusés. Il ne faut cependant pas se leurrer : derrière des arguments et des preuves qui se veulent objectifs, gisent les plus vieux mensonges de l’antisémitisme.
Selon Kojève, la France devait se placer à la tête d’un nouvel “empire latin” pour maintenir sa position dominante face à l’inévitable montée en puissance d’une Allemagne. Qu’est devenu ce projet de coalition méditerranéenne aujourd’hui ?
Il faut envisager les conséquences géopolitiques d’un scénario devenu possible – elles ne ressemblent pas du tout à ce que souhaitent les nostalgiques de l’État-Nation.
Dans une société sécularisée en quête de valeurs, chasser le religieux revient à en faire la proie des braconniers du fondamentalisme. Le problème de l’Europe est donc aujourd’hui de promouvoir non pas l’expulsion du religieux vers la sphère privée, mais au contraire la resocialisation et la reculturation du religieux. Un texte inédit d’Olivier Roy.
Ce que nous avons l’habitude de nous raconter à propos de nos origines est faux et perpétue l’idée que l’inégalité sociale est inévitable. S’interrogeant sur la persistance du mythe de la
« révolution agricole », David Graeber et David Wengrow affirment que nos ancêtres ont en fait bien plus à nous apprendre.