On sait parler des échecs de l’Europe mieux que de ses réussites. C’est vrai notamment en matière de droits des femmes, et ce bien que l’Union, depuis ses débuts, ait été pionnière en la matière. Le travail de trois chercheuses, qui nous livrent ici la conclusion d’un ouvrage collectif « exploratoire » sur la question, permet de remettre de l’ordre et d’ouvrir des pistes de réflexion sur la place des femmes dans l’histoire de la construction européenne.
Construire un rapport de force transnational, entre désobéissance impuissante et diplomatie stérile.
Une lutte planétaire pour la reconnaissance a commencé – pour en sortir, nous devrons probablement sacrifier l’ancienne conception de l’État-nation au nom d’une tolérance plus radicale.
Célébrer la Fête du Travail a-t-il encore un sens ? À l’heure des « bullshit jobs », du « brown-out » et du chômage, le travail crée-t-il toujours de la valeur ? Norbert Trenkle dresse le constat inquiétant d’un travail dévalorisé, en concurrence avec le capital fictif : c’est l’ère du du « capitalisme inversé. » Dans ce contexte, l’identification au travail devient le point de référence d’une critique régressive et nationaliste du néolibéralisme et de la financiarisation du capitalisme.
L’arithmétique électorale met au jour le dilemme en apparence paradoxal auquel seront confrontés tous les partis allemands dans les années à venir : soit accepter le principe d’une longue période de « Très Grandes Coalitions », soit payer le prix du chaos institutionnel.
Le capitalisme n’est pas condamné à une instabilité permanente : en neutralisant les effets pervers de la finance, il est possible de stimuler une croissance soutenable.
Le rayonnement d’une devise ne dépend pas des seuls rapports de force économiques mais avant tout de sa puissance diplomatique et militaire. L’euro est-il prêt pour son rendez-vous avec Mars ?
La colère populaire est une réaction aux rendements décroissants du paradigme en place. Aujourd’hui s’affrontent la rationalité fragile des tenants du statu quo et l’élan des porteurs de visions hétérodoxes : ils représentent une opportunité de renouvellement tout en posant un risque colossal.
Notre avenir sera-t-il encore démocratique ? Selon le philosophe Massimo Cacciari, l’Europe doit comprendre quelle est sa tâche historique, pour éviter son suicide.
Il faut en finir avec le sentiment d’un échec inévitable de l’Union européenne, reflet de l’anxiété des Européens sur leur avenir. L’Union n’est pas le problème — c’est la solution.